Fan-Zone Tour Eiffel. Et si Dimitri Payet mettait le même en finale ? Alors la Fan Zone de la Tour Eiffel éclaterait de joie.

« Il suffit d’un rien ! » me répétait à l’envie mon voisin dans cette foule parisienne, cadre de banque venu d’Italie et qui semblait bien connaître le football pour se rappeler d’un Italie Roumanie (1-1) à Zurich lors de l’Euro 2008. Imaginez !! Là, toute la France explose de joie et de bonheur.

Marquer un tel but à la 88′, (1-1) contre qui vous voulez. Eliminer l’injustice de la sanction du pénalty qui donne le but facile à l’adversaire et lui laisse la porte ouverte à une forme d’hold-up car si les Roumains ont été présents ; pour autant ils n’ont pas été dangereux, à l’exclusion de ce sauvetage à la 2′ d’Hugo Loris qui sauve la France du désastre de la sinistrose et du découragement !

« Pour faire un beau match, il faut être deux » dit la formule de rigueur. Serait-ce inexact que d’adapter cette maxime en précisant que « pour GAGNER un match, il faut être deux : une défense et une attaque ». C’est ce que la France a fait. Plus encore, à quelques semaines de la clôture du Festival de Cannes, la France a écrit le scénario qui rend les séries captives et bankables.

D’un côté, l’émotion de la défaite dès le début du scénario : A la 2′, Hugo Lloris qui sauve son but sur un arrêt proche du miracle, tellement la situation est d’une part dramatique pour la France avec un but encaissé dès l’ouverture du match alors que le coeur est encore rempli d’émotions de toutes ses couleurs de la cérémonie d’ouverture et commence à se remplir de la couleur du Bleu de France. La Roumanie devient alors le challenger qui pourrait devenir le favori, et notre attention se décuple à anticiper les finalités des actions offensives des Hommes des Carpates. On les dimensionne. On les « surdimensionne ». Chaque crampon jaune et bleu planté dans notre surface nous inquiète et le contrôle poitrine, volée qui file au ras du poteau de Lloris a tout de la sanction assassine.

Puis, soudain, tel un sauveur, De l’autre côté de la France, l’émotion de la victoire à la toute fin de l’histoire : Et à la 88′, soit deux minutes avant la fin du temps réglementaire, c’est Dimitri Payet qui met une lucarne estampillée « produit de France » quand le coeur de chacun est gonflé « rouge du feu incandescent » qui monte, comme une symphonie wagnérienne, crescendo, devant l’envie de l’énergie d’une victoire et le résultat décevant qui s’affiche sur le grand écran de la Fan Zone de la Tour Eiffel, (1-1) avec un temps qui s’égrène, inlassablement et inéluctablement.

Ce but venu d’ailleurs qui libère tant de coeurs, c’est à se demander si le football français n’aime pas écrire de belles histoires ? Deux, peut-être un chiffre qui reviendra souvent dans cet Euro ?

Et s’il vous vient la bonne idée de venir voir le match dans la Fan zone parisienne, alors vous restez ébahi devant ces écrans multicolores qui semblent protégés par une Eiffel Tower encore plus majestueuse qu’à l’ordinaire. Incroyable de lumière dans les moments où la dramaturgie du football opère. La seconde mi-temps, illuminée, dans le noir absolu de la nuit, semblant dominer nos rêves ou leur donner une Lumière.

Juste incroyable et magnifique. A voir et à vivre.

C’est d’ailleurs ce que vous continuerez à vivre quand vous entendrez déjà, au loin dans le tunnel qui vous fait arriver à Ecole militaire, une forte marseillaise qui vous accompagne tout au long de la station, pour voir, une foule de gens multicolores, entrer tout ensemble, en sautant de joie, enfants d’un soir à qui vous pardonnerez, les couplets de l’hymne national, chantés à 30 centimètres de vos oreilles, et repris par toute la jeunesse d’un wagon de la RATP, ligne 6. Ecole Militaire et trois stations après.

Ils sont tous là, ils chantent ensemble. Plus frères de coeurs que d’Armes. Ils vous semblent tous se connaître. Sauf qu’au fil des stations, vous comprenez qu’ils sont seulement de la famille du football. Les uns descendant avant les autres. Et ainsi de suite. Et là, vous vient la vérité du football, de sa force et de celle d’une équipe nationale.

Pendant un instant, constituer avec force et émotions : « la même famille ».

Ne ratez pas les fans zones. Trois passages dont deux sécurisés et vous êtes au coeur de l’émotion. C’est juste superbe de voir un match face à la Tour Eiffel, illuminée dans le noir. Certains vont y retourner tous les soirs. Vous pourrez les retrouver. Ce sont les supporters du PSG féminin et du football féminin. Rencontre inattendue. Des passionné.es du ballon rond. Ce ballon qui va, un jour ici, l’autre, Ailleurs.

FanZoneTour Eiffel. Suivez les marques.

William Commegrain lesfeminines.fr