Pour ce 1er mai, seule date internationale où les travailleurs de la planète (hormis quelques pays ..) ont jour chômé et payé ; le football a été dans ce qu’on lui connait quand il n’y a plus rien à gagner : le consensus.

Les vingt deux joueuses des deux camps se sont partagés ce qu’il y avait à partager. La qualification pour la finale européenne du côté du Vfl Wolfsburg, acquise sportivement si ce n’est mathématiquement lors du premier acte avec un 4-0 laissant peu d’espoirs, et la victoire (1-0)  dans cette demi-finale retour européenne, pour le troisième du championnat, le FFc Frankfurt, juste à la fin du match (90′) afin, dans les esprits des protagonistes, il n’y ait pas de doutes.

Il ne s’agissait pas d’une remontée dans l’esprit d’un Liverpool-Dortmund qui avait permis aux anglais (quart de finale de la Ligue Europa) de e qualifier de manière incroyable en marquant trois buts dans le dernier quart d’heure après avoir été mené (0-2) à domicile au bout du premier quart d’heure.

Une demi-finale retour qui a tout eu d’un match de préparation.

On peut même dire que l’on a été loin d’un tel scénario tellement le jeu paru sans consistance offensive. Chacune des deux équipes étant solidement attachée à son objectif premier :

  • pour FFC Frankfurt : ne prendre aucun but et se donner les possibilités de revenir.
  • pour le Vfl Wolfsburg de Marc Kellermann : ne prendre aucun but pour ne donner aucun espoir à Frankfurt.

Tout cela emmenait les deux équipes comme les spectateurs vers un obligatoire (0-0) quand sur un corner de Marozsan, la tête de Priessen (Frakfurt) surpris la gardienne de la mannschaaft, Schult, qui partie trop tard et ne put l’empêcher d’aller sous la transversale (1-0, 90′).

Le match se termina sur cette double récompense partagée qui prendra vite un goût amer pour le FFc Frankfurt : la non qualification pour la prochaine Women’s Champions League en 2017, sans avoir de garanties d’y revenir les saisons suivantes, bien que l’équipe féminine détienne le record de titres de la compétition (quatre) et plus particulièrement celui de 2015.

Vers la fin européenne des clubs exclusivement féminin.

En Allemagne, on n’est jamais sûr d’être devant. Tous les protagonistes le disent. Le Turbine Potsdam (club exclusivement féminin) peut en témoigner. Finaliste en 2011 et champion d’Europe en 2010. A ce jour 8ème sur 12 de la Bundesliga.

On constate qu’il est très difficile, pour les clubs exclusivement féminin, de rivaliser avec les clubs professionnels masculins qui prennent en charge une équipe féminine. Il en est ainsi pour le championnat allemand (Bayern et Wolfsburg) comme pour celui français (Olympique Lyonnais et le PSG) et anglais (Chelsea et Manchester City).

Il y a des défaites qui ont des impacts bien plus lourds.

Frankfurt pourrait se mordre les doigts des conséquences de la semaine dernière (18 au 23 Avril 2016) avec une défaite en championnat qui les a privé d’une seconde place en championnat puis celle du dimanche suivant, en demi-finale de la Ligue des Champions.

Une semaine. Un rien au niveau du calendrier, beaucoup peut-être sur le plan de l’identité. Frankfurt pourrait très bien en être à sa dernière Ligue des Champions. C’est un risque contre lequel, ce club exclusivement féminin va devoir lutter.

William Commegrain lesfeminines.fr