1/2 finale retour de la Women’s Champions League. Frankfurt contre Wolfsburg.

Le résultat sévère subi par le Champion d’Europe face à Wolfsburg (4-0) au match aller, associé à la défaite en championnat le Mercredi précédent, condamnant Frankfurt à une troisième place non qualificative pour l’Europe alors que le dimanche d’avant, les championnes d’Europe étaient sur un nuage favorable en ayant pris le meilleur sur le Bayern de Munich, premier en Bundesliga, montre à quel point rien n’est acquit en football, en général, et en football féminin tout autant.

Une semaine avant : c’était le rêve face au Bayern. La semaine suivante : c’est le cauchemar.

La saison prochaine devrait être sans Europe pour Frankfurt, une entité exclusivement féminine de l’élite allemande, quatre fois vainqueur de la compétition et champion européen 2015 en titre.

Il faut être conscient de la nature de ce problème pour un clib qui ne vit que de ses propres ressources et dont le challenge européen reussi, lui permet de présenter une équipe compétitrice avec les rémunérations qui vont avec, en comparaison d’un club mixte professionnel qui puise légèrement dans un budget bien plus important dévolu au football masculin (Bayern et Wolfsburg, club professionnel de Bundesliga).

Nous devons reprendre courage ! je suis convaincu que l’équipe se montrera d’une autre façon dimanche.
Que reste-t-il alors comme solution ?

L’abattement et la prévision négative ? Le rêve et la prévision positive d’un retournement de situation avec un 5-0 qui équilibrerait les débats en faveur de Frankfurt ?

Les allemandes ont la réputation d’être pragmatiques. Saskia Bartusiak ne se départit pas de ce trait de caractère culturel : « La situation de départ est plus que mauvaise. Nous ne pouvons pas annuler le match joué à Wolfsburg. Le résultat est comme il est. » tout en étant très compétitrice, avec une pensée positive concrête : « Nous devons reprendre courage.   Je suis convaincue que l’équipe se montrera d’une autre façon dimanche. »

Pour quel objectif ? Une victoire ou la qualification ?

Même si la situation est mauvaise nous voulons gagner Dimanche.
Déjà le mot victoire fait partie du vocabulaire des sportives de haut niveau, surtout après une telle déconvenue. C’est Simone Laudehr qui l’exprime à sa façon : « Nous devons nous préparer professionnellement les prochains jours et je pense que c’est clair que, même si la situation de départ est mauvaise, nous voulons gagner dimanche. » Réaction d’orgueil entre sportives des deux camps (Bayern et Frankfurt) car les louves victorieuses savent toutes aussi bien que l’on peut être dans un mauvais jour, de manière inexplicable. « Comment devrait on expliquer quelque chose comme ça ? si on ne sait pas soi-même ! Je regrette, mais je ne peux pas dire grand chose sur cela. Nous avons eu un très mauvais jour, c’est ça. »

le rêve d’une qualification est-il possible ? 

On voit que le football est une religion commune à beaucoup de personnes avec ses miracles.

Nombreux sont ceux ou celles à avoir vu la qualification de Liverpool et la prendre en égerie de motivation. Ce match face à Dortmind restera dans l’histoire. Simone Laudehr, internationale allemande, y fait référence : « Cela sera difficile de marquer cinq buts contre une équipe si forte et sans prendre de but soi-même, mais tout est possible. Dans le match Liverpool – Dortmund aussi tout était possible. Il ne faut pas perdre courage, bien sûr, même si c’est difficile. Si on commence le match avec la volonté de gagner, on fait déjà plus. »

Liverpool Dortmund a bien su renverser une situation impossible. Il faudra une défense stable et marquer rapidement.
Les actions sont aux joueuses et le coach Matt Ross le sait très bien. Il analyse la défaite européenne de la manière suivante : « Le match de Wolfsburg dimanche dernier était leur meilleure performance de toute la saison. De notre part, il y a eu un manque de confiance et de la part de Wolfsburg, une grande motivation, C’est ce qui a produit un résultat mérité pour Wolfsburg.

Il finira par une pensée pragmatique positive que l’on retrouve sur le site web de Frankfurt : « A nous de laisser vivre le plus longtemps possible cet espoir d’un miracle. Concrètement cela veut dire que nous ferons tout pour marquer le plus vite possible – comme notre adversaire a réussi à le faire dans le match aller. Naturellement malgré la nécessité de jouer offensivement, la stabilité dans la défense sera obligatoire.

Il y a bien une voie pour le miracle. Elle ne sera pas facile.

Gerd Weidemann – William Commegrain lesfeminines.fr