« La porte barcelonaise fermée » comme la porte parisienne. Pour Barcelone, un exploit. Pour Paris, une déception.

Un scénario établi à l’avance qui met Paris dans la difficulté et l’interrogation.

Barcelone a reçu avec beaucoup d’humilité ne cherchant qu’une seule et unique chose. Ne pas subir les décalages des parisiennes. A ce jeu de la concentration défensive, elles ont été plus que vaillantes avec quelques fois, en seconde mi-temps, quatre joueuses sur la porteuse du ballon pour empêcher Cristiane et Rosana de transmettre et de créer la différence.

Bien que les parisiennes ont totalement la main sur le ballon, et monte sereinement le ballon pour pouvoir assurer des mouvements offensifs ; à aucun moment, Barcelone n’est inquiété et elles attendent d’un pied, d’une tête, un futur centre afin de dégager la balle, n’arrivant d’ailleurs que rarement à construire pour relancer.

La différence est prégnante entre les deux formations. Chacune sachant cependant quelles sont ses forces et limites. Le jeu s’installe selon un scénario établi à l’avance où chacune sait le rôle qu’elle doit tenir. Et le tient.

Une construction parisienne trop répétitive.

Pour le Paris Saint Germain, la décision est prise de partir sur les côtés pour délivrer des centres que Cristiane a pour consigne de couper quant à Barcelone, c’est de faire tourner le ballon au milieu de terrain pour espérer trouver une déstabilisation et lancer une profondeur qui pourrait faire mal.

A ce jeu, on n’aura que deux occasions pour vibrer en première mi-temps avec une récupération haute de Shirley Cruz pour Cristiane qui sort sa reprise de volée du gauche (10’) pour finir par espérer à la 44’ quand Anjà Mittag, meilleure buteuse en activité de la Ligue des Champions avec 49 buts, délivre un centre qui semble aller directement sur la tête de la meilleure buteuse parisienne, sa consoeur brésilienne quand la gardienne barcelonaise coupe la transmission tant attendue.

En seconde mi-temps, le scénario est le même.

Il y a bien quelques poussées brésiliennes, par Cristiane qui réveille l’attaque avec une percussion détournée par la défense centrale qui frôle le poteau droit de la gardienne, battue (61’) suivi d’un extérieur de Mittag (63’) ou de Rosana qui met le feu à la 80′ avec une tête hors cadre de Cristiane. 

Mais tout cela ne donne rien et les statistiques de l’UEFA sont sans concession. 1 seul tir cadré du PSG pour aucun tir cadré du côté barcelonais. Et lorsque Marie-laure Delie met sa tête hors cadre (90′) sur un centre de Rosana, on n’est qu’au 9ème tir parisien hors cadre comptabilisé par l’UEFA pour deux tentatives barcelonaises.

(0-0) est un exploit barcelonais sans pour autant que les parisiennes ne les aient contraint à le réaliser. C’est donc un risque pour le match retour. Il suffit d’un but de Barcelone pour que les parisiennes soient obligées d’en marquer deux.

Si avec la défense parisienne, Delannoy, Georges, Erika, Houara d’Hommeaux, et Kiedrzynek dans les buts, il parait difficile d’envisager d’en prendre un ; le football est rond pour tout le monde et les qualifications parisiennes face à l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions l’an dernier ont montré qu’il suffit d’une balle pour que la qualification aille au challenger.

Les barcelonaises sont un peu comme les parisiennes l’an dernier. Un match nul qu’elles pourraient transformer en exploit. A Paris de faire la différence à Charlety. Il faudra montrer un tout autre visage. Elles en sont capables.

WCL 2016 – Quart de finale aller – Barcelone – PSG. Arbitres : Katalin Kulcsár (HUN). 8369 spectateurs. 

Barcelone : Panos – Bergara, Ruth, Torrejon, Melanie – Unzue, Dieguez (70’del Río), Gemma (62′, Guijarro) – Hermoso, Alexia, Gardia. Banc : Rafols, Mariona, Garrote, Sanchez, Latorre, 

Paris Saint Germain : Kiedrzynek – Delannoy, Georges, Erika, Houara D’Hommeaux – Hamraoui (73′ Rosana), Dahlkvist (84’Dali), Seger, Cruz – Cristiane, Mittag (66′, Delie). Coach : Benstiti. Banc : Berger (GK) , Boulleau, Ebere, Sarr.