L’an dernier, Montpellier s’était relancé d’une saison en demi-teinte en gagnant contre Juvisy, à domicile, pour un quart de finale de la Coupe de France. Dans la continuité de cette performance, les filles de Jean-Louis Saez étaient revenues dans la course au podium, reprenant la quatrième place à Guingamp puis finissant sur une superbe note avec une finale de Coupe de France face à Lyon, où, privilège rare, elles étaient rentrées au vestiaire en menant (0-1) face aux doubles championne d’Europe.

Là, un regard sur l’évolution du score laisse les habitués incrédules. La VGA Saint Maur arrivait à mener sur la pelouse de Montpellier (0-1) et donc filait directement vers la qualification. Il restait 5 minutes de jeu. L’exploit était à la porte. Puis. Quatre minutes après les 90 du temps réglementaires, l’arbitre sifflait la fin du match sur un score 3-1 qui ne pourrait laisser présager à personne, après coup, qu’il y ait un tel renversement de situation et un match aussi disputé.

Q. Jean-Louis, que s’est-il passé sur cette pelouse de Montpellier ? A cinq minutes de la fin, vous étiez éliminés (0-1). Neuf minutes après, vous passez avec un score de 3-1 en votre faveur !

J’ai envie de mettre en valeur la vaillance de l’adversaire. Elles ont sorti le match qu’il fallait pour essayer de faire un résultat. On a été supérieur dans le jeu mais elles ont eu « une baraka » : entre les montants, les joueuses qui sauvent sur la ligne et leur gardienne, elles ont été à la fête !

Plus de vingt occasions de buts et continuer à garder son but inviolé à cinq minutes de la fin. Tu penses que tu vas faire un exploit. En plus, nous, la chance ne nous souriait pas avec tout le temps, un pied, une main, un montant, et une gardienne qui a fait un super match.

Q. C’était un match Coupe de France ? 

Tout à fait. Pour elles, c’était le charme la Coupe de France et de mon côté, je retiens la force de caractère de mon groupe. Je n’avais peur que d’une seule chose, qu’elles se disent : « ce n’est pas possible, tant de malchances ».

Q. Comment étaient les conditions ? Il y avait du monde ?

Samedi on a eu de fortes pluies, du coup on est allé sur le terrain synthétique et, sans tribune couverte, avec en plus une pluie qui est tombée, il y avait 200 ou 300 personnes.

Q. Un match qui s’est joué sous la pluie ?

Complétement, très esprit coupe de France. Du suspense. ce sont des matches difficiles à expliquer avec une forte domination de Montpellier ; une équipe de Saint Maur ..

Q. Qui arrive à marquer !

qui arrive à marquer, en plus pile au moment d’un gros orage avec une averse pas possible ! Qui nous perturbe avec avant, quelques rayons de soleil et tout d’un coup, sous l’averse, un contre et voilà ! But. .. C’est le charme de la Coupe.

Au final, sur ce match, je retiendrais la force de caractère de mon groupe et la vaillance de l’adversaire.

Montpellier recevra le Paris Saint Germain le 17 avril 2016 pour une demi-finale.