En ce jour anniversaire des 100 ans de Verdun, les joueuses du championnat de D1 féminine ont dessiné la tête et le bas du classement de D1, dans un souci de réalité.

Un trio de tête gagnant dans le même mouvement.

Montpellier Hsc (2-0), l’Olympique Lyonnais (0-3) et le Paris Saint Germain (0-5) n’ont pas fait dans la demi-mesure en continuant, sans forcer sur le plan du score, mais avec certitude sur celui du résultat, leur chemin « cahin-caha » vers les trois premières places du podium, dans un ensemble commun qui semble si proche des mouvements de violonistes à l’écoute de la baguette du chef d’orchestre qu’ils en respirent l’harmonie : tous les trois en choeur vers une nouvelle victoire, pour gagner de concert le même nombre de points, soit quatre dans l’univers du football féminin.

Sans prendre un but.

Juvisy marque le pas, Rodez surprend, Soyaux s’impose, Guingamp s’envole pour atterrir, l’an prochain, en D1

De son côté, les autres participants du championnat se sont empoignés pour jouer, à leur manière, un football de résultats. Juvisy-Essonne est allé faire match nul à Rodez (1-1) qui semble en droit de revendiquer le qualificatif de « performance » alors que 14 points séparaient quand même les deux équipes avant leur opposition. L’américaine Coleman a ouvert le score quand l’égalisation est venue assez rapidement, ne permettant pas pour autant aux habituées essonnienne du podium de reprendre l’avantage, laissant dans la ville « fortifiée » de Rodez, les marques d’une différence qui semble de plus en plus prégnante avec le trio de tête (4 points) sans qu’elle soit pour l’instant problématique, la différence de points avec le 5ème restant encore conséquente (14 points). Reste que les essonniennes marquent le pas quant aux critères d’opposition et de performances qui la qualifiait auparavant face au duo de tête.

Guingamp a réalisé son meilleur score de la saison (5-2) après avoir entendu la veille, la confirmation de la défaite de la Roche sur Yon qui talonnait les bretonnes rêvant de la réelle possibilité de lui donner le dossard de premier relégable ; signe indien « d’une journée jouée plus tôt » motivant les filles de Sarah M’Barek qui ont bien pris garde de ne laisser à personne le soin de penser qu’elles pourraient le porter en cette fin de course du championnat, infligeant un sévère score à la VGA Saint Maur qui pourtant, est certainement l’équipe qui pratique avec le plus de naturel et de qualités, la tactique du contre. L’envie bretonne a été plus imposante et plus forte que la souplesse des val-de-marnaises, à qui il reste néanmoins, comme leurs adversaires, l’espoir d’une belle émotion en Coupe de France, toutes deux qualifiées pour les prochains quart de finale : Guingamp face à Rodez, la VGA Saint Maur face à Montpellier.

Reste la dernière confrontation entre Soyaux et Albi, deux clubs récemment montés pour Albi et remontés pour Soyaux, et qui semblent si bien installés dans cette D1 féminine qu’ils pourraient en avoir le rôle du « patriarche », certes excessivement attribué pour le rocailleux Albi ; aux quelles on se devrait plutôt de leur reconnaître à tous deux l’expression de l’attribut « du siège en bout de table » : j’entends par là, la sagesse. Dans ce match, il fallait un vainqueur, comme il faut un vainqueur dans tout combat. Ce seront les « charentaises » de Soyaux qui ne relèveront toutefois, assez tranquillement que la victoire (3-0) leur donne le ticket de la D1F pour l’année prochaine ; sachant dans leur for intérieur que celui d’Albi ne sera pas loin. Les deux équipes, libérées de toutes obligations, étant plus à même de préparer la saison prochaine, avec une philosophie « paysanne » qui sied bien au football féminin et à son économie actuelle.

Au final, l’observation pourrait être la suivante :

Dans cette 16è journée, les joueuses ont dessiné le championnat ainsi : un trio devant avec l’Olympique Lyonnais, le Paris Saint Germain et Montpellier Hsc et un trio derrière, qui semble devoir à se préparer pour la D2F, soit la Roche sur Yon, la VGA Saint Maur et Nîmes Métropole Gard.

Assez habituel par rapport à la saison précédente avec pour différences : Juvisy a laissé sa place de 3è à Montpellier ; pour le bas du classement, l’an dernier deux clubs montants étaient redescendus (Metz et Issy FF), Albi s’étant sauvé. Cette saison, ce sera certainement trois.

A chaque journée, son enseignement. Seule la défaite entraîne la question tout en gardant en mémoire que la victoire peut aussi être illusion. Les clubs préparent la saison prochaine. Existe-t-il une base à la réussite des uns ou à l’échec des autres qui soient synonyme d’enseignements ?

C’est certainement une interrogation que les futurs clubs montants doivent se poser, comme les autres. Bien qu’il soit tôt pour les « futurs clubs montants » de D2 d’être déjà dessinés, huit journées sur vingt-deux restent à se jouer.

William Commegrain lesfeminines.fr

Résultats J16.

  • ASSE – Olympique Lyonnais (0-3)
  • Rodez Aveyron – Fcf Juvisy Essonne (1-1)
  • Montpellier Hsc – Esof La Roche sur Yon (2-0)
  • Nîmes Métropole Gard – Paris Saint Germain (0-5)
  • EA Guingamp – VGA Saint Maur (5-2)
  • ASJ Soyaux Charente – Asptt Albi (3-0)

Screenshot_2016-02-21-23-50-14