J15 – Sur cette photo du progrès, Ada Hegerberg montre le bonheur de buter. Cette année, elle en est à sa 25ème explosion. A 20 ans, arrivée la saison dernière, c’est très correct. A l’inverse, c’est une difficulté pour la compétition et pour sa crédibilité auprès des aficionados du sport en général.

Alors quelle plus grande vérité pour le week-end des 24 heures du sport féminin que d’avoir des résultats proches de ceux que l’on pourraient trouver dans un championnat masculin ? 9 buts. Le plus gros score étant un 2-3 entre la Roche sur Yon et Soyaux ! A eux seuls, ils font 50% des buts de cette 15ème journée !

Il est arrivé de compter pas loin de 34 buts pour une journée. Cela vous situe la différence.

On a assisté alors à ce qu’Emmanuel Beauchet a décrit : « un score où tout est permis ».

C’est exact et le (1-1) de Saint-Etienne face à Montpellier aurait pu tout autant se transformer en victoire pour l’une ou l’autre des équipes. Idem pour le (0-0) de l’Olympique Lyonnais face au PSG à Charlety quand bien même le PSG n’a eu qu’une seule occasion en fin de match. Les parisiennes avaient fait de même en 1/8è de finale de la WCL pour éliminer Lyon à Gerland sur un but d’Alushi. Et il en a été de même pour le derby entre Albi et Rodez. Deux clubs qui ont le même accent rocailleux et les mêmes vertues.

A l’image du football masculin, alors on ne sait jamais pourquoi on a perdu et, plus encore quelques fois pas gagné quand souvent, le jeu donne une période de domination dit « temps fort » pour les deux équipes ; même si, alors, les buts surviennent dans les temps faibles grâce aux qualités de contres que le jeu masculin a très développé.

Quand Juvisy l’emporte à Saint-Maur, elles peuvent tout autant sortir avec un match nul (but valable non validé), voire une défaite avec un duel dès le début du match qui aurait pu être gagnant. Quand Nîmes sort avec une défaite de son déplacement de Guingamp, on est dans la même histoire. Et quand Soyaux l’emporte sur un 3ème but, déjà deux buts ont été remontés par la Roche. On aurait largement pu penser au match nul.

Pour autant ces équipes sont fortes. Le fait d’être discutées ne les rend pas plus faibles. Cela montre le niveau de l’opposition qui s’est relevé pour ce week-end. Une très bonne nouvelle.

Cela donne des victoires surprises et surprenantes. Cela donne des incertitudes vécues qu’il faut transformer en certitudes dans le match suivant. Cela donne de l’inconnu et la fin de cette autoroute de la vérité que l’Histoire impose. Plus fort gagnera contre plus faible. Alors fini les flatteries habituelles. Les habitudes qui mettent de côté l’humilité quand l’écrit ou le verbe ne correspond pas à ce qui est attendu : « On a été les plus fortes. On est les meilleures. »

Si tout est possible, alors autant tenter le tout pour le tout.

Enfin de l’inconnue et de la surprise. De bons ingrédients pour gagner un titre.

William Commegrain lesfeminines.fr

15è journée.

  • PSG – OL : (0-0)
  • La Roche sur Yon – Soyaux Charente (2-3)
  • Guingamp EA – Nîmes Métrople Gard (1-0)
  • Saint-Etienne – Montpellier Hsc (1-1)
  • VGA Saint Maur – Fcf Juvisy Essonne (0-1)
  • Albi Asptt – Rodez (0-0)