L’égalisation francaise : une superbe maitrise dans le geste final. Cette photo de Giovani Pablo montre bien un moment précis de la rencontre qui m’a interpellé sur le moment.

Viviane Asseyi, juste après son débordement explosif, s’est totalement calmée pour lever la tête et littéralement déposer la balle au pied de Camille Abily, qui a vu le geste de l’attaquante de Montpellier, pour s’immobiliser dans la surface, un peu plus haut que les 5m50 et attendre le ballon.

Pourtant Viviane Asseyi n’avait pas encore réussi à trouver ses marques. La partie était commencée depuis 37′ et nous allions assister là, à son premier débordement. Mais quel débordement. La latérale est à plus de 5 mètres. Un océan dans un match international, surtout à ce poste. Cela suppose que l’attaquante française est proche des buts, sans opposition. Une centrale va décrocher, libérant un marquage.

Le chemin qui amène au but.

De son côté, Camille Abily, a joué de toute son expérience. Les françaises sont menées 0-2 dans les 20 premières minutes sans que l’on sache vraiment pourquoi mais sans pour autant que l’on soit certain qu’un troisième ne puisse pas se profiler à l’horizon comme, qu’il soit facile de réduire le score suite aux deux arrêts de la gardienne néerlandaise sur Eugénie Le Sommer.

Quand la balle arrive, elle s’impose, à ce moment, au milieu d’un stade qui donnerait au bourdonnement d’une abeille, le bruit d’un hélicoptère, une situation de calme et de sérénité totale. Elle s’immobilise.

Et là, elle fait, tranquillement, dans un même mouvement, une pichenette croisée qui va, à la manière d’un geste de golfeur, « un pitch », exactement dans le coin qu’elle a désiré, pour finir au fond des filets. Ce geste, à ce moment, a demandé, un très grand calme et une très grande maitrise comme une grande expérience.

Tout le monde n’aurait pas marqué. Tout le monde n’aurait pas cadré. Tout le monde ne se serait pas stoppée.

La France réduit le score 1-2 en fin de première mi-temps. Plus rien ne sera marqué ensuite. Un jeu plus brouillon et moins maitrisé dans le dernier geste final.

William Commegrain lesfeminines.fr

Gianni Pablo. Lesfeminines.fr

Gianni Pablo. Lesfeminines.fr