Extrait de la conférence de presse France-Bresil (2-1) de Philippe Bergerôo. Avec une telle présence de jeunes dans l’équipe A, il était intéressant de jeter un regard sur le fonctionnement du sélectionneur face à cette nouvelle génération qui arrive, plutôt dans les 19-20 ans « j’ai été agréablement surpris par l’implication des ces filles de 19-20 ans, car elles savent que les portes sont ouvertes » que celle des 24-25 ans.

Il y a d’abord un cadre général : « ces gamines là, quand c’est que je vais les faire jouer ? Le Président m’a demandé de préparer l’avenir et de préparer 2019. J’aurais pu jouer avec d’autres filles mais c’est un contrat qu’on a passé de faire jouer les jeunes et celles qui ont du talent. »

Visiblement, Philippe Bergerôo apporte un regard très important aux entraînements durant les stages et ses décisions, voire plutôt ses convictions semblent se faire dans ces moments là. « Je juge à travers les entrainements et je fais jouer les meilleures filles », terminant même par « la porte n’est pas fermée pour les autres mais qu’elles montrent à l’entrainement qu’elles sont supérieures à d’autres jeunes. »

Dans ce cadre, les jeunes doivent avoir les oreilles grandes ouvertes et cela a été l’occasion pour Philippe Bergerôo de faire entrer « Charlotte Bilbault qui nous avait fait un stage extraordinaire, Kheira car en Coupe du Monde, elle n’a pratiquement pas joué, et puis une satisfaction avec Méline Gérard dans les buts qui a fait un bon match, la rentrée de Clarisse Le Bihan qui est une très bonne joueuse et puis la première sélection de Marie Charlotte Léger. »

Terminant pour cette dernière, par une note d’humour : « Je pense qu’elle va s’en souvenir car elle n’a pas touchée un ballon. Je lui ai dit que dans cinq, six ans, quand elle aura 25-30 sélections, elle pensera à moi. ».

Les jeunes en équipe de France. Crédit giovanni pablo. Lesfeminines.fr

Les jeunes en équipe de France. Crédit giovanni pablo. Lesfeminines.fr

C’est plus qu’une ouverture, c’est un principe de fonctionnement du sélectionneur pour l’équipe de France A : « Il y a toujours eu de la concurrence quand j’ai pris cette équipe là. J’ai fait entrer quelques jeunes et elles ont vu ce qu’étaient le haut niveau, surtout à l’entraînement. Il n’y a pas que le travail sur le terrain, il y a aussi l’hygiène de vie. J’accorde beaucoup d’intérêts à cela. A partir de cela, la porte est ouverte pour s’y engouffrer, ne pas rater le train car il ne repassera pas. Car derrière, il y a encore du monde et je n’hésiterais pas à donner la chance à des gamines ».

On peut donc s’attendre à des décisions sur le fonctionnement de l’équipe de France puisque même Gaetane Thiney (127 sélections), en délicatesse avec une titularisation depuis le milieu du Mondial 2015, est restée sur le banc lors de ce match amical :  » la porte est fermée pour personne mais simplement qu’on me montre à l’entraînement qu’on est supérieure aux autres. Il n’y aura jamais de passes-droit. »

Me souvenant d’avoir vu Gaetane Thiney préparer spécialement Charlotte Bilbault lors de la séance d’échauffement, balle au pied, pour aider sa collègue de club à s’adapter au mieux pour rencontrer la 6ème équipe mondiale quand même, et étant la première à sortir du banc des remplaçantes pour que les autres la suivent et s’alignent pour la préparation des hymnes nationaux, je ne pense pas que la joueuse ait sollicité le moindre passe-droit.

L’équipe de France avance vers ses objectifs. Ils sont nombreux : JO 2016, Euro 2017, Coupe du Monde 2019.

William Commegrain lesfeminines.fr