L’Olympique Lyonnais, adepte de la longétivité en compétition (neuf titres de rang et un dixième en objectif) se met donc au régime chinois, en pimentant son équipe avec l’arrivée de Fei Wang. En effet, la Chine est le pays qui mange le plus de piments au Monde et d’après une étude récente d’une équipe de chercheurs britanniques, le tout sur une population de 500.000 personnes, le fait de manger couramment des piments diminuerait les décès de 14%.

Sur un échantillon de près d’un demi-million de Chinois suivis sur plusieurs années, l’étude montre que « ceux qui consomment une nourriture épicée presque tous les jours ont 14% de chance en moins de décéder comparé à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine », peut-on lire dans un article publié par la revue britannique BMJ

Un groupe a besoin de deux gardiennes de même niveau. 

Le poste de gardien est particulier. Il fait appel à des sens qui sont moins travaillés chez les autres joueurs de l’équipe. Une équipe qui perd sa gardienne sans avoir de solution identique retombe immédiatement, encore plus en football féminin où les occasions sont nombreuses pour les équipes moins relevées et, dans le cas contraire, pour les équipes leadeurs, le moindre but rend impossible la réussite d’objectifs comme le titre ou la seconde place européenne.

En signant à l’Olympique Lyonnais pour deux saisons, la gardienne internationale chinoise Fei Wang (25 ans) vient apporter une solution qualitative à l’obligation pour l’Olympique Lyonnais d’avoir deux gardiennes de même niveau pour suppléer une blessure tout en tenant le cap des objectifs qui pour Lyon, n’est pas rien : le titre, la Coupe et la Coupe d’Europe.

C’est à Potsdam que le club lyonnais s’est fourni pour la seconde fois ce qui laisse augurer que la défaite de l’équipe de Bernd Schröder en 1ère journée face au champion d’Allemagne, le Bayern de Munich (3-1) après avoir mené 1-0 a amené le technicien le plus expérimenté au monde certainement avec ses 45 ans de carrière dans le football féminin, a faire l’amère constat de la différence et de la réalité, sa qualité première : Potsdam n’a pas les armes, cette année, pour lutter pour le titre ou une place européenne.

Pénalisé comme le sont tous les troisièmes des championnats majeurs en football féminin, il a donc libéré sa seconde gardienne lui donnant ainsi la chance d’entrer dans l’équipe classée numéro 1 européen, avec la quasi obligation pour l’Olympique Lyonnais, d’aller chercher le titre européen pour ne pas perdre cette première place européenne qui bénéficie des quatre finales européennes passées et des deux victoires en WCL de 2011 et 2012.

Derrière la logique de la construction d’un groupe avec des objectifs aussi élevés ; il y a aussi la notion de concurrence et ce serait faire manque d’égards à la compétition féminine que de ne pas l’évoquer. 

Si Méline Gérard tient la corde car on ne peut pas lui imputer les derniers buts encaissés (6 buts en deux matches au Tournoi du Valais) au simple fait que la défense est collective et que la performance doit se mesurer plus en compétition qu’en amical, il n’en est pas moins vrai que voilà les 1m87 sous la toise de Fei Wang qui viennent jouer sous les couleurs lyonnaises, titulaire en équipe nationale chinoise et quart de finaliste au dernier mondial, ce qui fait d’ailleurs que l’Olympique Lyonnais a les deux plus grandes joueuses internationales du dernier mondial avec la capitaine de l’équipe de France, Wendie Renard.

L’arrivée de l’internationale chinoise, habituée aux entraînements allemands, et ayant suivie une préparation intensive est certainement une arrivée pimentée pour le poste de Gardienne de But. D’autant plus que son contrat est pour deux saisons, ce qui augmentera les gardiennes d’une unité quand Sarah Bouhaddi reviendra.

Trois gardiennes internationales pour une seule place. Cela posera des questions.

La place de gardienne en équipe de France.

A court terme, l’équipe de France n’est pas éloigné dans cet environnement. Sarah Bouhaddi, gardienne titulaire prochainement centenaire en sélections, est absente pendant quelques mois et l’équipe de France commence sa campagne européenne pour 2017 comme sa série habituelle de matches amicaux de haut niveau (France-Brésil le 19 septembre 2015 pour le premier, au Havre).

Un excellent début de saison de Méline Gérard et elle pourrait jouer sa carte pour le poste de titulaire en équipe de France qui doit affronter en compétition des équipes inférieures, ce qui pourrait être dans l’optique de Philippe Bergerôo de lancer des joueuses en prévision de 2019 malgré la présence de Céline Deville, habituée de l’équipe de France et titulaire de la seconde place au poste de gardienne ; un moins bon début de saison et l’ascenseur irait dans l’autre sens avec une convocation moins certaine si elle devait laisser sa place à la jeune chinoise. En effet, les jeunes gardiennes pouvant postuler au groupe France pour 2019 commence aussi à solliciter une candidature.

Tout se fera à Lyon, et pour les gardiennes, tant à l’entraînement qu’en matches. Les occasions de les mettre en difficulté n’étant pas si courant dans les rencontres.

A voir pour Philippe Bergerôo. Ancien gardien de but, faut-il le préciser.

Une arrivée, peut-être loin d’être neutre au final.

William Commegrain lesfeminines.fr