L’Espagne prend le meilleur sur un cinquième tir au but, sans qu’il ne soit question d’en faire une histoire.

Il y a des titres chez les jeunes qui ne donnent rien ensuite ; il y a des apprentissages chez les jeunes qui donnent tout ensuite. La France perd en demi-finale face à l’Espagne qu’elle a dominé quatre fois dans cette catégorie d’âge dans son histoire et s’arrête aux Portes de la finale de l’Euro 2015 qu’elle avait gagné en 2010 et 2013 avec des générations différentes.

L’Espagne prend le meilleur en étant la seule équipe à avoir marqué face à la France (43′ 1-1) et en ayant réussi à être la seule équipe à remonter la France au score (Marie-Charlotte Léger, 1-0, 38′) quand les Bleuettes avait réussi, dans leur parcours, à sortir vainqueur de tous leurs 1-0.

La France plie aux tirs au but (1-1, 4 tab à 5), en perdant le 5ème et dernier tir comme l’avait fait son aînée face à l’Allemagne en quart de finale du dernier Mondial. L’ironie de l’histoire veut que cela soit sa capitaine, meilleure buteuse et buteuse de la demi-finale, qui soit défaillante et cela montre bien, qu’au delà de la stratégie des joueuses prises, car la cinquième tireuse était potentiellement la joueuse la plus fiable, c’est seulement le moment qui décide de ce sort.

L’Espagne, de son côté, arrive à signer une performance face à la France (1ère victoire depuis 2004) comme la Suède l’a fait en prenant le meilleur sur l’Allemagne en demi-finale dans un match haletant où chacune des deux équipes a pris le meilleur sur l’autre (0-1, 1-1, 1-2, 2-2, 3-2, 3-3 à la 90′. 4-2 tab) quand leurs aînées sont passées à côté de leur Mondial canadien 2015. L’Espagne de Véronica Boquete ayant été éliminée en poule quand la Suède de Lotta Schelin et Caroline Seger avait été défaite par l’Allemagne en 1/8è de finale.

La France, chez les hommes, a eu une grande période favorable aux tirs au but et les brésiliens en ont souvent fait les frais. Chez les féminines, ces temps-ci, la roue tourne dans l’autre sens.

Tout le monde est capable de marquer un cinquième tir à enjeu. Tout le monde est capable de le rater. Au milieu, il y a certainement le mot « entraînement » et « travail ».

Il est clair que l’exercice des tirs au but est un exercice obligatoire à faire pour toutes les joueuses à l’entraînement, quand bien même, rien ne garantisse que le travail soit la solution mais tout au moins, la réponse à l’interrogation : ai-je cherché à améliorer un point faible ?

Quand on joue un enjeu, être la cinquième tireur, ne peut pas être quelque chose de neutre quand on est dans un stade avec du monde alors que l’habitude est plutôt de jouer à domicile devant peu de monde.

En football féminin, il y a beaucoup de penalties comme de tirs au but. C’est certainement ce qu’il faut mettre en place.

William Commegrain lesfeminines.fr