Dans un sport qui tourne un peu en rond avec son élite et qui pourrait tomber dans les travers masculins en « glorifiant » leurs équipes nationales dans toutes les rencontres laissant aux lecteurs la pire des solutions mais pour autant la plus vraie, de déconsidérer les performances quand on voit une équipe gagner 14-0 puis autant au match retour face à une équipe nationale faible puisque ne pouvant puiser que dans un effectif de 1000 pratiquantes, l’UEFA a sollicité Laura GEORGES, (France, 164 sélections), la plus capée actuellement en équipe de France, ayant joué son premier match international avec les A le 26 septembre 2001, pour RENCONTRER et DISCUTER avec l’équipe des U19 d’ISRAEL, qui reçoit le championnat d’Europe des U19.

C’est une superbe initiative qui permet ainsi aux joueuses emblématiques de communiquer au-delà de leurs nationalités et d’apporter tout autant, voire plus, à des pays plus réservés en terme d’effectif comme de structures.

Le football féminin national, comme tous les sports féminins, n’est pas homogène. Demander à une joueuse étrangère d’agir pour le football auprès d’une autre sélection, c’est faire de cette différence une qualité, et c’est à l’évidence, un signe d’intelligence comme de finesse.

Les jeunes israéliennes, loin au classement mondial, ont été enchantées de cette rencontre. Pour mémoire, en France l’équipe masculine était loin de tout quand est apparu Ștefan Kovács à la sélection française (1973 à 75) . Kovacs n’obtiendra aucun résultat notable, des observateurs s’accordent néanmoins à dire que sa venue a été riche en apports pour les Bleus2 et qu’il a été un des grands artisans des progrès des joueurs français dans les domaines physique et tactique ainsi que dans leur approche psychologique des rencontres de haut niveau (source wikipédia).

C’est vraiment bien qu’il y ait des échanges internationaux comme cela.

(source UEFA) Laura Georges, ambassadrice UEFA pour le développement du football féminin
J’ai passé un très bon moment avec l’équipe, il était vraiment agréable de les voir. J’ai eu une grande discussion avec toutes les filles. Elles sont très intelligentes, passionnées de football et ont un réel désir de jouer, et de continuer à s’améliorer.

Il y a une très belle ambiance avec les filles, qui ont montré une progression rapide. Comme toutes les équipes, elles connaissent des moments difficiles, c’est leur premier tournoi, mais elles ont joué sous une pression qu’elles ont gérée. »

©Sportsfile

Sarit Winstok, Israël, milieu
Parler avec Laura m’a beaucoup apporté. C’était vraiment un honneur pour moi de la rencontrer. J’adorerais suivre ses traces.

Guy Azouri, Israël, sélectionneur
Rencontrer une joueuse de haut niveau avec une telle expérience a donné aux filles beaucoup à réfléchir sur ce qui doit être fait pour atteindre son niveau. Les filles ont travaillé dur au cours des deux dernières années, et maintenant, parler avec une merveilleuse joueuse comme Laura Georges, c’est fantastique.

William Commegrain lesfeminines.fr