Les montées de D2 redescendent sans démériter.  

Depuis plusieurs saisons, il est très difficile de se maintenir et sur les trois montées, il ne reste souvent qu’un seul club en fin de saison qui obtient la réussite de son objectif : le maintien. L’An dernier, sur un championnat à douze clubs et trois montées, le début de saison avait vu l’association sportive d’Algrange (Lorraine), récemment créée (2000) monter en D1 féminine et prendre le nom du célèbre FC Metz, club de Ligue 1 masculine de la région, en convenant d’une association d’une année qui s’est renouvelé, même relégué en D2 féminine (10ème du championnat).

Le Fc Metz (5V, 4N, 13D) n’a pas pu empêcher sa relégation.

L’association avait été une surprise positive et le Fc Metz, au cours de la saison, avait même investi sur des joueuses étrangères (contrats fédéraux) pour essayer de se maintenir, après avoir partagé les installations des professionnelles avec les féminines. Si la qualité est une des composantes de la réussite, elle n’est pas aussi essentielle que le fait de jouer depuis un certain temps ensemble. Cette seconde qualité, typique du sport féminin car elle permet de niveler les différences pour les équipes inférieures comme de créer une force pour les équipes du haut de tableau, est une inconnue. La fameuse « Alchimie » qu’évoque tous les coaches de l’élite masculine comme féminine.

Après un départ catastrophique face à Lyon (0-15) et le PSG (7-0), Metz avait réussi trois performances de suite en gagnant à Rodez, face à Arras et en faisant match nul face à Guingamp. Tout aurait pu aller pour le mieux au pays des mirabelles mais la performance d’Albi avec 7 victoires a rendu celle de Metz inutile. Metz descend en D2 en ayant gagné deux fois Rodez qui se maintient en D1 (*). C’est une performance.

Issy FF, (1V, 3N, 18D) entre deux divisions.

Deux autres clubs étaient montés. Albi dans le Tarn et FF Issy dans la région parisienne. Si le premier était nouveau, les Chouettes d’Issy en étaient à leur seconde présence en D1 (2012-2013) , avec une très bonne saison en 2013-2014 pour remonter en 2014-2015.

Le niveau de la D1 est exigeant et la moindre erreur face à des postulants au maintien, peu nombreux sur un championnat à douze, se paient rapidement. Le club du 92 a été le second club à redescendre sur les trois montées de l’an dernier, faisant dire à son coach, Nicolas Gonfalone, « nous sommes, comme quelques autres équipes, une D2 1/2 ». La présidente d’Issy, Christine Aubere, cherchant aussi, à construire son club sur la diversité des pratiques du football féminin : élite, amateur, à 7, entreprises, non-voyant ou mal-voyant.

Issy a perdu le fil du maintien face à Rodez quand, menant 2-0, les féminines se sont faites reprendre 2-3 par les ruthéniennes. Ensuite elles ne sont jamais revenues dans la compétition au maintien.

Albi (7V, 1N, 14D) se maintien.

Albi, club d’origine corpo (ASPTT) à la double identité « fsgt » et « fff » s’est sauvé (+3) par rapport à Metz, en ayant eu une diversité de recrutement, mais surtout en ne ratant aucun match important en championnat qui lui a permis d’enclencher des points pour le dernier tiers de la saison, toujours plus difficile, car proche de la sanction.

A la mi-saison, Albi avait déjà 5 victoires. Un grand pas était fait pour le maintien.

De plus, la chance a été de son côté, en ayant recrutée, Stéphanie Roche, celle qui aura le titre de l’auteure « du deuxième plus beau but mondial (FIFA) de la saison 2013-2014 ». Et certainement, le premier du plus beau buzz footballistique féminin (+ 3 millions de vues, tous supports confondus). Elle quittera le club pour les Houston Dash (franchise américaine) en Janvier 2015.

Le Nord de la France quitte la D1 féminine.

Avec la descente d’Arras FF, c’est le Nord de la France qui quitte la D1 féminine où s’insérait souvent un club « aux couleurs des ch’tis », grand fournisseur de joueuse de haut niveau dont la plus emblématique est et sera certainement Claire Lavogez descendue à Montpellier Hsc pour être maintenant à l’Olympique Lyonnais.

Hénin-Beaumont, historique en D1, fait partie de ses clubs qui sont qualifiables aujourd’hui de « D2 et demi », ce qui est loin d’être une qualificatif péjoratif mais juste le constat d’une réalité entre une D1 qui s’améliore et une masse de joueuses qui doit s’étoffer pour avoir plus de potentiels d’élite. La barre est haute en D1.

Cette année (2015-2016), ils sont trois à monter : Nimes, La Roche sur Yon (Vendée), Saint-Maur (94) et seront pour la dernière fois, trois à descendre à la fin de saison.

C’est sûrement pour donner plus de pérennité aux clubs montants que la D2 va se restructurer en deux groupes dès la saison qui vient, en éliminant 18 équipes de D2 actuellement pour en faire monter 6 de DH. Soit deux groupes à 12 équipes.

Pour la saison suivante, 2016-2017, il n’y aura plus que deux descentes en D1 et donc deux montées.

William Commegrain lesfeminines.fr

source : statsfootofeminin