C’est sous les cris de 51.000 américains que les japonaises vont jouer pour l’empire du Soleil levant et pour l’honneur du Japon. Faire l’exploit de prendre une seconde fois le titre mondial au nez et à la barbe des américaines. Là, quasiment sur leurs terres. A 150 miles du plus grand club de soccer féminin : Portland.

Un véritable exploit si elles y arrivent et une reconnaissance mondiale.

Car les États-Unis ont décidé d’une opération commando pour ce Mondial et les JO de Rio en 2016. Aucune américaine ne peut aller jouer à l’étranger et avec un championnat qui se joue d’Avril à Octobre, elles ont été entièrement dévolues aux Stars & Stripes depuis Octobre 2014, payées par la fédération américaine.

Elles sont toutes avec une seule pensée : la victoire américaine.

Vancouver va accueillir un match pour l’Histoire. Un triplé américain ou une blague japonaise avec un doublé japonais.
Pour les japonaises, c’est David contre Goliath. Le 4ème mondial face au futur 1er mondial (10 points les séparent de l’Allemagne, premier mondial). Le Champion d’Asie face au Champion d’Amérique du Nord et Centrale (CONCACAF).

Norio SASAKI (JPN), le coach japonais de 57 ans, déjà récompensé comme meilleur coach masculin en 2011 face à Jill ELLIS, 48 ans, née en Angleterre, en charge des jeunes et du développement du football féminin aux États-unis, qui a pris une équipe américaine au plus bas après sa descente aux enfers au Tournoi de l’Algarve et pour lequel lors du dernier Algarve, elle avait noté sur un paperboard, un simple mot « beat again » (revaincre).

Les deux équipes ont fait tourner leur effectif et chacune a une raison de vouloir cette Coupe du Monde pour y avoir joué.

Le match ne durera que 90 minutes. Trop peu pour passer au travers. Surtout aux yeux du Monde. Cette finale, chacune s’en souviendra et en parlera. Soit pour un triplé américain (1991 et 1999, 2015), soit pour un doublé japonais (2011 et 2015).

C’est une finale historique. Une finale ne se perd pas. Sur ce coup, c’est une vérité si on veut entrer dans l’Histoire.

William Commegrain lesfeminines.fr