Objectif 1 : garder le titre.

Jean-Michel Aulas et l’Olympique Lyonnais ont pris le temps pour construire l’équipe 2015-2016 et le futur féminin de l’OL. Avec Claire Lavogez (milieu excentré offensif) et Griedge M’Bock (défenseuse centrale), les fenottes s’arment avec les deux meilleures joueuses françaises de la génération des U20, reconnues ballon d’Argent et de Bronze du dernier mondial organisé au Canada.

Objectif 2 : l’Europe Bremer, Lavogez, Mbock, Kaci

En allant chercher Pauline Bremer (milieu excentré offensif ou attaquante) à Potsdam, le club de Bernd Schröder qui est le technicien resté le plus longtemps en poste Outre-Rhin, l’Olympique lyonnais reçoit sa première allemande, comme un signe de la main au Paris Saint Germain qui en avait fait son marché principal. La très jeune joueuse allemande (19 ans) quitte le club 4ème de son championnat pour aller vers celui 1er de France. Un sacré bond pour quelqu’un qui a démarré le football sur le tard.

Les jeunes filles qui ont signé à l’Olympique Lyonnais ont été éduquées au rôle de remplaçantes comme de titulaires, avec leur équipe nationale et/ou leurs clubs. Elles sont capables d’entrer dans un groupe.
Avec le retour d’Aurélie Kaci (25 ans, Milieu excentrée, Paris Saint Germain), auréolée d’une finale de la Ligue des Champions, qui s’est excellemment bonifiée depuis son arrivée à Paris, l’Olympique lyonnais prend des filles de grands calibres à chaque ligne, pouvant être soit titulaires, soit acceptant le rôle de remplaçantes.

C’est une des forces de ce recrutement : faire partie d’un groupe pour un objectif commun, que l’on soit ou non sur le terrain.

En effet, ces filles sont déjà éduquées à cette concurrence, notamment pour Claire Lavogez et Griedge M’Bock en équipe de France A. Elles l’acceptent comme d’autres, en fonction du niveau et elles auront devant elles, des places qui se libéreront avec le temps, pour pouvoir conserver leur place en équipe de France en jouant dans un club de haut niveau.

On le voit, ce n’est pas le temps de jeu qui est le critère de sélection en équipe nationale, pour les féminines. Les seuls risques de non-sélection sont les blessures et la concurrence sur un poste qui ne supporterait pas d’être triplé.

Lyon a une force : cherchez les erreurs, il n’y en a pas.

JM Aulas vient de recruter le jeunesse internationale et notamment celle qui a marqué les buts de leur dernière confrontation en demi-finale du Mondial U20 France – Allemagne : Griedge M’Bock (42′)  et Pauline Bremer (12′).

Pour tous les autres clubs, c’est un précipice qui se crée. Ce n’est pas le football féminin qui fait un bond pour l’instant, c’est JM Aulas et l’Olympique Lyonnais qui viennent de fait un saut.

Si on généralise le concept, c’est bien en terre lyonnaise que l’on voit les grands managers (masculin comme féminin) : l’Olympique Lyonnais indéniablement, d’où provient d’ailleurs Farid Benstiti (coach du PSG) qui n’oublie jamais ses origines lyonnaises même s’il travaille très bien pour le développement du PSG.

JM Aulas semble d’ailleurs particulièrement apprécier la rivalité : pour pouvoir mieux la maitriser et tirer le maximum de la situation qui se présente.

Il va sans dire que le recrutement français des clubs n’est pas terminé. On ne peut attendre, à ce niveau, que le PSG. Il peut y avoir d’ailleurs quelque chose de passionnant dans cette rivalité. A l’inverse, le championnat ne peut que perdre en intensité pour les autres clubs.

William Commegrain lesfeminines.fr

. L’Olympique Lyonnais a fait quatre finales de la Ligue des Champions (2010, 2011, 2012, 2013) pour deux titres (2011, 2012). 9 titres de champions de France et 13 Coupe de France.

. Le Paris Saint Germain a fait une Coupe de France (2010), trois fois vice champions de France (2013, 2014, 2015), une finale de la Ligue des Champions (2015), une finale de la Coupe de France (2014).