Women’s Champions League Finale 2015. Égalité pour lutter contre les inégalités.

Au lendemain du 70è anniversaire (29 avril 1945) pour la France de l’obtention du droit de vote aux femmes, qui a eu vocation à régulariser un déséquilibre scandaleux entre les Hommes qui possédaient le droit de vote et les Femmes qui ne le possédaient pas ; le PSG interpelle l’UEFA, dont le siège social est en Suisse, qui est le pays ayant le plus institué l’égalité entre les hommes et les femmes, pour avoir plus d’une fois, élu à la tête de la Confédération Suisse, une femme Présidente, qui pour cette année 2015 n’est autre que Simonetta Sommaruga.

Pour demander à l’UEFA « de faire dès aujourd’hui un geste fort pour marquer sa volonté de respecter la parité homme/ femme en levant cette sanction injuste ».

Le Paris Saint Germain demande la révision d’un règlement qui sanctionne d’un match de suspension après 3 cartons jaunes pour les hommes quand la même sanction s’applique avec 2 cartons jaunes pour les femmes ; et dans un délai aussi court, un geste de clémence envers une joueuse exemplaire.

Les faits imputés à Caroline Seger

Caroline Seger (Suè) a pris un second carton jaune (70′) lors du match retour entre le Paris Saint Germain et Vfl Wolfsburg pour une faute dont la sanction par le carton peut être discutée qui s’est rajouté à celui du match retour face à Lyon (1-1) à la 74′.

Elle se trouve suspendue pour la finale de la Ligue des Champions.

Si l’arbitre est libre de sa décision, le règlement dépend de l’institution. Le parcours de la joueuse montre bien qu’elle a toujours eu un comportement sportif exemplaire sur le terrain et les cartons jaunes sanctionnant la capitaine suédoise sont d’une rareté absolue. Cette iniquité dans le règlement est d’autant plus flagrante qu’elle touche une joueuse qui ne devrait pas être concerné par une telle situation.

L’évidence de l’inégalité est prégnante. 

La sollicitation est avant tout gracieuse dans un temps aussi court. Aura-t-elle le temps d’être entendue ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle est humainement souhaitée par les joueuses du Paris Saint Germain avant de l’être tout autant par le club.

Je reprends mot à mot les propos de Sabrina Delannoy, à la sortie du terrain après la demi-finale, en zone mixte. Ils sont pleins de vérités :

« c’est vraiment injuste ! Si il y en avait bien une qui ne méritait pas de rater la finale, c’était bien Elle. C’est une joueuse exemplaire, c’est une joueuse qui nous aide beaucoup au quotidien. [..] Je m’inspire beaucoup de ce qu’elle fait car elle a un leadership énorme. En dehors du football, c’est aussi une femme extraordinaire et c’est vraiment injuste ce qui lui arrive ! .. »

Deux avertissements sur huit matches pour être sanctionnés d’une finale. C’est lourd, très lourd. D’autant plus que cela entraînerait une seconde finale qui s’échapperait pour Caroline Seger, après celle perdue face au Vfl Wolfsburg (3-4) lorsqu’elle défendait les couleurs de Tyresö.

Il convient de poser la bonne question et d’attendre la réponse de l’UEFA : « 3 cartons pour les Hommes, 2 pour les Femmes ». Est-ce équitable ? Est-ce acceptable en 2015 et surtout pour l’avenir quand on sait que le football a pour vocation d’envoyer des messages sociétaux à travers son spectacle.

William Commegrain lesfeminines.fr