Deux joueuses de D2, un ensemble de jeunes (91 95), des joueuses qui ont déjà joué en A et qui sont prêtes à suppléer des défaillances, une toute nouvelle qui est la quatrième buteuse du championnat, c’est vraiment un laboratoire de talents que cette sélection, dont certaines seront sur un terrain en 2019.

Ce qui est loin d’être rien, pour des joueuses qui vont postuler dans une période où l’équipe de France fera deux années de matches (2018-2019) amicaux sans avoir à se qualifier (qualifiée d’office avec l’obtention de la Coupe du Monde 2019)*

L’Équipe de France B est un centre d’entraînement pour pouvoir faire des matches internationaux, préparatoires aux A.

Les deux dernières générations des années 90 (25 ans) & 1995 (20 ans)  se retrouvent ensemble pour se préparer à pouvoir avoir assez d’expériences pour, quand l’appel des A se fera, faire valoir un certain nombres de matches internationaux et d’oppositions qualitatives qui permettront, tant à elles qu’au sélectionneur, de pouvoir les faire monter sans trop d’interrogations quant à leurs capacités à pouvoir évoluer en matches internationaux.

Une sélection B très utile, car après 20 ans, les matches internationaux deviennent très rares

Philippe Bergerôo a continué l’idée de Bruno Bini ; les deux ayant constaté, à la différence du football masculin, que les jeunes françaises qui passaient la barre des 20 ans n’avaient plus de sélections et de matches internationaux à jouer compte tenu que la sélection suivante était celle des A, difficile d’accès, voire impossible à cet âge.

Ce constat, rajouté à celui de l’hétérogénéité du championnat et le fait que peu de clubs peuvent jouer l’Europe des clubs qui favorise les échanges (l’Europe est de plus de plus inaccessible hors le PSG et l’OL) en comparaison du football masculin ; le tout rajouté aux faibles moyens des clubs féminins, qu’ils soient mixtes ou exclusivement consacrés à la pratique féminine, empêchant tout  échange international et obligeant à des matches amicaux franco-français donnent toute sa force à son utilité à l’équipe de France B.

Dans ce cadre, la sélection B est donc une antichambre essentielle à la future performance française. L’Allemagne disposant, elle, d’une sélection jusqu’à 23 ans.

La sélection qui va jouer face à la Pologne (9 avril 2015, Zabki), faite par le sélectionneur Jean-François Niemezcki :

  • Gardiennes :
    • Amandine Guérin (1993), Soyaux déjà appelée en A
    • Emmeline Mainguy, (1988), Guingamp déjà appelée en A, jamais en B
  • Défenseuses
    • Charlotte  Bibault (1990, Soyaux, D1)
    • Kelly Gadéa (1991, Montpellier Hsc, 4 sélections en A)
    • Marion Makuch (1992, Lillers D2) déjà appelée en A
    • Julie Soyer (1985, Juvisy, 8 sélections en A)
    • Marion Torrent (1992, Montpellier)
    • Aissatou Tounkara (1995, Juvisy)
  • Milieux
    • Laura Bourgoin (1992, Soyaux)
    • Aminata Diallo (1995, Guingamp)
    • Inès Jauréna (1991, Juvisy) déjà appelée en A
    • Melissa Plaza (1988, OL, 2 sélections en A)
    • Léa Rubio (1991, OM, D2, 1 sélection en A)
  • Attaquantes
    • Viviane Asseyi (1993, Montpellier, 7 sélections en A)
    • Camille Catala (1991, Juvisy, 23 sélections en A)
    • Pauline Crammer (1991, Anderlecht, 1 sélection en A)
    • Marina Makenza, (1991, Montpellier, 14 sélections en A)
    • Sarah Palacin (1988, Saint-Etienne)

La Pologne est une équipe assez éloignée au classement FIFA (32è) mais qui possède une excellente joueuse en dehors de sa gardienne polonaise : Ewa Pajor  (8 buts en Women’s Champions League)

William Commegrain lesfeminines.fr

(0), 2015 la Coupe du monde ; 2016, les Jeux Olympiques ; 2017, le championnat de l’Euro.