Les féminines sont au bal des médias.

Le football féminin prend des allures de fêtes de fin d’année, vous savez ces bals d’étudiant-e-s qui font que plus rien n’existe d’autres que les dates tant attendues où la parole n’est plus à savoir répéter ce que les professeurs ont dit, mais à faire ce que les jeunes sont, au moment où ils sont, c’est à dire : elles-mêmes comme eux-mêmes dans un cadre romanesque et organisé.

Voyez le programme européen pour le Samedi.

Le samedi sera celui des quarts de finale de la Women’s Champions League opposant des certitudes de qualification avec par exemple, Frankfurt (double et ex-tenante) qui est allé gagner 0-5 en Angleterre face à Bristol ce qui laisse peu d’espoir au dernier représentant anglais à ce stade des quarts de finale européen (masculin comme féminin) ; avec des incertitudes que sont les deux oppositions entre Brondby, suédois, qui reçoit avec l’avantage d’un but à l’extérieur marqué (1-0) mais sur un score si peu développé que tout est possible pour Linkoping, danois, notamment quand on sait que le fameux but a été un csc. Voilà pour la première opposition du Nord de l’Europe.

On joue cette compétition pour gagner la Women’s Champions League. On a une vraie opportunité. On va la jouer.
Quant à la seconde, elle a tout de l’intérêt d’une finale avec un second club suédois, très loin d’être le moindre pour éviter de dire que c’est le premier, j’ai nommé Rosengard qui reçoit le double tenant actuel de la Women’s Champions League, le club mixte Wolfsburg dont la section masculine est cinquième de la Bundesliga en ayant marqué le but à l’extérieur qui fait bien quand on doit préparer le match retour (1-1).

D’un côté, vous avez la Suède, première terre professionnelle européenne de football féminin qui a laissé la dernière Coupe d’Europe à Wolfsburg qui revendique la même situation, quand c’était Tyresö qui représentait les couleurs jaunes et bleues ; de l’autre vous avez un club qui a ravi le triplé à l’Olympique Lyonnais en finale 2013 (Wolfsburg), pour maintenant concourir à essayer de faire la même performance en 2015 (3 titres européens de suite).

D’un côté vous avez la Suède et Marta (brésilienne) qui brillent de mille feux mais qui ne gagnent plus rien ; de l’autre côté, vous avez l’Allemagne, championne du Monde chez les garçons, première mondiale chez les filles, Championne du Monde en U20 en 2014, huit fois championne d’Europe en titre et une célèbre joueuse, élue meilleure joueuse FIFA de l’année 2014, blessée qui ne pourra défendre ses couleurs de club : Nadine Kessler.

Enfin, vous avez le Paris Saint Germain, que je ne présente qu’à la fin comme toute personne bien éduquée qui met en avant d’abord ses invités mais qui n’oublie pas qu’il a la volonté d’être propriétaire de cette Coupe d’Europe qui s’annonce et qui va recevoir les écossaises de Glasgow après avoir gagné 2-0 à l’extérieur pour 1 seul tir écossais. Farid Benstiti l’annonce, on vient pour gagner la Coupe d’Europe. Les autres seront donc nos invités.

Voyez le programme français, pour le Dimanche.

Cette semaine sera la 20è journée de championnat, soit l’avant, avant-dernière de la saison 2014-2015. En haut, tout est joué pour les places européennes octroyées à l’Olympique Lyonnais et au Paris Saint Germain.

Tout est joué sauf que chaque match a la saveur pimenté de l’exploit ou de la confirmation de la supériorité, pour un challenge qui a des incidences en football féminin. Avec les féminines, rien n’est neutre.
En bas, tout est joué pour deux clubs sur trois qui seront condamnés à descendre, non pas tant dans la difficulté mais plutôt dans la réalité d’un championnat qui demande de plus en plus d’exigences pour s’y maintenir, quand bien même les équipes s’améliorent au fil du temps. Issy FF et Arras devraient donc être des postulantes à la prochaine montée en D1.

L’inconnue(s) est donc dans le coeur du championnat. Certains y verront peu d’intérêts, notamment s’ils portent un regard masculin sur la compétition féminine. D’autres devraient y voir le goût relevé d’un challenge qui ne manque pas d’intérêts, un peu à la manière de ces passionnées du goût, qui testent avec harmonie et subtilité, un plat que d’autres mangeraient sans en connaître la consistance.

Montpellier (5ème) reçoit Soyaux (6ème). 

Montpellier joue une fin de saison qui vaut de l’Or. D’abord, classé 5ème à 1 point du 4ème (Guingamp), les montpelliéraines si elles n’avaient pas été en finale de la Coupe de France … auraient connu l’orage, voir la tempête d’un certain Nicollin, ce qui est loin d’être rien. Déjà, doublées par Juvisy, puis maintenant par Guingamp, le premier club de France à avoir cru en les féminines n’aurait pas accepté d’aller plus bas dans l’outrage. Montpellier a donc besoin de sa victoire, d’autant plus que Guingamp reçoit Issy FF et pense certainement aux quatre points de la victoire. Il faut donc suivre le rythme de la danse bretonne pour Montpellier.

Soyaux n’a rien à craindre. Le maintien est assuré. Mais Soyaux a une longue histoire avec la D1 qu’elle reprend doucement. Comme toutes les séparations douloureuses, quand chacun fait l’effort de recoller les morceaux, alors le moindre détail devient source de protection. Soyaux viendra pour vaincre et attirer des talents, autres que de dessins, dans cette ville d’Angoulême qui porte sa différence avec bonheur et talents.

Rodez – Lyon Olympique

Rodez a été souvent une des seules équipes à poser un problème dans le jeu et dans le score à l’Olympique Lyonnais (saison 2013-2014). Comme carte de visite, c’est loin d’être rien. Mais c’est loin aussi de pouvoir proposer un match nul ou une victoire aveyronnaise. Lyon est au-dessus, largement. Et a besoin de prendre tous les points pour marquer une vraie différence avec le Paris Saint Germain et ainsi faire oublier cette période calendaire où le PSG a pris la tête du championnat, au bénéfice des matches avancés.

Lyon a un adversaire qui n’est pas un ennemi. Les lyonnaises le connaissent. C’est le PSG. Il faudra des victoires car le moindre faux pas pourrait avoir des conséquences surprenantes.

Metz reçoit Juvisy

Juvisy est troisième mais pas si loin de la quatrième, voire de la cinquième place. Tout dépendra des résultats de ces adversaires et de sa double opposition face à Montpellier en championnat (match en retard puis match à jouer de la 21ème journée). De son côté Metz a la moitié du corps en D2, l’autre moitié en D1. Le match face à Juvisy fera pencher un peu plus la balance d’un côté ou de l’autre.

Juvisy a perdu ses deux derniers matches importants (Montpellier et Guingamp), alors que l’équipe essonnienne est très au-dessus sur le terrain mais Metz a déjà réussi des performances face à de grosses équipes (match nul face à Montpellier 2-2) et se trouve en difficulté chez les hommes (descente en Ligue 2 potentielle). Les deux équipes ont besoin de gagner pour éloigner les interrogations.  L’interrogation n’aura pas lieu d’être en cas de succès de Juvisy ; elle aura tout lieu d’être en cas de performance de Metz.

Arras reçoit Albi

Arras n’a besoin de rien. Albi a besoin de points pour éviter que Metz n’étende son bras et fasse chuter Albi qui, en cas de défaites, s’approcherait trop près, du précipice de la D2 quand à mi-saison, elles s’en étaient assez éloignées pour voir partir, Stéphanie Roche (deuxième plus beau but FIFA 2014) sans se poser des questions d’avenir sportif.

Arras, de son côté a un challenge à réussir : être le meilleur club du Nord en D2 quand, la carte qui se dessine, semble en proposer cinq voire six à ce niveau de la compétition. Si les places vont être chères, les joueuses le seront encore plus pour les clubs. Le Nord est en difficulté dans le football de l’élite, tant masculine (RC Lens) que féminine (Arras).

Les féminines sont au Bal des médias TV. Sous les feux des projecteurs, pour briller plus haut que la TV réalité.
Guingamp reçoit Issy

C’est l’occasion pour Guingamp de montrer ses qualités en tant que club leadeur (ce qui suppose un score lourd) et c’est l’occasion pour Issy de montrer les siennes en tant que club qui se trouve, exactement entre les deux niveaux, et qui peut, sur un match, poser des problèmes à plus d’une équipe qui croirait pouvoir gagner facilement face au club francilien.

Issy a des joueuses qui touchent le ballon. Guingamp a un système de jeu du haut de tableau. Tout pour une opposition. Issy, a la volonté de sortir de la D1 en faisant une performance retentissante. Guingamp, voudra gagner en prenant de la distance avec Montpellier pour accrocher éventuellement une opportunité face à Juvisy.

Les féminines sont au bal des médias.

Sur BeIn sport, vous aurez le PSG face à Glasgow à 19h00 et ensuite, vous pourrez aller sur Eurosport pour suivre Rodez Aveyron qui vous attendra face à l’Olympique Lyonnais.

Une même soirée, deux matches. Assez unique pour le présenter et saluer ces deux diffuseurs qui présentent, au plus grand nombre, du football féminin. Alors, faisons comme M6 lors de la CM de 1998. Vous n’aimez pas le football masculin ; venez découvrir le sport féminin. Pizza d’un côté, vernis de l’autre.

Il vous reste à regarder. Vous verrez, il y aura des buts.

Bonne soirée

william Commegrain lesfeminines.fr

  • Le Grand Bal Masqué de Kamel Ouali, pour le 27 juin 2015 au Château de Versailles, en hommage au Tricentenaire de la mort de Louis XIV
  • (édition 2011, 2012, 2013, 2014)
  • site du château de Versailles.