ITW d’Hakli Dahmane, coach du FC Rouen féminin. Sur le chemin du retour, c’est un homme calme et détendu que j’ai au téléphone qui répond à mes questions, en pensant à la construction de son projet :

Quel est votre sentiment sur cette accession en demi-finale de la Coupe de France ? 

Très fier et très heureux. On a tenu le 0-0 et ensuite tout cela s’est décidé aux tirs au buts. C’est une belle aventure et le groupe vit bien. Mais cela n’a pas été facile avec déjà le match précédent face à Templemars où le public nous avait suivi d’ailleurs.

La région est favorable à la Coupe avec l’aventure de Quevilly (finale 2012, demi en 2010) !

Oui, c’est vrai ! D’ailleurs nous sommes soutenus au-delà de la ville. C’est la région normande qui est interpellée par cette aventure. En toute modestie.

Comment voyez-vous la suite ?

J’espère une belle fête pour la réception de Lyon et qu’il y ait du monde car on a un stade où l’on peut recevoir (12.000 places). Mais l’essentiel est que tout cela soit intégré au projet que nous essayons de construire sur Rouen.

Un projet ? C’est à dire.

On cherche à avoir une pyramide bien assise. On désire avoir des joueuses à toutes les tranches d’âge et j’ai une particularité que d’autres clubs n’ont pas. Nous avons beaucoup de joueuses de 17-20 ans, mais très peu de petites joueuses et c’est là que nous devons travailler, notamment auprès des écoles pour faire passer le message.

Sur le groupe de l’élite, vous êtes à une heure de Paris, vous pourriez avoir des parisiennes ?

Non, je n’ai pas été sollicité. Plutôt d’Amiens. Ici, nous travaillons sur notre projet qui est de permettre aux joueuses d’avoir une formation dans le milieu du football (j’en ai 8 qui sont actuellement en formation).

La ville a l’air de vous suivre ! 

Totalement. Alors que nous sommes en D2, nous jouons même le Samedi soir dans un stade qui peut recevoir 12.000 personnes et qui sera l’enceinte idéale pour recevoir l’Olympique Lyonnais dans 15 jours. J’espère qu’il y aura du monde.

Lors de France-Brésil de 2013, le stade était bien rempli.

Oui, ce sera l’occasion de montrer le football féminin au plus grand nombre avec une affiche de rêve car l’Olympique Lyonnais c’est une référence dans le milieu du football féminin.

Cela va donner de la visibilité au FC Rouen qui a été rétrogradé en DH

Vous savez, on est un club mixte. Donc quand une section gagne, c’est l’ensemble qui en profite. C’est bien. En même temps, nous sommes très bien soutenu par toutes les collectivités qui nous aident vraiment à donner corps au projet pour que nous puissions postuler dans de bonnes conditions à la D1. Sur ce plan là, tout est au vert.

Une pensée vers la D1 ? Que pensez-vous de la refonte de la D2 ? 

Moi qui arrive dans le football féminin, je trouve cela bien. J’espère juste être dans la bonne partie du championnat. La D1, il faut s’y préparer longtemps à l’avance car le niveau est relevé. Donc on y travaille en espérant.

Ecoutez, félicitations car vous avez fait un exploit et surtout bonne fête du football féminin face à Lyon, car on ne rencontre pas tous les jours une telle équipe en compétition. Vous allez avoir du monde.

William Commegrain lesfeminines.fr

Valerie Fourneyron, ex deputé maire de Rouen, ex-ministre des sports, fidèle supportrice du FC Rouen féminine

Valerie Fourneyron, ex deputé maire de Rouen, ex-ministre des sports, fidèle supportrice du FC Rouen féminine