La France parle aux USA avec un fort accent français.

La revanche entre les USA et la France s’est faite entre deux pays amicaux pour une date qui a une histoire en France : le 18 Juin. A East Hartford (Connecticut), après Tampa en Floride et devant un peu plus de 14.000 spectateurs, la France était venue pour gagner face aux USA, qui n’avaient pas perdu aux Etats-Unis depuis .. des lustres (voire jamais).

18 Juin 2014. La France découvre qu’elle peut battre réellement les USA
C’est à une heure du matin (heure française) que les bleues ont commencé à surprendre et c’est à trois heures du matin qu’elles se sont rendues compte à quel point elles avaient été proches des américaines , menant par deux fois au score.

C’est Alex Morgan qui a ramené les compteurs à égalité (doublé), suivant ainsi Sidney Leroux qui avait ouvert la marque (0-1) lors de premier match le 14 Juin. Deux filles qui se connaissent bien et deux stars américaines du soccer féminin.

Le France avait signé cette rencontre sous le signe de la domination en terme de contenus ; les USA ont terminé ce double challenge sous le signe de la détermination et de l’orgueil en égalisant à la 85′.

Deux rencontres intéressantes, chacune jouant sur ses points forts. 

l’envie des françaises face à l’orgueil des américaines.
Du côté français, c’est sur un superbe mouvement entre Elodie Thomis qui a repiqué au centre pour placer une balle piquée à Louisa Necib, stoppée irrégulièrement, donnant ainsi un pénalty logique à la française, qui doit être douée d’une maitrise émotionnelle pour ne jamais rater les penalties, même au moment les plus cruciaux (France, Brésil 2013 96′ pour égaliser 2-2). Ensuite, c’est Amandine Henry qui, au four et au moulin, avait placé un tir rasant qui avait fini dans le coin des buts américains.

Autant sur le premier match, la France avait été timorée. Autant, sur le second, elle a maitrisé totalement son jeu. Impressionnant. D’autant plus que la dernière rencontre avait eu lieu aux JO de Londres, en poule, et que là encore, pour son premier match, la France avait mené 2-0 au bout de 15′ pour se faire remonter 4-2 ensuite.

Ne parlons pas des absentes

Certes Abby Wambach n’avait pas été de la partie, comme Nadine Kessler ne l’avait pas été face à l’Allemagne (victoire française en Allemagne), mais la force d’une équipe est d’avoir un banc et personne ne croira que le banc américain ou allemand n’est pas de facture suffisante pour ne pas proposer une opposition qualitative et de haut niveau.

deux fédérations, deux écoles, un résultat légèrement en faveur des USA
La France a joué ses trois matches avec ses moyens pour montrer son football comme l’Allemagne et les USA l’ont fait avec leurs armes du moment, pour une Allemagne qui ne se testait pas, face à une équipe américaine qui cherche encore son équilibre. Et qui le cherchait, sur ces deux matches. On verra Dimanche.

La réception des américaines demande une victoire française, pour égaliser. Sans présager. Juin est une autre histoire. Juste histoire de mettre les compteurs au bon endroit.

William Commegrain lesfeminines.fr

Ps : inutile de regarder les statistiques passées pour présager du résultat. La France arrive dans le Top mondial, les USA y sont depuis 2003. C’est une Nouvelle France qui vient au combat, Jill Ellis ne disait pas autre chose : « These games are exactly what we need, ». « Our goal leading up to the World Cup is to play some of the best teams. These are two opponents that will test us and certainly two teams we could meet in Canada. Both teams are exceptionally well-organized, have a high level of athleticism and will pose some excellent challenges. »