Quand le chat n’est pas là, les souris dansent.

Inutile de s’en cacher, le chat est l’Allemagne. Il est bizarre d’illustrer ce propos avec ce proverbe répandu dans toutes les générations car assez souvent entendu. Pour autant, il semble bien adapté à la situation puisque, pour les deux derniers titres internationaux ayant une répercussion mondiale, c’est bien les États-Unis et le Japon qui se sont trouvés en finale du Mondial 2011 et des JO de Londres en 2012.

JAPON-USA en finale de la Coupe du Monde 2011

2:2 a.p. (1:1, 0:0) 3:1 t.a.b.

  • Alex MORGAN (69′, USA)
  • Aya MIYAMA (81′)
  • Abby WAMBACH (104′)
  • Homare SAWA (117′)

Les japonaises ont gagné le titre en sachant être dominées

Le Japon s’est qualifié en finale après avoir été dominé en quart face à l’Allemagne et en plaçant un contre à la 108′ de Karina MARUYAMA ; puis en demi-finale face à la Suède, elles remportant la victoire en étant mené à la 10′ par Josepfine Oqvist pour s’imposer 3-1 ; enfin, en finale de la Coupe du Monde, elles gagnent le titre en remontant deux fois au score face aux américaines, pour aller au bout de tout (prolongation) et vaincre aux tirs au but) ; elles qui rendaient plus d’une taille aux physiques américaines.

Les américaines vont en finale avec le physique d’Abby Wambach et la détermination d’Alex Morgan

Les Etats-unis s’étaient imposés face aux brésiliennes en quart de finale avec un but ‘csc’ (contre son camp) de Diaina ; un doublé de Marta qui donne l’espoir (68′, 92′) et une égalisation d’Abby Wambach (102′). Puis la séance des tirs au but, parfaite du côté américain, avec deux ratés du côté brésilien. Puis ce sera une domination en demi-finale face aux françaises malgré une égalisation de Sonia Bompastor (1-1) avec deux buts en 3 minutes d’Abby Wambach et d’Alex Morgan (3-1) qui avait été surprenante d’opiniâtreté.

La finale sera une opposition entre les deux styles

Les Japonaises étouffent un peu sous la pression US. Elles tentent tant bien que mal de poser leur jeu et parviennent à peine à franchir le mur de la ligne médiane.
Enfin la finale où les américaines ratèrent l’occasion de reprendre le titre mondial acquit en 1991 (1ère édition) et 1999 que l’Allemagne avait repris en 2003 (face à la Suède) et en 2007, face au Brésil, alors qu’eux-mêmes finissaient deux fois 3ème. Pourtant, ce ne sera pas faute de dominer comme de prendre l’avantage au score. Les japonaises ont su faire le dos rond pour se coller au score et espérer l’impossible. Les américaines rateront la séances des tirs au but (2 tirs réussis) après l’avoir totalement maitrisé en quart de finale face au Brésil (5 tirs réussis)

JAPON -USA en finale des Jeux Olympiques de 2012

Un scénario semblable pour les japonaises

Dans une compétition à douze, le Japon est arrivé en finale en battant le Brésil (0-2) avec Yuki OGIMI (27′) et Ohno (73′ qui fit une année à l’Olympique Lyonnais) puis s’est défait de la France (1-2) en demi-finale alors que dominé (25 tirs à 6), dans la droite ligne de sa défaite de Juin à Charlety (2-0) pour arriver en finale avec une revanche de la Coupe du monde 2011 face aux américaines, là propriétaire de la médaille d’Or depuis 2004 et 2008.

Les américaines gagnent à la détermination et à l’orgueil.

Les américaines ont battu facilement la Nouvelle-zélande (0-2, Abby Wambach et Sidney Leroux) puis se sont imposés dans un match très serrés face au Canada (3-4) avec un triplé de Christine Sinclair face à un quatuor de qualité, Mégan Rapinoe qui sera lyonnaise pendant une saison, Abby Wanbach et Alex Morgan.

Une finale où le Japon domine .. mais perd !

Les Etats-Unis sont bien heureux de voir la mi-temps mettre fin à la furie japonaise, qui tente beaucoup sans trouver la lumière
En finale, les américaines ne se sont jamais faites remontées avec un doublé de Carly Lloyd (8′, 54′) face à une égalisation de Yuki Ogimi (63′) et pourtant, ce sont les japonaises qui poussent au jeu avec des opportunités qui permettraient de croire à un renversement. Pour une fois, ce sont les américaines qui sauront faire le dos rond pour finir par « tuer le match » sur des opportunités bien maitrisées.

Elles ont pris leur revanche et font un triplé historique consécutif en Or (2004, 2008, 2012) pour une quatrième médaille d’Or. On le voit, les japonaises (championne d’Asie en titre pour la première fois) comme les américaines (championne Concacaf pour la 7ème fois) sont au top mondial, notamment lors des compétitions internationales. Quand le chat n’est pas là (l’Allemagne, championne d’europe pour la 8ème fois), les souris dansent.

Le regard sur la France

La France vient en outsider dans ce monde où elle n’a pas encore d’histoire, pour s’en faire une car elle en a les moyens et fait les performances en match amical depuis 2012 comme au classement mondial, dans la continuité des deux 4ème place de 2011 et 2012.

William Commegrain-lesfeminines.fr