Corinne Diacre abat ses certitudes en conférence de presse. Elle précise avoir dessiné un groupe cohérent qui devrait être celui présent en Juin 2019 pour l’ouverture de la Coupe du Monde à 2-3 joueuses près, blessées actuellement.

Elle confirme laisser de côté le 4-4-2 en losange pour ne pas avoir été performant en contenu malgré la victoire qui est allée avec et ouvrir la porte à des performances en championnat, à l’image de Charlotte Lorgeré (EA Guingamp, 1 sélection, 24 ans), en cas de besoin. Là pour suppléer le déficit de Griedge M’Bock Bathy (OL), 47 sélections déjà, 23 ans, blessée. Tout en rappelant, qu’après avoir manié le bâton pour Viviane Asseyi, pour un déficit « de performance » à Bordeaux, elle sait la rappeler après le retournement de situation de l’ex-marseillaise et montpelliéraine.

Elle s’attend à un match athlétique face au numéro 1 mondial, les USA, championne du monde en titre (3 titres et 5 médailles d’OR aux JO) dont le résultat ne lui importe pas, tant en terme de victoire comme de défaite. Le résultat d’aujourd’hui ne pouvant pas être associé à ce qui se ferait en compétition en Juin 2019, notamment si la France rencontre les USA en quart de finale comme le tableau pourrait leur proposer à la condition que les deux équipes finissent premières respectives de leur groupe.

« Il faut continuer à travailler et à être sérieuse », voilà le leimotiv de la sélectionneuse française qui sourirait cependant à une victoire française et ne s’inquiéterait d’une défaite des Bleues qu’à la condition où elle remettrait en cause ses certitudes : un groupe qui se connait, avec ses automatismes et qui produit un jeu qui lui convient avec seulement quelques imperfections dans les 90 minutes d’un match qui lui permet d’avoir une forme de garantie dans sa recherche de performances.

Quant aux joueuses, les Bleues choisies ont déjà une information importante. Pour l’essentiel, elles seront là en Juin 2019. Ce n’est pas rien quand on a vu le bouleversement fait par Diacre au début de son arrivée à la tête des Bleues en Septembre 2017 avec une cinquantaine de joueuses appelées depuis cette période.

Un beau cadeau de Noël pour des joueuses comme Aissatou Tounkara (Atletico Madrid) et Pauline Peyraud Magnin (Arsenal), toutes deux jeunes joueuses ayant pris le risque d’évoluer à l’étranger en début de saison. Une bonne information pour Eve Perisset (PSG, 12 sélections, 24 ans) qui revient de plus en plus dans le groupe. Un soulagement pour Kenza Dali (27 ans, 22 sélections), renaissante avec Dijon cette année et entrée dans le groupe de Diacre en Septembre 2018 et le début d’une lettre de confirmation pour Marie-Antoinette Katoto (PSG, 20 ans), seconde buteuse de la D1F depuis deux saisons, cajolée légitimement par le staff de l’équipe de France pour lui retirer toute pression. Delphine Cascarino (OL, 21 ans) se glisse dans cette sélection, pour espèrer ne pas en sortir.

Charlotte Bilbault (PSG) et Charlotte Lorgeré (EA Guingamp) ayant d’abord, une belle carte à jouer dans ce groupe qui rencontrera les USA, au Havre, le 19 Janvier au stade Océane, en direct sur W9.

Il sera assez dur pour de nouvelles joueuses d’intégrer les Bleues. Normalement, nous avons là le groupe DIACRE comme il y a eu dans le passé le groupe BERGERÔO et celui de BINI.

William Commegrain lesfeminines.fr