PSG – OL. Canal Plus. Prime time en direct dimanche 18 novembre 2018 à 21 heures. Laurent Jaoui, responsable d’édition du projet de la D1F nous dit tout sur ce RDV et nous communique son regard sur ce sport partenaire de Canal pendant les cinq prochaines saisons.

Laurent Jaoui, responsable d’édition du dossier de la D1F est un homme heureux. Enthousiaste sur ce projet qui a démarré en janvier 2018 et qui lui a fait rencontrer, crescendo, le positivisme du football féminin, charmé et intéressé de trouver en Canal, un partenaire de renommé dans le spectacle du football.

Là, réservé au football féminin. Traité comme un membre de la grande famille du ballon rond, attablé à la table de la télévision. 132 matches en direct. Grande première en Europe. Pas installé au centre, où trône la Ligue 1 et ses grands ordonnateurs, mais légitime à s’y poser et se raconter. Avec sa différence. En attendant d’y grandir, s’il le justifie.

Un investissement sur cinq ans (2019-2023) qui demandait le temps de la découverte et ses neuf premières journées pour en tirer un premier enseignement. A l’aube de cette trêve internationale et avant le grand RDV entre le Paris Saint Germain et l’Olympique Lyonnais, présenté pour la première fois dans la case horaire la plus prestigieuse de Canal, le dimanche soir à 21 heures, il était intéressant d’avoir le premier retour de Laurent Jaoui qui avait ouvert la D1F à Canal avec les mots « Exhaustivité, Globalité, Complémentarité ».

Là où Eurosport, peut-être trop en avance, diffusait un contenu lors d’une tranche horaire, Canal a pris la stratégie de saupoudrer dans ces nombreuses émissions, du football féminin (Les matches du samedi, le match du dimanche, Canal Football Club, J+1), pour ne pas le cantonner à une case horaire mais plutôt à une présence globale.

Lesfeminines.fr Laurent Jaoui, quel est le bilan de ces 9 premières journées ?

Laurent Jaoui. Le bilan est bon. On a réussi à diffuser à mettre ce que l’on voulait à l’antenne. Un dialogue s’instaure avec les clubs. On a une capacité à faire entendre nos besoins mais aussi à écouter les leurs. Au bilan, un travail d’approche et de découverte mutuels. On est vraiment content de l’investissement que les clubs ont mis dans cette mise en lumière de la D1F. Il n’y a pas de bugs techniques et le traitement nous parait très convenable et du moins conforme à nos attentes.

Lesfeminines.fr Le retour est positif ?

Laurent Jaoui. J’ai ce sentiment là. On leur a demandé des efforts dont on est conscient en terme d’accueil pour accueillir les caméras et nos conditions. Ce travail a été très bien fait par les clubs alors que notre cahier des charges était fourni pour avoir une captation de qualité. Les retours que j’ai des clubs sont plutôt positifs.

Lesfeminines.fr. Et en terme de contenu ?

Laurent Jaoui. On a pu faire ce que l’on voulait. On a réussi dès le début à proposer des sujets sur tous les clubs, mis des invités en plateau issus de tous les clubs. On a pu réaliser des portraits. On a réalisé une petite étude interne pour voir comment on traitait la D1F et si on privilégiait un club par rapport à d’autres. Quand on fait la balance, en terme de reportages, de portraits et d’invités, il y a une vraie équité de traitement. Il n’y a pas un club sous-médiatisé. Pour l’instant, c’est un des bilans que je retire. On réussit à être global dans l’approche. A traiter les clubs professionnels et aussi les autres, car il y a tout simplement matière.

Ce que je note, c’est qu’il y a douze clubs, disparates en développement, des clubs professionnels, des clubs qui ne le sont pas totalement et des clubs qui ne le sont pas encore. On réussit à jongler avec tout cela.

Lesféminines.fr Vous pensez particulièrement au « Mag de la D1F » ? 

Laurent Jaoui. Entre autres. C’est un travail commun. le magazine que l’on peut mettre à l’antenne le dimanche. Dans l’affiche. Le sujet à la mi-temps, à l’avant-match. On ne veut pas cantonner la D1F au football féminin, on a réussi aussi à le caser dans J+1.

Si la participation des clubs de la D1F n’est pas surprenante, intéressés à mettre en valeur les a-côtés de leur sport tant en matière sportive que dans les personnalités qui le compose, Canal a bien mis en action le programme de « globalisation » pensé par Laurent Jaoui pour traiter ce projet qui lui est arrivé en Janvier 2018. 

Reste que sur le plan sportif, la D1F a des aspects limités en terme de compétitivité avec un Olympique Lyonnais, Reines d’Europe avec leur cinq titres européens dont trois consécutifs et donc de France. Comment l’éditeur que Laurent Jaoui est peut voir ce scénario écrit à l’avance ? 

Lesfeminines.fr Que pensez-vous de l’opposition sur le terrain ? Du contenu sportif ?

Laurent Jaoui. Il y a une équipe détachée mais pas tant que cela puisque le PSG est à deux points. Très sincèrement. On avait prédit le contraire mais les matches sont bien plus serrés que ce que l’on peut penser. Il y a donc forcément un match déséquilibré, c’est quand Lyon est opposé à une autre équipe mais il y a aussi quelques contre-exemples comme face à Montpellier et Rodez.

Pour le reste, les résultats sont serrés. Il n’y a pas plusieurs équipes totalement larguées. Il y a de l’enjeu et du suspense. On a tous les ingrédients pour qu’une compétition soit homogène et intéressante.

C’était l’un des reproches faits à la D1F et de ce côté là, pour l’instant, c’est rassurant. Et quand on compare avec la Ligue 1, il y a une équipe qui domine comme chez les garçons pour le PSG.

Lesfeminines.fr Pourtant, les deux premières places sont acquises ?

Laurent Jaoui. Il y a deux ans ce n’était pas le cas. Je ne suis pas totalement certain que le Paris Saint Germain puisse terminer deuxième. Montpellier revient, Paris Fc a l’air mieux. Je ne suis pas certain que le classement soit totalement figé ou du moins plus figé qu’en Ligue 1 par exemple avec le PSG.

Il faut bien noter sur Lyon qu’on a affaire à une équipe hors norme. Lyon a de l’avance mais il y aura des concurrents pour Lyon. Même au niveau européen.

Lesfeminines.fr Pour la seconde place, il faudrait une contre performance importante du PSG. 

Laurent Jaoui. Le Paris Saint Germain est appelé à finir deuxième mais le PSG a été bousculé par Lille. Il y a un PFC-PSG à suivre. Il y aura un PSG-Montpellier.

PSG-OL. Dimanche 18 novembre 2018. 21 heures. En direct sur Canal Plus.

PSG-OL. Dimanche 18 novembre 2018. 21 heures. En direct sur Canal Plus.

Lesfeminines.fr Justement, Paris Saint Germain – Olympique Lyonnais se profile à l’horizon. Prime time le 18 novembre, sur Canal Plus, à 21 heures. Comment allez-vous aborder ce match là, diffusé sur cette case exceptionnelle ?

Laurent Jaoui. Avec beaucoup de sérénité et un peu d’appréhension. On a mis en place un dispositif conséquent. C’est une case statutaire de Ligue 1 et de rugby qui nous semblait normal de l’attribuer au football féminin alors qu’il n’y a avait pas de L1 et de Top 14 à cet instant là et il y a beaucoup d’abonnés qui n’ont pas encore vu cette production de football féminin.

Après concrètement, on a mis en place un dispositif avec des gens qui ont l’habitude de travailler sur la D1F mais aussi sur la L1. On a voulu concerner un maximum de personnes en l’occurence. Il y aura des rencontres avec l’une de nos consultantes Aline Riera, un dispositif de présentation avec Jessica Houara et Ludovic Deroin. Xavier Giraudon qui a l’habitude de commenter les matches de D1F, sera au bord du terrain. On va essayer d’apporter un regard neuf constitutif de Canal Plus.

En espérant que tout se passera bien. En asseyant d’apporter une bonne image de cette discipline qui est à l’antenne depuis deux mois et demi à Canal. Il faut aussi réclamer un peu d’indulgence aussi.

Le Canal Football Club garde sa formule habituelle, en revanche le J+1 sera largement consacré au football féminin. Le debrief du match sera proposé dans J+1 et on essayera de colorer l’émission aux couleurs de la D1F. L’ambition est de faire connaître le produit au plus grand nombre de nos abonnés.

Lesfeminines.fr Il va y avoir une belle concurrence aussi en face. Indépendance Day sur TF1. Le Masters de Londres. C’est un bel enjeu !

Laurent Jaoui. On le sait, le dimanche soir est une case très concurrentielle. En même temps, c’est une case historique de sport. Cela fait partie du jeu. On est jamais tout seul.

Canal se lance vraiment avec le football féminin lors de ce prime-time de grande envergure. PSG-Ol pour trois points et une histoire à construire quand deux points séparent les deux clubs. Dans l’attente du retour, si la différence reste la même. Et en sachant, avec indulgence le temps que tout cela se structure, que bon nombre de championnats européens connaissent déjà les deux premiers de leur classement.

Mais Canal, c’est aussi la Coupe du Monde 2019 en France. 52 matches et 52 histoires à se partager avec TF1. Comment s’organise Canal pour Juin 2019 ? 

Logo coupe du monde féminine de football. Date to shine. Le moment de briller. Credit lesfeminines.fr

Logo coupe du monde féminine de football. Date to shine. Le moment de briller. Credit lesfeminines.fr

Lesfeminines.fr Quelles sont les initiatives déjà prises pour cette Coupe du Monde 2019 que vous partagez avec TF1.

Laurent Jaoui. On est parti sur une très grosse opération. 52 matches. De quoi faire beaucoup de choses autour. On est déjà sur le tirage au sort qui est la première échéance. Diffusé sur Canal Plus à 18h00, Samedi 8 décembre. La Coupe du monde, on monte en puissance. On travaille avec le comité d’organisation, la FIFA. Il y a des réunions de prévues. On a une certaine expérience en la matière et on sait se mettre en situation d’organiser ce genre d’événement. Ce n’est pas la première Coupe du monde que l’on fait, des JO. Ce ne sera pas un dispositif à minima. C’est une certitude.

On est concentré sur le 8 décembre pour présenter la meilleure émission possible pour les enjeux autour de cette coupe du Monde. On aura une émission tous les soirs pour récapituler la journée après avoir diffusé tous les matches. Il y a L’Equipe de France mais pas seulement. Les autres équipes.

Lesfeminines.fr C’est un investissement important sur le football féminin. Quelles sont les recettes attendues ?

Sourire. Vous ne posez pas la question à la bonne personne.

Lesfeminines.fr Après cette découverte du football féminin, quelle est, pour vous, sa personnalité ?

Laurent Jaoui. Beaucoup de fraîcheur et d’envies. Quelque chose d’assez originel. On est au début de quelque chose. Il s’est passé des choses ces dernières années et je pense que le football féminin est en train de passer la cinquième. Tout est prêt et réuni pour un passage au niveau supérieur. Si elles prennent leur temps et si les choses se déroulent sur un tempo raisonnable. Cela ne sert à rien d’aller trop vite.

Il y a quelque chose qui se passe. Si on met le nez à la fenêtre, on se rend compte qu’il y a quelque chose qui se passe autour du sport féminin en France. L’opportunité est belle de se saisir de ce championnat et de l’aider à se développer en le diffusant et en allant chercher un public qui jusqu’à maintenant ne le consommait pas.

J’ai l’impression que les clubs ont qu’ils  avaient une opportunité à saisir et qu’on leur propose dans de bonnes conditions.

William Commegrain lesfeminines.fr

Dans un championnat réglé pour le haut, et combatif pour le bas, Canal Plus construit une médiatisation pour installer à la table du football, le football féminin en lui donnant l’air et les moyens d’y respirer pour grandir.

Au début de l’aventure, la fraîcheur et l’enthousiasme sont de mise dans un championnat qui n’est pas résigné. « Un championnat loin du défaitisme, d’une compétition terminée » dira Laurent Jaoui.

A charge pour le football féminin de grandir en laissant la flamme briller le plus longtemps possible. Comme une note de parfum, étonnante et surprenante. Jamais la même et avec cette touche de compétence et d’authenticité qui donneront le plaisir de la rencontrer et de la regarder.