L’idée légitime première est de prendre un quatrième titre européen consécutif pour l’OL pour un sixième au palmarès, prenant ainsi ses distances avec Frankfurt, leader de l’histoire passée (9e de Bundesliga actuellement) après avoir été leadeur historique (4 titres). L’Olympique Lyonnais est le seul club à avoir gagné contre Wolfsburg, PSG, FC Barcelone.

Un quart qui pèsera lourd dans une moitié de tableau chargé.

Le seul opposant actuel aux troupes de Jean-Michel Aulas et Reynald Pedros se nomme le Vfl Wolfsburg, deux titres acquis en 2013 et 2014 pour deux finales perdues en 2016 et 2018 .. face à l’OL.

Pour continuer sa performance, les coéquipières de Wendy Renard, Amandine Henry, Amel Majri, Saki Kumagai, Ada Hegerberg, Dzsenifer Marozsan, toutes nominées au premier Ballon d’Or féminin de France Football sur une short list de 15 noms, devront remporter leur double confrontation face à leur meilleur ennemi allemand, le VFL Wolfsburg qui trône comme elles, en tête de leur championnat. Avec pour seule nominée, la danoise Pernille Harder, déjà meilleure joueuse UEFA 2018 et peut-être future Ballon d’Or 2018, même si le Danemark ne s’est pas qualifiée pour la Coupe du Monde. Egérie appréciée du football féminin tant pour ses prises de position féministe que pour son coming out.

Un obstacle à la portée des lyonnaises mais qui donne aussi ses chances aux Louves de Wolfsburg.

Un PSG qui devra batailler contre les anglaises de Chelsea.

Dans la même partie de tableau, le Paris Saint Germain, deux fois finalistes de l’épreuve (2015 et 2017), n’a plus les mêmes arguments en 2018 en terme d’expérience et de notoriété internationales. Olivier Echouafni fait avec de jeunes profils, à un niveau intéressant mais sans garantie d’être leadeur européen, même si la capitaine brésilienne, Formiga a une carte de visite longue comme un bras (41 ans, 6 JO et 6 WC) et que Marie-Antoinette Katoto, 20 ans, meilleure buteuse actuelle de la D1F avec 10 buts, est promise à un bel avenir.

Les parisiennes vont rencontrer pour la première fois Chelsea FC, déjà vainqueur de Montpellier en quart l’an dernier. Un club qui a flirté avec la finale en 2018, mais battu par un Wolfsburg supérieur, sous la poussée de deux joueuses qui s’entendent à merveille. La suissesse Romana Bachmann et l’anglaise Fran Kirby (25 ans), qui a fait exploser la France en mars 2018 et portée sur la liste des nominées au Ballon d’Or 2018.

Face à Chelsea et au football féminin anglais, l’écueil est réel compte tenu que les anglaises de Manchester City, adversaires de l’OL (1/2 finaliste 2017 et 2016), concurrente de Chelsea, sont déjà venue gagner en terre lyonnaise (3-1, 1-0) et n’ont baissé pavillon que sur score serré en 2017 (0-0, 1-0). L’Angleterre manifeste sa présence dans cette compétition.

Si les deux clubs français remportent leurs quarts joués fin mars, ils se rencontreront en demi. Un des deux sait donc que sa victoire sera le deuil de l’autre. Il n’y a qu’une place en finale.

Le Bayern et Barcelone, futurs demi-finalistes dans cette partie de tableau ? 

De l’autre côté, l’offrande est réelle pour le Bayern de Munich qui rencontre la modeste équipe du Slavia Praha, invitée pour la première fois à ce stade de la compétition et qui ont reçu leur ticket après une victoire surprenante face aux suédoises de Rösengard à l’extérieur (2-3). Mettant ensuite deux bus au retour et renvoyant les expérimentées suédoises que sont Caroline Seger (ex-PSG et OL) et Anjà Mittag (ex PSG) meilleure buteuse de la WCL (50 buts) à un futur sans Coupe d’Europe. Eloignées des deux premières places qualificatives suédoises.

Il en est de même pour le FC Barcelone, présent dans la WCL depuis peu. Le second de la Liga espagnole, qui bute toujours face à l’Atlético Madrid (presque trois fois championnes d’Espagne consécutives) vole en Europe. Quart en 2016, demi en 2017, quart en 2018, les catalanes voient une porte s’ouvrir grand alors qu’elles ont souvent buté face au PSG (2016, 2017) et l’OL (2018).

Opposées au club leadeur norvégien LSK, champion de Norvège. Il est le dernier représentant des anciens leadeurs européens du football féminin. Plus de clubs danois, suédois. La plupart des internationales de ce pays jouant sous des couleurs de clubs allemands, français, anglais, espagnols. Le LSK, dernier représentant du football nordique, pourra-t-il aller plus loin ?

On risque d’assister, pour cette seconde partie de tableau, à une demi-finale entre le Bayern de Munich et le FC Barcelone.

Des quarts décapants.

William Commegrain lesfeminines.fr

  • Quart de finale : les 20-21 et 27-28 mars 2019.
  • Demi-finale : les 20-21 et 27-28 avril 2019.
  • Finale : 18 mai 2019.