Un groupe est validé par la sélectionneuse.

Corinne Diacre, pour une de ses premières fois, a renouvelé son groupe vainqueur face au Cameroun et l’Australie dans sa quasi-totalité, à l’exception de Karima Benameur (Paris FC) au quelle « elle voulait donner du temps de jeu en Equipe de France B » et Viviane Asseyi (Bordeaux) à qui son commentaire « j’ai voulu piquer certaines joueuses qui n’ont pas pour moi dans leur club un investissement suffisant par rapport au statut d’international qu’elles doivent avoir aujourd’hui » doit s’adresser puisqu’il s’agit des deux seules joueuses non-reconduites.

Une Equipe de France qui est donc celle de Corinne Diacre, précisant « on a une base qui est solide, il faut continuer à faire ce que l’on fait, c’est-à-dire d’être performante, de prendre ses matches de préparation très au sérieux et surtout de continuer à progresser et travailler ». Les joueuses peuvent donc s’installer dans une forme de reconnaissance à défaut de certitudes, puisque la sélectionneuse se laisse toujours la possibilité d’autres choix.

Rappelant si certaines ne sont pas dans la liste face au Brésil « c’est que certaines se contentent d’être dans la liste des 23, ce qui ne me satisfait pas ».

Amandine Henry et Eugènie Le Sommer, joueuses cadres dont elle ne veut pas se séparer. 

Est-ce la raison pour laquelle elle a maintenu Amandine Henry, blessée face à l’Australie et qui sera pour la première fois aujourd’hui dans les seize de l’Olympique Lyonnais pour son retour ?

La réponse me fait comprendre qu’elle ne veut pas spécialement de nouvelles têtes dans son groupe, n’allant pas chercher d’autres milieux à l’étranger comme Kheira Hamraoui et Aurélie Kaci. Il en est de même pour Eugènie Le Sommer « avec une douleur persistante mais on se laissera jusqu’à la fin de la semaine pour voir son évolution ».  D’ailleurs, elle n’oublie pas de rappeler qu’Ouleymata Sarr fait toujours partie du groupe, précisant son absence pour blessure et justifiant l’entrée de Marie-Antoinette Katoto.

Marie-Antoinette Katoto « Aujourd’hui, c’est le bon moment ! ».

Une joueuse parisienne attendue « qui est souriante quand elle marque », prise après « de nombreuses discussions avec son coach » et qui sera, avec Emelyne Laurent, la seule U20 de l’aventure du Mondial 2018 en France à espérer être dans les vingt trois des Bleues. Faut-il qu’elle vive bien avec le groupe pendant une semaine.

Pour les autres joueuses de France, il est temps de faire un bilan.

A moins d’une catastrophe, les Bleues qui joueront le 7 Juin au Parc des Princes pour l’ouverture du Mondial sont dans cette dernière liste des 23 de 2018 de Corinne Diacre. Selon un raisonnement assez logique. Pour faire entrer une nouvelle joueuse, il faudra en sortir d’abord une. Sur des critères de performance mais pas que. La vie de groupe et le lien avec la sélectionneuse, en adéquation avec ce qu’elle en attend, en étant d’autres importants.

Un projet de jeu clair

Une équipe dont la qualité principale -après mûre réflexion et quinze matches de réalisés-  « est d’être performante », avec « un projet de jeu clair ». 10 victoires, 3 nuls, 2 défaites. 24 buts marqués pour un encaissé sur les six derniers matches. Sur le plan comptable, le mot est adéquat.

Sauf qu’en terme de contenu, je serais plus mesuré. Certains matches ont laissé quelques goûts amers quand le plat est attendu plu sucré. Le mot qui viendrait principalement à mon esprit est plutôt celui « d’organisé ». L’Equipe de France de Corinne Diacre me semble avoir cette première qualité.

Il le faudra pour aller vers un objectif au quel « les filles adhérent, au projet de jeu comme à l’objectif final » face à des adversaires, déjà suivies. « Nous avons une très bonne base de données, sur nos adversaires rencontrés mais aussi sur les autres. On va déjà s’occuper de ceux à rencontrer au tirage du 8 décembre puis faire des simulations ».

Une conférence de presse qui pourrait se terminer sur ces mots de la sélectionneuse « quand on gagne, c’est plus facile. A nous de faire en sorte que cela continue ! ».

Le Brésil, le 10 novembre à Nice, sous les caméras de W9 -21h-, en direct, avec les commentaires de Denis Balbir et de Camille Abily. Veille d’un 11 novembre, souvent utilisé pour la rencontre de l’Amitié entre la France et l’Allemagne.

Là, remplacé. Dommage dans le cadre d’un centenaire (11 Novembre 1918-11 Novembre 2018) quand les esprits s’affirment partout dans le vote, par la force d’un vote démocratique. Peut-être que le football avait un message politique à délivrer ? Le sentiment, après coup, qu’après le football, le sport, les récompenses, il n’y a pas grand chose d’important.

William Commegrain lesfeminines.fr

Par rapport à la dernière liste face au Cameroun (6-0) et l’Australie (2-0). Solène Durand remplace Karima Benameur et Pauline Payraud-Magnin est maintenue. Toute la ligne défensive est rappelée dont Aissatou Tounkara, rappelée lors du dernier rassemblement. Pour les milieux de terrain, il en est de même. Enfin, en attaque, Viviane Asseyi n’est pas rappelée, remplacée par Marie-Antoinette Katoto.

La sélection contre le Brésil.

  • . Sarah Bouhaddi (OL), Pauline Peyraud Magnin (Arsenal), Solène Durand (Guingamp).
  • . Julie Debever (Guingamp), Wendie Renard (Ol), Amel Majri (Ol), Sakina Karchaoui (Montpellier), Griedge MBock (Ol), Marion Torrent (Montpellier), Eve Périsset (PSG), Aissatou Tounkara (Atletico Madrid).
  • . Amandine Henry (Ol), Grace Geyoro (PSG), Charlotte Bilbault (PFC), Elise Bussaglia (FC Barcelone), Maeva Clemaron (Fleury 91)
  • . Eugènie Le Sommer (Ol), Valérie Gauvin (Montpellier), Marie-Antoinette Katoto (PSG), Gaetane Thiney (PFC), Kenza Dali (Dijon), Emelyne Laurent (Ol), Kadidiatou Diani (PSG)