Retour à la normale, la 7e journée est la première journée où on ne retrouve au centre du terrain que des arbitres féminines. Le retour à une habitude et une politique qui avaient mis au sifflet des matches de football féminins, uniquement des arbitres au féminin. Tant en championnat, en Women’s Champions League comme lors des matches FIFA.

Passées à la trappe en début de saison après la première journée, les Vanderstichel Maïka, Bartnik Solènne, Victoria Beyer, Soriano Camille, Elodie Coppola et Florence Guillemin avaient vu les entrées surprenantes de leurs homologues masculins.

Un changement notable d’une politique qui avait permis à Stephanie Frappart (France L2) ou Bibiana Steinhaus (Allemagne, Bundesliga 1 homme) d’éclore dans le milieu masculin.

Le FC Metz, arbitré 3 fois au masculin sur cinq rencontres. 

Marc Bollengier (2J, arbitre de L2, FC MetzFC Fleury), Rossini Damien (DijonFC Metz), Bonnetin Matthieu (FC MetzSoyaux), Ahmed Taleb (RodezGuingamp), Valentin Ougier (Dijon, Bordeaux), Kevin Barbin (SoyauxMontpellier), Chapapria Robin (BordeauxGuingamp), Kubler Geoffrey (LoscFleury) avaient usé du sifflet sur les cinq précédentes journées.

Au décompte, c’est le FC Metz (3) qui a été le plus arbitré par un central masculin. Suivent Fleury 91, Dijon, Soyaux, Bordeaux, Guingamp. Montpellier, Lille et Rodez « n’auront eu à subir » qu’une seule fois la vision masculine de l’arbitrage.

Les matches « les plus cartonnés » n’auront pas été ceux arbitrés au masculin.

Une vision qui n’a pas de caractères particuliers après sept journées. Pas plus d’avertissements, jaunes ou rouges du côté masculin. Même décompte sans genre pour les pénalties. Rien de significatif à porter dans un sens critique pour les arbitres féminins.

Sauf qu’elles ne sont pas assez nombreuses au niveau que demande la compétition, le jeu, les joueuses et leurs médiatisations.

Les deux leadeurs du championnat échappent au sifflet masculin.

On peut juste noter que l’Olympique Lyonnais, le plus souvent sous les caméras de  Canal+ Sport ainsi que le Paris Saint Germain sont restés au féminin. Les deux programmes phares de la médiatisation de la D1F. Paris FC ayant eu droit néanmoins,

aux mêmes faveurs.

Les lignes données aux hommes.

Au bilan, l’arbitrage féminin, souvent décrié n’a pas eu à rougir de la comparaison avec celui masculin. Le seul changement qui perdure est celui des assistants. Avec une quasi-exclusivité (86,5%) réservée aux hommes en 2018-2019 quand elle était attitrée en totalité aux femmes les saisons précédentes.

La ligne de hors jeu, redoutable quand le spectacle est télévisé, doit y être pour quelque chose ou est-ce un véritable stéréotype devenu un préjugé contre les femmes ?

Il faudrait faire le décompte sur 10 journées mais la mixité n’est peut-être pas, un si mauvais choix.

William Commegrain lesfeminines.fr

Les onze juges de ligne féminines (13,5%) des 7 premières journées sur les 82 utilisés (41 matches, 1 match reporté). Emeline Rochebilière (2), Esthelle Brin (2), Mélissa Rossignol (2), Savina Elbour, Marina Barbotin, Valérie Todeschini, Alice Aubourg, Christine Meurisse.