Une mi-temps d’une équipe parisienne qui joue au diesel et à qui on devrait rappeler que cela sera bientôt interdit sur les routes françaises et « européennes ». 

Olivier Echouafni ne dit pas différemment en entrant dans la zone de conférence de presse :« Peut mieux faire ». Le constat est exact tout en sachant que le score à l’aller (1-4) permettait « de relancer certaines filles qui manquaient de temps de jeu et qui n’avaient pas démérité depuis le début de la saison, loin de là. »

Dans Saint Pölten, il y a du Rodez Aveyron. Des joueuses qui se jettent pour faire la moindre interception, prenant des vagues comme on prend des coups en Boxe. En coin, toujours près du KO mais sans jamais tomber. A ce jeu de destruction, le PSG en perd son latin et on note après le premier quart d’heure les premières pertes de balle parisiennes. Entre excès de précipitation et déconcentration.

Il n’empêche que le PSG dominera toute la première mi-temps et les quelques éclairs de la joueuse entraîneuse autrichienne Fanni Vago ont toujours été repris (4 fois) par une Formiga, présente pour sa première apparition de la saison sous les couleurs parisiennes après « quatre mois quasiment d’arrêt ». Il reste que l’ex-capitaine des parisiennes n’est pas au mieux de son jeu malgré « ses cinq semaines de réathlétisation » avec deux transversales aisées qui ne trouvent pas leurs partenaires. Phénomène assez rare pour cette joueuse au palmarès incroyable de six coupes du monde sur sept et six JO de joués avec le Brésil. Le coach parisien constatera « qu’à son âge, ce qu’elle fait est admirable (40 ans), il faut juste qu’elle retrouve du rythme ».

On attend des joueuses à qui Olivier Echouafni offre du temps de jeu plus de réussites dans leurs actions, notamment face à une équipe assez faible techniquement et tactiquement. Pourtant VanMechelen, auteure de deux buts avec la sélection belge, a un mal fou à passer son adversaire et manquera une belle occasion d’ouvrir le score. En fait, elles seront plusieurs parisiennes à buter sur la gardienne autrichienne, Hilde Gunn Olsen, la meilleure joueuse du côté des autrichiennes venues pour jouer le nul et espérer « le rêve d’un contre ».

Marie Antoinette Katoto à la 6′ qui bénéficie d’une mauvaise relance vers la gardienne que celle-ci viendra stopper aux abords de sa surface par un tacle ajusté. VanMechelen s’y mettra aussi quand la plus belle parade viendra d’un superbe coup franc d’Andrine Hegerberg, de son pied gauche, après avoir fait une feinte intelligente pour Anissa Lahmari, stoppée irréguliérement par Babicky, sanctionnée d’un carton jaune.

Ce sera ensuite Anissa Lahmari qui verra ses tentatives fuir le cadre. D’abord à la 6′ puis à la 38′ d’une reprise demi-volée qui s’écrasera au sol et finira extérieur. Paris s’essayera ensuite aux tentatives contrées dans la surface. Anissa Lahmari reprendra un corner en toute fin de mi-temps, qui ira chercher le pied d’Irène Parèdes, mais là encore, la gardienne de Saint Pölten s’interpose.

Au même moment, à Lyon, l’Olympique Lyonnais marque son quatrième but par Ada Hegerberg, pour l’ouverture de compteur européen de la saison 2019 (Amel Majri, Eugènie Le Sommer x2). Le match se terminera sur un doublé de la norvégienne, déçue certainement de ne pas avoir reçu la récompense du Best alors qu’elle était en tête du vote des joueuses, sélectionneurs et journalistes.

La seconde mi-temps se jouera sur le même tempo, avec une domination constante du Paris Saint Germain permettant néanmoins deux ou trois incursions autrichiennes obligeant Endler à prendre des belles aériennes de la main, mais sans pour autant créer de situations dangereuses du côté des visiteuses. Mais pour les parisiennes, il en sera de même avec de nombreuses tentatives hors cadre, hormis une reprise de Formiga qui ira dans la niche de la gardienne adverse.

Il faudra une décision limite de l’arbitre du centre pour bénéficier d’un pénalty sur une incursion de Zamanian, transformée par Marie-Antoinette Katoto à la 61′ (1-0) pour débloquer le match, sans interrogation quant au résultat final.

Un score qui ne semblait pas contenter les filles du PSG, volontaires dans les intentions à défaut de les cadrer. Et à ce jeu de l’obstination, Melike Pekkel, tout juste entrante,  ouvrira son compteur avec une belle frappe à la 84′ pour un (2-0) plus adapté à la différence de niveau entre les deux équipes.

Paris ressort de ce match en nous montrant qu’elles joueront les 95′ minutes d’un match. Ce sont des filles têtues qui savent maintenir leurs efforts. Il faudra améliorer le contenu pour espérer mieux s’en sortir face à un adversaire plus relevé s’il venait à venir au prochain tirage. Quand bien même, la porte a été ouverte à des jeunes. Il convient qu’elles l’ouvrent bien plus fort et c’est certainement le travail que les jeunes parisiennes doivent encore réaliser pour entrer comme titulaires dans les grandes rencontres.

Un Jeudi soir qui nous a fait constater une qualification adaptée à la victoire du match aller (1-4)  avec la présence étonnante à ce premier stade de la compétition, de Maxwell et Anturo Henrique. En complément des supporters parisiens auquel le coach parisien souhaite faire une dédicace particulière pour leur présence continue tout au long de la rencontre.

A retenir, la patte gauche d’Andrine Hegerberg aux vingt cinq mètres qui devrait faire quelques beaux buts sur une saison et l’apport de Perle Morroni, sur des centres de qualité.

William Commegrain lesfeminines.fr

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