Depuis 1956, le Ballon d’Or occupe les rêves des footballeurs du monde entier. D’abord, réservé aux joueurs européens excluant l’incroyable Pelé des récompenses, il a ensuite évolué en 1995 pour intégrer les joueurs étrangers évoluant en Europe et finir en 2007, par considérer tous les joueurs de la planète football.

Un coup d’oeil sur le podium de chaque année nous renvoie à l’extraordinaire. Un palmarès fait de joueurs qui ont tous marqué leurs époques, au-delà de la performance d’une année oubliant Thierry Henri (2e en 2003), subissant la tyrannie d’un Lionel Messi (5 ballons d’Or) ou d’un Cristiano Ronaldo (5 ballons d’Or) de ces dix dernières années.

Le Roi d’une année est bien un Roi du football quand on rappelle les héritages : Kaka, Ronaldinho, Chevtchenko, Nedved, Ronaldo, Owen, Luis Figo, Rivaldo, Zidane, Ronaldo. Que des joueurs offensifs au sein desquels se glissent quelques défenseurs potentiels comme Cannavaro, Sammer ou des étoiles filantes à la manière d’un Owen. Et cela serait faire injure à la reconversion que d’oublier le grand Georges Weah, maintenant Président du Libéria.

Cette renommée, cette marque qui est rappelée à chaque compétition internationale de la FIFA, en élisant le meilleur joueur de la compétition, s’ouvre aux meilleures joueuses mondiales de football féminin.

Qui sera la meilleure joueuse de l’année 2018 et la première à recevoir le trophée le 3 décembre 2018 ?

  • Lindsey Horan, (USA) ancienne joueuse du PSG, des Portland Thorns, élue meilleure joueuse de la compétition américaine en prenant en compte l’actualité et non pas l’antériorité ?
  • Francesca Kirby (25 ans, Angleterre), excellente avec Chelsea en demi-finale européenne et qui a fait exploser la France en mars 2018 lors de la SheBelievesCup ?
  • Ada Hegerberg (21 ans, Norvège), triple championne d’Europe (2016, 2017, 2018) sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais et meilleure buteuse de la WCL avec 15 buts ?
  • Amandine Henry (France, 28 ans), Wendie Renard (France) ou Eugènie Le Sommer (28 ans) au palmarès national et international de folie,
  • sans oublier Sam Kerr qui explose tout du côté des amériques, portant le flambeau australien au plus haut niveau.

Que dire de Dzsenifer Marozsan (All), victime d’une embolie pulmonaire et qui possède la technique pour faire tout. Plus et mieux que les autres.

Une première liste de quinze noms sera communiquée le 8 Octobre, dans un vote réalisé seulement par des journalistes spécialisés.

Aucun doute que cette récompense sera autant admirée et exposée que celle des hommes, dès lors qu’elle répondra à des critères sportifs liés à l’actualité et non à l’antériorité. Le football féminin est assez médiatisé pour que l’on ne retrouve pas une Deyna Castellanos, vénézuélienne et joueuse universitaire américaine, troisième mondial comme pour le BEST FIFA 2017, en ayant le sourire des jeunes femmes et le réseau social qui va avec. Notamment quand on sait comment il se constitue.

Un Ballon d’Or féminin. Une belle récompense, justifié par l’augmentation de la pratique au niveau mondial. 750 millions de spectateurs pour le Mondial 2015 au Canada. Un milliard attendu en 2019 pour la France.

Ce sont des chiffres qui parlent.

William Commegrain lesfeminines.fr