Mi-septembre. Paris se dorlote au soleil. Cela sent bon la Coupe du Monde dans cette atmosphère d’Eté indien parisien. Au 56 étage de la Tour Montparnasse, Le Président de la FIFA, Gianni Infantino et Noël le Graët, au sein d’une assemblée pleine, faite des gens qui font le football féminin et de ceux qui le recevront, à compter du 7 juin, dans les neuf villes hôtes de la compétition, lancent un grand moment de la compétition.

La billetterie pour l’accès au plus grand nombre à cet événement mondial.

La vue sur Paris pour lancer la billetterie

Personne ne doute de la nature de cet objectif du côté du LOC, organisateur de la compétition, situé quelques étages plus bas quand la conférence de presse trouve sa place au 56e de la Tour Montparnasse, dominant Paris, comme le plan d’un film d’Henri Verneuil ou de Luc Besson pourrait nous le montrer : une immensité grandiose. Une ville s’étend à nos pieds au sein d’un film où les images s’entrechoquent et se succèdent pour nous évoquer le football féminin, quand vient, du haut d’un drome, le toit terrasse du gratte-ciel parisien. Comme un plan d’une série de Netflix.

Une vue unique sur un Roof-top rempli de monde. De nous. Couvert de l’immense logo de la Coupe du Monde, accueillant les yeux du monde sur la France. Le sentiment nous vient que quelque chose d’international est là. De mondial. Quelque chose de grand.

« Un Mondial de football ». La Terre se déchirerait pour l’avoir. Elle est là, en France. Il peut y avoir de l’Histoire dans cette histoire de 2019. Un truc qui nous dépasse.

Ressenti, encadré de quelques vérités phares : La France va adorer recevoir la Coupe du Monde après la victoire en Russie des Bleus. C’est un grand pays où les gens adorent venir en touristes. Tout cela va être une fête qu’il faut réunir. Après coup, je me dis Qui vote contre ? Pas une main dans mon imaginaire ne se lève.

L’état d’esprit est au beau fixe sur le rooftop de la Tour Montparnasse. Paris est là, immense et grandiose. Petit et vivant. Une des villes à conquérir pour un Parc des Princes qui doit être plein, le 7 Juin à l’ouverture de la 8e WORLD CUP.

Neuf villes, neuf coeurs, neuf histoires à écouter, à conquérir et aimer nous fera comprendre Erwan Le Prévost, directeur de la Coupe du Monde 2019. Avec cette réalité. On va adapter notre offre à chaque ville hôte pour que toutes et tous puissent avoir le plaisir de participer à cette World Cup en se disant : « J’y étais ».

Du travail, de l’envie et surtout du challenge

Gaëlle Millon fait intervenir Brigitte Henriques, vice présidente de la fédération qui rappelle que tout est parti d’un projet en mai 2014. Plus de quatre ans déjà à se préparer pour avoir l’organisation face aux Coréens du Sud puis maintenant, à accueillir le Monde et plus particulièrement, 24 équipes du mieux qu’il soit possible de faire et surtout de le faire.

« Une compétition qui relève encore plus de l’inconnue et de l’homogénéité » pour le Président de la FIFA, allant au-delà de l’accueil et de l’intérêt pour dire à quel point, il est impossible de prévoir à l’avance, le futur candidat qui prendra le titre Mondial à la suite des USA de 2015. L’Europe est présente à travers la France, l’Angleterre, l’Allemagne mais les USA sont toujours aussi forts sans avoir le droit de se croire plus fort quand le Japon, avec son exemple au Mondial U20, « qui joue comme on joue au ping pong, à toute vitesse » peut aussi prétendre à une nouvelle couronne mondiale.

Vivre l’émotion des stades pleins

Laura Georges, pas trop déçue de voir passer cette 4e Coupe du Monde qu’elle aurait pu jouer, secrétaire général de la fédération et surtout porteuse des valeurs des joueuses dans cette Coupe du Monde, a « du trémolo » dans la voix quand elle évoque la marée orange aux Pays-Bas lors de l’Euro 2017 qui a fait d’une équipe correcte (12 e FIFA), la première équipe à prendre le titre européen à une Allemagne, huit fois vainqueur sur neuf compétitions.

Elle n’espère que de revoir cela pour les Bleues, elle qui voit l’organisation de la Coupe du Monde de l’intérieur. Une expérience « inestimable ».

Le public, le fer de lance de cette Coupe du Monde à qui on va proposer des packs à acheter couvrant plusieurs matches au prix d’un match de Ligue 1 ou à la moitié d’un match de Coupe du Monde en Russie 2018. Un démarrage à 25 € pour des packs de catégorie 4 comprenant 3 matches à un peu plus de 250 € pour ceux de catégorie 1 avec les sept matches offerts d’une ville hôte.

Des prix serrés, compressés pour des contenus de qualité.

Erwan le Prévost, débite et défend la stratégie concoctée depuis deux ans. Un choix multiple de contenus, ouverts à ceux qui veulent vivre l’événement sur les neuf stades, ou à ceux qui veulent voir l’EDF, ou à ceux qui veulent rester sur une ville avec 3, 5 ou 7 matches et enfin, à d’autres qui veulent avoir les finales et demi-finales à Lyon. Ils ont même pensé aux jours, certains plus propices (mardi, mercredi, dimanche) à un événement familial et convivial tout en restant performant.

Des packs réservés d’abord aux licenciés et villes hôtes avec des réductions de 5 à 15% pour la première période d’ouverture (par mail sur le site de la FIFA jusqu’au 19 Octobre) donnant un match de Coupe du Monde à 9 € pour les moins chers.

Une fédération qui note l’engouement sur le football féminin

Noël Le Graet, interpellé par la réussite de la Coupe du Monde U20 avec des stades dynamiques et pleins, même si la jauge est inférieure (5.000) à ceux de la Coupe du monde à venir (de 20.000 à 50.000) sait que ce sera une réussite. Il voit « le développement du football féminin dans des petits pays comme la Jordanie. Constate que le football féminin s’envole dans tous les pays du monde ». Il voit l’envie de réussite d’Erwan Le Prevost avec « une équipe de 100 personnes », et il sait l’investissement des villes autour de cette manifestation unique qui ne reviendra pas avant longtemps.

Il ne lui reste plus qu’à fixer un objectif de compétition, « même s’il y a un tel progrès des équipes qu’aucun favori ne peut être dégagé », l’objectif est « le dernier carré car il est important d’être présent à Lyon » avec « un objectif minimum de 80% de remplissage des stades ». Corinne Diacre va se battre pour le titre, l’organisation va travailler pour des stades pleins.

Corinne Diacre ne tremble pas devant la pression.

La sélectionneuse de la France n’aura qu’une seule réponse quant à son objectif : « on va travailler à être présent le 7 juillet. On sera 24 à avoir cette ambition. Il faut rester humble et continuer à travailler sur des détails. ». En toute humilité mais aussi en toute vérité. « On a hâte qu’elle commence ! Les supporters peuvent nous aider à faire la différence et cela va faire deux ans que l’on joue à la maison. Les supporters doivent être là pour nous galvaniser. »

La Coupe du Monde avance. Elle se lance. Les prix sont attractifs. Les équipes nationales s’investissent dans la réussite de leurs équipes. Les joueuses la veulent. Tout cela devrait donner du feu et des larmes entre le 7 juin et 7 Juillet.

Le Président de la Ligue de Normandie qui avait reçu la Coupe du Monde U20 a encore les yeux qui brillent devant le spectacle de jeu des jeunes haïtiennes en Bretagne. Un petit pays. Un grand coeur. Et une folle envie de jouer qui a donné à tous les bretons l’envie de les suivre et de les aimer.

La Coupe du Monde de football féminin va venir. Ne ratez pas l’occasion de dire « J’y étais ! ». Allez y en famille. C’est toujours bon enfant dans le public et du feu dans les jambes sur le pitch, le fameux rectangle vert. Le tout, pour une couronne mondiale dans le sport le plus mondialisé de la planète.

William Commegrain lesfeminines.fr

  • Les villes hôtes : Paris, Lyon,Valenciennes, Rennes, Reims, Nice, Montpellier, Grenoble, Le Havre.
  • le 8 décembre : date attendue pas tous. Le tirage au sort des groupes.
  • la date des 23 bleues.
  • le 7 juin, le début de la compétition
  • le 7 juillet, la finale mondiale pour une étoile Bleue ? (USA 3, Allemagne 2, Norvège 1, Japon, 1)