GROUPE C. 1ère journée. L’Espagne tape fort sur la scène du football féminin européen. Philippe Bergerôo, basque, avait dit lors de l’une de ses premières conférences de presse qui avait suivi son intronisation comme coach des Bleues : « L’Espagne s’organise bien ». C’était en 2013.

En 2018, les fruits semblent payer. Ils ont d’ailleurs commencé en 2017 avec le titre européen en U19F face à la France après trois finales infructueuses. Ils ont continué en 2018 avec le titre européen cumulé en U17F et U19F. La chasse au Mondial, le niveau au-dessus, semble ouverte de ce côté des Pyrénées.

Avec ce (4-1) face au Paraguay, qui s’est battu comme un beau diable (2 transversales), la Rojita se met au niveau de la France en réalisant le plus gros score de cette première journée, un pied légèrement devant avec le triplé de son avant-centre Patricia Guijarro (40′, 64′, 96′). Déterminante dans trois situations de jeu différentes.

Les espoirs paraguayens se sont envolés en deux minutes. A la 64′. La Rojita reprenait la distance d’une équipe vainqueur (+2). Ce troisième but espagnol (1-3) les éloignaient de trop dans un match au contenu tenu par les ibériques. D’autant que ce but a été la réponse immédiate à la réduction du score (62′, 1-2), deux minutes auparavant paraguayenne. L’Espagne a assommé son adversaire d’un jour.

Il va falloir prendre en compte cet adversaire, que j’avais soumis comme favori dans ce Mondial à Gilles Eyquem lors d’une conversation de fin d’interview et qui avait répondu, à juste titre : « Il va falloir qu’elles sortent de leur groupe ». La réponse vaut toujours dans un groupe fait des USA (leader américain), du Japon (leader asiatique) et du Paraguay.

Sauf que les espagnoles ont fait un bon premier pas.

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GROUPE C – USA (0-1) JAPON. 1ère journée. Un groupe dit de la mort et qui pourrait avoir tué les USA, perdant ce match sur le plus petit des score (0-1) mais sans pour autant avoir maitrisé le contenu pour revendiquer « le hold up » qu’un tel tableau d’affichage peut amener à le penser.

Transversale des deux côtés. Une gardienne américaine qui va chercher une balle au fond de ses filets en s’éclatant contre le poteau. Sauvée par le sifflet du maître des lieux qui ramène le score à (0-0) et laisse autant d’espoirs aux deux équipes.

Sauf que la milieu de terrain japonaise nous fait un authentique tir-lobé lifté des trente mètres, parti haut dans le ciel pour descendre comme une fusée entre la main de la gardienne américaine et sa barre transversale. Un trou de souris qu’elle emprunte pour finir dans les buts américains, sous les cris de joie des Nadeshiko. 

Le match se terminera sur ce score qui ouvre la porte au Japon et la ferme un petit peu aux américaines.

GROUPE D – ALLEMAGNE (1-0) NIGERIA « 3 points valent bien mieux qu’un quand tu fait un mondial ! ».

L’Allemagne a buté contre le double finaliste (2010 et 2014) du Mondial U20 et a fini par l’emporter sur un but « cafouillage » de fin de match qui laisse circonspect le spectateur, enthousiaste le supporter et plein de joie les joueuses. Trois points valent bien mieux qu’un quand tu fais un mondial.

La décision est venue de l’avant-centre Stefanie Sanders (69′) qui voit un ballon arriver dans une forêt de nigériennes. Contrôle cuisse. Reprise à cinq mètres de la cage. Le bonheur de voir la gardienne nigérienne tenter l’impossible qui s’avérera impossible et la joie de l’emporter.

GROUPE D – HAÏTI (1-2) CHINE « Un match au résultat positif ».

La Chine, ayant mené (2-0, Zhao Yujie 13′, Shen Mengyu 46′ ) prend ses trois points quand les Grenadières, pour leur premier U20F, sont rentrées aux vestiaires sur un score correct (0-1) et marque leur premier but sur un pénalty de la montpelliéraine MONDESIR NeriGol. Une réduction du score (78′, 1-2) après une main mise chinoise qui laisse à chacune des équipes, l’espoir nécessaire au second match du groupe, d’autant qu’Haïti termine sur une superbe occasion d’égalisation de MONDESIR, sauvée sur sa ligne par la défense chinoise.