« Une coupe du Monde organisée par la FIFA à Vannes ! Cela ne s’est jamais vu et cela mettra du temps à se revoir  » Christelle ZIMMER, 40 ans, responsable depuis deux saisons de la section féminine du Vannes Olympic Club, résume bien l’importance de cet événement du mois d’Août à venir où les meilleures mondiales vont se produire. Seize pays ayant été qualifiées en étant sur le podium ou avec le titre de Championnes de leur continent (Europe, Asie, Afrique, Océanie, Amérique, Amérique du Sud) en plus de la France, vice-championne du Monde 2016, pays hôte.

Le club du Morbihan, ancien pensionnaire de L2, descendu au niveau régional pour des soucis comptables, remonté cette saison en ex-CFA (National 2), n’est pas allé chercher une « star » de la discipline pour organiser sa section féminine qui connait un fort développement avec une équipe U13, U15, Sénior et maintenant une U17 en cours de création.

« J’ai joué au football féminin localement jusqu’en 1998, puis je me suis occupée de la section féminine de l’Asptt de Vannes, et lorsque le VOC m’a appelé, j’étais plutôt fière et je me suis engagée sans souci avec le club leader, parmi les trois à Vannes ».

Vannes a un regard très local sur le développement de sa section, tranquillement installé en régional pour l’équipe d’élite. On sent un regard serein sur ce qui se passe. Un partage du Stade de la Rabine avec le club de Pro D2 de rugby en totale harmonie. Les uns ayant le Vendredi soir quand les autres y jouent le Samedi. « D’ailleurs je vais souvent voir le rugby que j’adore » précise Christelle.

Et quand on lui précise que le développement du football féminin est souvent bloqué par des créneaux horaires à se disputer avec les autres catégories d’âge, la remarque lui parle comme un vent force 5 pourrait parler à un parisien. Une tempête en préparation alors qu’il ne s’agit que d’une houle légèrement formée à maitriser et qui ne provoque « aucun souci » pour la responsable de la section féminine.

« Avec le VOC, je ne me pose aucune question. Tout est bien organisé ». Il y a du Poutine dans cette phrase. Pour autant, elle est dite avec un tel ton qu’elle en parait plus que sincère. L’expression d’un quotidien.

Tout est calme à Vannes. Ville où le sens du mot héritage va prendre toute sa réalité.

« Il est vrai que nous avons essentiellement des jeunes filles en bas âge, mais c’est exactement ce que nous souhaitons. Nos formateurs sont là pour travailler sur le ludique, et la compétition n’apparaît qu’à partir de 15 ans. Rarement avant. Un âge où les jeunes filles qui sont restées ont envie de progresser rapidement ».

Le football féminin a ceci de plaisant. A l’opposé des garçons qui sont souvent pris par des rêves de compétition et de gains futurs partagés par les parents, les filles viennent redonner au football le sens du mot ludique. Du partage. Et pour le reste, on verra. Quitte à en parler ou à en rêver au moment opportun.

« Nous attendons beaucoup de cette Coupe du Monde. D’abord parce qu’elle sera unique, ensuite localement on va mettre en lumière ce sport qui encore est soumis à l’interrogation des parents. En plus, nous recevrons le parcours des Bleues et pas loin d’une dizaine de matches (douze) comprenant les demis et la finale. »

le calendrier des matches de la compétition.

En plein mois d’août (5 au 24), même si les lycées contactés et interrogés ne se sont pas sensibilisés à l’événement. Même si les commerçants à proximité de la Rabine n’attendent pas la compétition comme on attendrait la World Cup des A masculins en Russie ; même si un rapide tour des lieux nous montre que la Ville est encore endormie quant à cet événement, nul doute que Vannes, très internationale et touristique va remplir le stade (9.500 spectateurs), à l’apparition des premiers crampons Bleues.

L’organisation ayant fort intelligemment prévue une finale mondiale à la fin d’une semaine de vacances (Vendredi 24 Août), comme un feu d’artifice, plutôt que de démarrer avec une nouvelle, pour un titre à délivrer un samedi voire un dimanche auprès d’une nouvelle population, plus enclin à profiter de la mer tant attendue.

D’autant que cette Coupe du Monde ouvrira des portes à certaines joueuses postulantes aux 23 du Mondial 2019. Ce mondial U20 étant La seule et vraie occasion internationale de trouver le moment de Briller pour la plupart.

William Commegrain lesfeminines.fr

Eurosport 2 a déjà programmé neuf matches des phases de poule comprenant les oppositions de la France (3), l’Allemagne (3) et le Brésil (3). Le reste pourra se suivre sur les sites spécialisés et surtout celui de la FIFA qui fait un live.

  • Dimanche 5 Août : Mexique – Brésil (13h30)
  • Dimanche 5 Août : France – Ghana (19h30)
  • Lundi 6 Août : Nigéria – Allemagne (13h30)
  • Mercredi 8 Août : Brésil – Angleterre (13h30)
  • Mercredi 8 Août : France – Nouvelle Zélande (19h30)
  • Jeudi 9 Août : Chine – Allemagne (13h30)
  • Dimanche 12 Août : Brésil – Corée du Nord (13h30)
  • Dimanche 12 Août : France – Pays-Bas (16h30)
  • Lundi 12 Août : Allemagne – Haïti (16h30).
Calendrier et premiers tours du Mondial U20, par groupe, ville et date.Crédit lesfeminines.fr

Calendrier et premiers tours du Mondial U20, par groupe, ville et date.Crédit lesfeminines.fr