Belle initiative du Comité d’Organisation Local de la Coupe du Monde FIFA que d’avoir joué avec le Street Art pour faire passer le message de la World Cup 2019 en France.

Une magnifique fresque déclinée dans les neuf villes, avec des constructions et des slogans légèrement différents pour donner matière à des messages, que peu semblent avoir vus.

Honneur à Lyon qui accueillera la finale et les deux demi-finales mondiales à qui les artistes ont mis les couleurs fauves du logo pour éclairer le seul mot qui sied à la ville lyonnais en matière de football féminin, « Champions ». Un titre qui va bien à l’OL, et au Groupama Stadium. Antre où sera donnée la Coupe du Monde 2019.

Les docks du Havre, le champagne de Reims et la Promenade de Nice sont associés au mot « Passion ». Travail et oisiveté s’associent sur le même mot. L’idée de faire et de bien faire, que tu sois en haut ou en bas. Garder la tête droite, les yeux flamboyants de ce que tu fais, que tu comprends, maitrise et dont tu vois, dans le regard des autres, la reconnaissance de ton talent : la passion qui t’anime et te fais vivre.

Grenoble et Valenciennes s’associent à « Celebrate ». Deux villes qui touchent des frontières. Celles du Nord, quasiment effacée par la famine du travail à Valenciennes et relevée avec la japonaise Toyota fabriquant un drôle d’engin au nom de « yaris ». De l’autre côté, Grenoble que tout le monde aurait oublié s’il n’y avait eu les JO d’hiver de 1968, prémisse de Mai, sacrant deux à trois monstres français, Jean-Claude Killy, Marielle Goitschel, Alain Vuarnet, et la discrète Annie Famose. Tous plutôt partis côtoyer l’autre versant suisse des Alpes après leurs réussites économiques. Deux villes différentes, mais deux villes qui savent célébrer le changement. pour l’avoir vécu.

Quand Montpellier, porte du Sud, a voté sereinement pour « Bienvenue ». Ville qui joue de son charme barcelonais pour faire rêver les êtres humains à l’application du mot Paradis sur Terre.

Rennes s’est entendu sur « Enjoy ». Un mot anglais pour les plus anglophones des français. Cousins et cousines de ses grands bretons capable de rester imperturbables, sous le crachin breton, trouvant à la première éclaircie la justesse de pouvoir dire : « Quelle chaleur aujourd’hui ! ». Sans oublier, s’il avait fallu y ajouter un nom de domaine, de le terminer par l’extension Bzh.

Paris, la modeste. Paris Libéré. Paris traumatisé ! Tout cela est bien terminé. Paris a fait du parisien. Au pied de la Tour Eiffel, c’est le mot « Victory » qui s’inscrit. Pas de souci pour les parisiens et parisiennes. Modestie d’abord, modestie encore. La modestie parisienne vaut bien l’orgueil lyonnais.

Et oui, en football féminin. Paris et Lyon, avec Victory & Champions. Il n’y a pas à dire, ils ne se sont pas trompés Amestis et Morphem, les deux artistes auteurs des compositions.

Plus habitués certainement à jouer de la capuche sur les rails de la SNCF et peut-être de quelques bancs de correctionnels si le malheur les auraient fait tomber sur des sportifs dans la sécurité ferroviaire.

Et oui, le tag comme le street Art, autorisé sur ses propres murs et sévèrement interdit sur les murs du voisinage. Et comme il est strictement interdit de retager sur un street Art, il faut bien trouver des murs d’expression. D’où des courses dans le noir de la ville, pour arriver essoufflé dans son lit quand les parisiens se lèvent, au son du Paris s’éveille de Jacques Dutronc.

Il a fallu un certain temps pour que les murs de Venice Beach à San Francisco deviennent des églises de pensées autorisées dans les villes européennes. Quelques générations de ces « hiboux de nuit » y ont laissé quelques sueurs.

M’étonnerait pas qu’il y ait, parmi ces deux grapheurs, des passionnés reconnaissant de la performance sportive féminine. Courir et courir vite. C’est comme le vélo, quand on en a besoin, cela ne s’oublie pas et c’est bien utile. Dixit mon fils.

En attendant, ils ont les pieds sur Terre Amestis et Morphem. Victory & Champions pour Paris et Lyon. Voilà une facture qui ne mettra pas longtemps à être payée. D’autant plus que c’est un beau Travail d’Artiste qui correspond bien à la notion d’héritage.

« Nous tous, nous passons. Les murs restent, avec leurs messages. » D’où le Street Art, bien adapté à la volonté du football féminin de rester présent après la Coupe du Monde 2019.

William Commegrain lesfeminines.fr

Le Royal Baby de la Coupe du Monde 2019, prévue du 7 juin au 7 juillet, a l’air de prendre forme ! Ne ratez pas sa future naissance !