Une pression européenne.

Montpellier et l’Olympique Lyonnais vont jouer pour obtenir la confiance nécessaire à leur prochaine rencontre européenne à domicile, face à des adversaires qui pourraient poser des problèmes aux françaises, dans un quart de finale aller de la Coupe d’Europe.

Si l’OL possède une carte de visite (champions 2016 et 2017 avec quatre titres européens) qui lui donne un avantage sur le FC Barcelone (quart et demi-finale européenne dans son histoire) pour la rencontre de Jeudi 22 mars ; Montpellier, troisième de D1F se doit d’être interrogatif face à Chelsea, leadeur actuel FA WSL devant Manchester City -1 pt-, bien que les coéquipières de Millie Bright n’aient jamais dépassé les 1/8è de finale.

Montpellier, bousculé par Fleury (1-1) et Guingamp après avoir été mené 1-0 au Roudourou pour finir par l’emporter (1-3) recevra un Paris FC dimanche à 15h00, qui a un besoin urgent de points et de confiance, après cinq matches sans victoire quand l’Olympique Lyonnais, leadeur français avec 16 matches et 16 victoires, ira chercher les trois points face à Lille, pourtant dans une dynamique positive après leur victoire à Marseille (0-2).

Le Paris Fc avait commencé à s’éloigner du Top Four sur un quart de finale de Coupe de France à Montpellier en 2015 (2-1) qui avait un besoin urgent de résultat. Louis Nicollin ne comprenant pas ou n’acceptant pas qu’un club totalement amateur de l’époque lui tienne aussi bien la dragée haute. Les ex-juvisiennes étaient au summum avec une Gaetane Thiney, meilleure buteuse et meilleure joueuse 2014 de la D1F. Un voyage rapporté comme très mouvementé avait donné « le la » pour que Montpellier se refasse « la cerise ».

Aujourd’hui, les choses ont changé et c’est le Paris Fc qui se déplace sur les terres de Laurent Nicollin et Jean-Louis Saez, avec un besoin de réussite. Normalement pour faire un coup et reprendre du collier (+3), retirant ainsi du poids au Paris FC-Bordeaux de la journée suivante. La statistique extérieur est plutôt en faveur des parisiennes avec une victoire et un nul à Montpellier dans un bilan général plus négatif sur les quatre dernières saisons avec cinq défaites dont quatre à domicile. La rencontre se jouant dans le Sud, le retournement de tendance est possible pour les coéquipières de Gaetane Thiney.

Pourtant, potentiellement éloigné de la seconde place (-6) sans être pour autant arithmétiquement éliminé, on peut se demander quel Montpellier sera en face des parisiennes ?

Un Montpellier gagnant qui avec une victoire en championnat pourrait en enclencher une seconde le 1er avril contre le PSG avec cependant l’obligation d’avoir un goal average supérieur au match aller (3-0) et espérer dans les quatre matches restant un faux pas supplémentaire du PSG OU un Montpellier accueillant l’icône Juvisy et maintenant Paris FC, en « protégeant » ses meilleures forces par un repos sur le banc, comme lors du surprenant PSG-Montpellier de l’aller, payé chèrement (3-0) au Camp des Loges ? Se disant que l’Europe, c’est déjà bien de la jouer. Investissant sur le quart de finale contre un excellent Chelsea. Au risque aussi de disparaître dans le mois (Coupe d’Europe et championnat), pour finir médaillé d’une troisième place sans médaille.

C’est difficile à estimer les deux solutions étant possibles. Il parait que la victoire entraîne les victoires. Le contraire devenant donc vrai. Montpellier a un beau challenge devant eux.

L’interrogation est moins forte pour l’Olympique Lyonnais qui enclenche, avec une écurie de joueuses hors normes pour le calendrier français, les matches pour tous les gagner.

La course au maintien !

Elle dépend essentiellement des résultats de Rodez et de l’OLympique de Marseille. Il est un fait que si le championnat est très serré entre les équipes, on le retrouve surtout entre les équipes non-relégables. Six points séparant seulement le dixième (Guingamp) du quatrième, le Paris FC.

Si les deux équipes actuellement désignées à la descente que sont Rodez et l’Olympique de Marseille ne remontent pas, alors la pression est plus symbolique que réelle dans un championnat qui pourrait, dans le cas contraire, se transformer en ouragan.

Dès que Rodez et Marseille remontent au classement ..

Rodez se déplace à Soyaux, après un match nul (2-2) contre Bordeaux alors que Soyaux a pris un score sévère mais normal de (5-0) contre l’Olympique Lyonnais. Les auvergnates ont ouvert la marque sur un superbe but de Lemaître pour se faire mener (1-2) et égaliser de manière chanceuse (2-2) sur un csc gag des bordelaises. C’est donc une équipe qui sur un match a réalisé une prestation avec des hauts et des bas, mais qui reste avoir l’expérience de huit saisons en D1F.

Marseille ira à Albi. Un gros choc attend les albigeoises (+4 par rapport à Rodez, premier relégable) en recevant l’Olympique de Marseille qui n’a plus que cinq journées pour remonter. Coincé actuellement avec six points à la dernière place du classement. La victoire de l’un remettrait une pression sur l’autre après une belle victoire à Fleury (0-1) ou sonnerait le glas pour Marseille à moins d’une série de faux pas de Guingamp.

Guingamp, gréviste non gréviste, pauvre et riche tout à la fois suivant ce que signifie la pauvreté et le sens que l’on donne à la richesse -d’abord des mots visiblement en Bretagne- va jouer sa rencontre face aux Girondins de Bordeaux, bonne équipe de cette saison 2017-2018.

Est-ce que le silence « coréen du NORD » des guingampaises sera la source mobilisatrice qui renouvellera la performance de la victoire contre le Paris FC à Bondoufle ? Battue à domicile face à Montpellier (1-3) lors de la dernière journée, après avoir mené (1-0) ; tout sera dans la capacité à tenir la durée d’un match.

Reste le Paris Saint Germain, club du lundi soir. En recevant un Fleury 91 nouveau de la D1F, les parisiennes -pour leur second derby en deux journées- devront ne pas tomber dans le piège tendu par son adversaire à Montpellier (1-1) et qu’elles avaient d’ailleurs subi d’Albi (0-1).

Fleury est à l’image du championnat de France. Capable de surprendre n’importe quelle équipe comme de se faire surprendre avec ou par un jeu bien fermé qui, s’il est maitrisé, communique beaucoup de confiance sur un match.

A l’image de l’Euro 2017 qui avait mis en demi-finale l’Autriche et permis à l’Angleterre de vaincre la France en quart. Une bonne défense, laisse autant de possibilités de marquer qu’un jeu offensif mal exploité.

Résultats sur trois jours. Là, parmi les vingt et un créneaux horaires déjà utilisés par la D1F … c’est le train de 20 heures qu’il faudra prendre, pour une journée qui sent le football féminin.  

William Commegrain lesfeminines.fr