Pour cette double rencontre face aux USA, préparatoire à la Coupe du Monde U20 d’Août à venir, les esprits s’échauffent inévitablement. Tant du côté du sélectionneur Gilles Eyquem que des joueuses qui ne veulent absolument pas rater ce RDV unique qui leur est proposé.

Gagner une Coupe du Monde à domicile. Difficile d’imaginer mieux et plus pour des joueuses qui évoluent en D1F et D2F, voire quelques fois en U19.

Si il doit y avoir des raisons de rêver à cet âge, rêver de gagner la Coupe du Monde U20 est un superbe rêve.

D’autant que la France a une vraie chance avec un coach qui a réussi à glaner des titres après celui du Mondial des 17 ans en 2012. Gilles Eyquem, champion d’Europe en 2013 avec une première génération dont certaines sont arrivées à l’étage supérieure comme Kadidiatou Diani, Griedge M’Bock, Claire Lavogez, plus récemment Aissatou Tounkara . Toujours Champion d’Europe en 2016 avec la génération suivante composée des jumelles Cascarino, Sakina Karchaoui ; le voilà maintenant avec une troisième génération qui peut -encore – postuler au meilleur après une médaille d’argent lors de l’Euro 2017 qui avait tout de l’Or dix minutes avant le coup de sifflet final.

Quel est son avis sur ce groupe qui se dessine, lui qui a terminé 3è au Mondial de 2014 au Canada ; second en 2016 en Papouasie Nouvelle-Guinée et qui ne peut que rêver de vouloir obtenir le titre Mondial en France pour 2018.

Lesféminines.fr Est-ce que votre groupe est déjà dessiné. Si non quels apports envisagez-vous ?

Gilles Eyquem. Le groupe est dessiné, mais pas complètement arrêté ? J’ai environ 25 joueuses qui me semblent tenir la corde pour une sélection pour la coupe du monde.

Lesféminines.fr Qu’attendez-vous de ces rencontres face aux USA ?

Gilles Eyquem. Ces rencontres contre les USA vont me permettre d’étalonner nos joueuses sur ce qui fait partie du top 5 mondial. C’est un style de jeu qui s’appuie beaucoup sur le domaine athlétique et c’est pas forcément ce qui nous convient le mieux. C’est un choix de ma part de se mettre un peu dans le dur, car nos filles n’y sont que trop rarement confrontées.

Lesféminines.fr. C’est la première compétition internationale de football féminin en France. Quel impact sur le groupe quand auparavant il y avait le bénéfice de la découverte et de l’aventure.

Gilles Eyquem. Je pense que cela peut-être un très bel événement, qui de plus pourrait lancer de belle manière la coupe du monde des A. Ma seule inquiétude sera d’être capable de gérer l’engouement que cela pourrait susciter auprès des supporteurs français et des familles. De plus, il risque y avoir plus de sollicitations médiatiques et pour de jeunes joueuses  c’est une charge supplémentaire à gérer.

Lesféminines.fr Avec les U20, ce n’est jamais la même chose. Les générations changent. Comment qualifieriez-vous celle-ci ?

C’est un groupe qui va être composer de 3 générations (98, 99 et 2000). Il me semble équilibré, avec du potentiel offensif. Il y a du talent, il faudra qu’une âme se dégage pour faire bien vivre le collectif.

Lesféminines.fr Enfin, quels regards portez-vous sur celles qui sont passées par vous et maintenant à l’échelon supérieur.

Sur l’échelon supérieur, je vois arriver avec grand plaisir des joueuses qui avaient démontrer des potentiels à développer et aujourd’hui, je crois que Corinne va pouvoir aller vers son groupe, sachant que, peut-être on peut imaginer que certaines filles en U20 feront la coupe du monde 2018 et celle de 2019 !!!

Après une défaite (0-1) face aux USA à Vannes où l’efficacité doit s’améliorer, l’équipe de France des U20 rencontre une seconde fois les américaines Mardi à 15h00 dans la ville de Saint-Malo qui recevra une partie du Mondial U20.

William Commegrain lesfeminines.fr