JO 2018 de Pyeongchang. Quinze médailles françaises. Quatre ans de travail et d’attente pour vingt-six récompenses (épreuves par équipe comprise) françaises. La France forte d’une délégation de 110 athlètes, dont 64 hommes pour 44 femmes a égalisé le record de Sotchi 2014 soit un bon 23% de médaillé.es.

La Norvège établit un nouveau record

Pas si mal même si c’est loin du record historique des JO d’hiver établi par la Norvège. La Norge d’Ada et Andrine Hegerberg ont récolté 39 médailles dans cette olympiade asiatique de la Corée du Sud, battant les USA de deux unités (37) qui avaient établi le précédent record à Vancouver en 2010 ! Inévitablement, les nations se sont posées des questions quant à cette réussite, et 20 minutes fait la synthèse de leurs caractéristiques.

Sans surprise, l’enneigement de Novembre à mars aide à la pratique des sports de neige, qui ratissent large puisque 93% des jeunes de 0-25 ans pratiquent ou ont pratiqué un sport de neige. Une forte pratique, des facilités de vie – la Norvège étant placée 1ère mondiale selon l’indicateur de l’IDH – mais aussi un regard large sur le sport, puisqu’aucun classement n’est organisé jusqu’à treize ans, laissant chacun et chacune à ses sensations et plaisirs.

Par contre, dès que l’âge de la découverte est passé, la Norvège ne s’occupe que d’une petite portion de ceux qui ont exprimé des qualités et investissent énormément sur eux. D’abord, en recrutant des experts venus de tous les pays, sans privilégier une église de pensée nationale trop commune. Ensuite, en laissant les clubs être propriétaires de leurs stades (biathlon) pour se rentabiliser, puis en créant des patinoires nombreuses et spécifiques (72 patinoires de vitesse) et enfin, en ayant des médecins qui savent se placer à la limite de la ligne rouge de l’Olympisme.

Une équipe TV a pu voire l’armoire à pharmacie norvégienne : dix fois plus de produits contre le célèbre asthme (la Ventoline) que la Finlande. Fleurtant quelques fois avec la ligne rouge à l’image de Martin Sundberg (1 Or et 2 médailles d’argent), suspendu deux mois par le CIO pour une consommation excessive de Ventoline … Enfin, une stratégie bien développée pour la Norvège d’être présent dans les disciplines qui possèdent le plus de courses olympiques différentes, augmentant ainsi le nombre de médaillables.

Les médailles n’ont pas le même prix selon les pays. 

Les médailles et les récompenses financières des Etats. Crédit lesechos. lesfeminines.fr

Les médailles et les récompenses financières des Etats. Crédit lesechos. lesfeminines.fr

La France n’est pas si mal et si Martin Fourcade tient le haut du pavé avec trois médailles d’Or qui lui rapporteront 150.000 euros non imposables versés par l’Etat ; la caporal chef de l’Armée de terre, Anaïs Bescond premier employeur des biathlètes français, recevra 76.000 euros pour son Or et ses deux bronzes de Pyongchang.

Elles auront un peu plus d’impacts sur les relevés bancaires de la jeune militaire qui doit, en général cinq à dix jours par an à son employeur quand le site « ski-nordique.net » évaluait les revenus 2017 de Martin Fourcade à 342.000 €. Certainement constitué de droits à l’image dès que l’on sait qu’une épreuve de Coupe du Monde ne donne que 50.000 € de prize money, … à répartir entre les dix premiers.

Elle pourra aussi regretter de ne pas être née du côté des Alpes italiennes ! Nos amis azzuris ne peuvent que saluer l’obligation instaurée par le CIO de n’accepter une nouvelle épreuve qu’à la condition d’avoir la possibilité de créer une épreuve féminine associée à celle masculine. En effet, les trois médailles d’Or italiennes sont dues à la gente féminine et on comprend Sofia Goggia, vainqueur de la descente féminine, de se mettre à genoux devant l’exploit … La médaille d’Or italienne étant payée 150.000 € à elle seule. Un vrai bonheur et pactoles pour des sportives évoluant dans des disciplines oubliées sans sponsoring : Patinage de vitesse pour Arianna Fontane et snowboard cross pour Michela Moioli.

A elles seules, elles atteignent la somme de 450.000 €. Pas mal en comparaison des 669.000 € capitalisés par les médaillé.es français.es.

La question devrait se poser pour les athlètes russes ? Initialement récompensé.es à hauteur de 135.000 € par l’administration de Vladimir Poutine. On peut se demander si le CIO qui les a pris sous ses ailes (Athlètes olympiques de Russie), leur rétrocédera une somme similaire ? Avec deux médailles d’Or, Six d’argent et neuf de bronze, les athlètes Olympiques Russes voient passer un beau pactole !

Les médailles « sous le manteau »

Il leur restera la possibilité de négocier sous le manteau leurs médailles auprès des collectionneurs avides de ces marques Olympiques. Nombreux sur le plan international, organisés en France sous l’égide d’une association AFCOS (Association française des collectionneurs Olympiques et Sportifs), France-Info nous apprend que ces breloques possèdent une valeur certaine.

Bernhard Winter, numismate professionnel, confirme avoir déjà été contacté par des demandeurs .. comme aussi par des offreurs fraîchement médaillés.

Tout cela se fait sans publicité et si Philippe Eppelé semble fier de la médaille d’argent du japonais Shimichi Shinohara obtenue face à David Douillet lors des JO de Sidney en 2000 et payé 8.000 € ; il est loin du record enregistré sous le marteau d’un commissaire priseur pour une des médailles d’Or de Jesse Owens en 1936 qui est partie à la somme record de 1.400.000 $. Winter évaluant, à la manière « des cuisinistes de l’ancien temps commercial », une des médailles d’Or de Martin Fourcade entre 500 et 1 million d’euros. Prêt à faire la remise de 50% confirmée par le directeur manager !??

Si ces médailles ont une valeur financière, il ne faut pas trop tarder. En effet, la présidente de l’association a réussi à obtenir deux médailles historiques de Londres 1908 du cycliste français Maurice Schilles pour la somme de 3.000 € ! La famille éloignée du sportif oublié avait l’intention de les mettre à la poubelle !??

La médaille vaut pour l’effort fourni et la récompense acquise.

Certes, certains sportifs dans le besoin peuvent être amenés à les céder. Sans oublier que le prix est celui de la rareté. Avec 777 médailles distribuées pour cette olympiade, il y en a quelques une sur le marché. Et beaucoup plus sur le nombre d’olympiades déjà passées. Ce sont des médailles de collectionneur qui auront rarement de valeurs après un certain temps. Les nouvelles performances éteignant assez rapidement les précédentes.

Il y en a une qui devrait valoir pendant un certain temps encore son pesant d’Histoire.

Ce sont les deux médailles d’Or de la jeune Ester Ledecka qui prend le titre dans sa discipline de prédilection (snowboard parallèle) mais qui va surtout chercher l’Or en Super G, à un centième de sa seconde pour devenir la première femme à gagner deux médailles d’Or dans deux disciplines différentes aux JO d’hiver.

Les filles françaises ont ramené 1 titre (Bosses), 2 médailles d’argent (Half pipe et snowboard cross), et 2 de bronze (biathlon en poursuite individuelle et en relais dames) au CIO français pour 3 d’Or (Biathlon et snowboard cross), 1 argent (combiné alpin) et 4 de bronze pour les hommes (combiné alpin, géant, ski de fond).

C’est assez équilibré entre l’Alpin et le fond même si le biathlon mène la danse. Dire que la première médaille de ski de fond provient des JO d’Albertville en 1992 avec le relais féminin.

Les deux plus belles sont peut-être l’Or du relais mixte (biathlon) et l’argent de la danse sur glace. La mixité, une des idées sympas du sport !

William Commegrain lesfeminines.fr

sources :

  • https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/jo-2018-avec-15-medailles-pyeongchang-la-france-egalise-son-record-5588513
  • https://www.francetvinfo.fr/sports/jo/jo-dhiver-2018-discretion-negociations-bluff-comment-des-collectionneurs-tentent-de-racheter-les-medailles-a-prix-d-or_2625442.html
  • https://www.lesechos.fr/sport/omnisport/afp-00652127-jo-2018-une-prime-de-50000-euros-pour-lor-des-francais-2155135.php
  • https://www.20minutes.fr/sport/biathlon/2223267-20180224-jo-2018-neige-super-systeme-sportif-ventoline-pourquoi-norvege-marche-jeux

Biathlon :

  • Martin Fourcade Or H en poursuite
  • Martin Fourcade Or H en Mass star
  • Martin Fourcade, Simon Deshieux, Anaïs Bescond, Marie Dorin (Or Relais mixte)
  • Anaïs Bescond (Bronze F Poursuite)
  • Anaïs Bescond, Marie Dorin, Anaïs Chevalier, Justine Braisaz (Bronze F relais)

Ski alpin

  • Snowboard cross : Or avec Pierre Vaultier
  • Snowboard cross : Argent avec Julia Pereira de Sousa.
  • Bosses : Or F avec Perrine Laffont.
  • Half-pipe : Argent F avec Marie Martinod.
  • Combine Alpin : Argent H avec Alexis Pinterault
  • Combiné Alpin : Bronze H avec Victor Muffart-Jeandet.
  • Géant : Bonze H avec Alexis Pinterault.

Ski de fond

  • Relais masculin : Jean-Marc Gaillard, Maurice Manificat, Clément Parisse, Adrien Backscheider
  • Sprint par équipe : Maurice Manificat et Richard Jouve

Patinage

  • Danse sur glace : Argent mixte avec Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis.