Le Paris FC féminin est loin d’être dans la dynamique du Paris FC masculin, actuellement 3e de Ligue 2, à la bagarre pour la seconde place (même nombre de points que Nîmes) dans un univers où jusqu’au 10e (41 points, Stade Brestois) tout peut et va se jouer.

Une Gaetane dépendance sur le plan offensif

Les féminines de l’Essonne ne marquent plus et la dépendance Gaetane Thiney explose au visage puisque l’internationale française a marqué son neuvième et dernier but lors de la 8e journée (4 novembre 2017). Depuis, c’est silence radio.

Les faits sont incroyables de vérités. Le Paris FC n’a depuis marqué que quatre fois pour sept journées de championnat. Sur le plan offensif, c’est le désert total d’autant plus qu’il y a deux buts à imputer à la 9e (11 novembre).

Sans que cela soit surprenant, les matches contre le Paris Saint Germain (championnat et Coupe) et Montpellier avaient montré une équipe parisienne militairement trop disposée pour avoir le coup de reins de la surprise qui font la victoire quand deux équipes sont proches.

A Charlety, en Coupe de France, les parisiennes n’avaient eu qu’un tir cadré sur le temps de jeu sans que cela n’interpelle quiconque. Les yeux rivés sur des messages positifs qui sont bien plus dangereux quand ils ne mettent pas en alerte sur les faits qui s’imposent.

La mode actuelle, dans le jeu féminin, d’un « jeu cohérent » dont s’est éloigné à grands pas Jean-Michel Aulas pour l’Olympique Lyonnais qui pourtant possédait les joueuses pour en sortir vainqueur. Mais au prix de belles frayeurs ! Un jeu qui ne vaut que s’il se transforme en victoires. C’est la règle pour les hommes. A partir du moment où les filles empruntent le même football, cela devient leur règle.

Elles sont présentes, mais elles ne sont pas dangereuses. 

Pour le PFC, avec trois défaites et deux nuls sur les cinq dernières rencontres de championnat auxquelles il faut rajouter l’élimination en Coupe de France. soit six matches sans victoire, le constat doit être dramatique, violent ou alors, il risque d’être quasiment mortel.

Aujourd’hui, il faut avoir une avance de deux buts pour ne pas être surpris dans ce championnat serré. Et le Paris FC est dans l’incapacité de s’assurer offensivement cette avance dans le courant de la partie. Pourtant, l’effectif du PFC est pléthorique en jeunes talents offensifs. Mathilde Bourdieu, Marina Makenza, Camille Catala, Clara Mateo. Des joueuses qui ont porté le maillot Bleu des U19, U20 et A. Comment sont-elles utilisées ? Les résultats imposent cette question.

Avec 24 buts de marqués, les franciliennes réalisent leur plus mauvaise saison offensive depuis au moins dix ans (de 72 buts à 42) et certainement plus, si on devait éplucher tous les championnats.

De plus, avec 28 buts encaissés à la 15e journée, elles sont en droite ligne pour dépasser la plus mauvaise saison défensive de leurs couleurs (2011) avec 30 buts d’encaissés …. sur 22 journées ! Et là, encore, le Bleu de l’Equipe de France est bien présent au milieu comme en défense.

Il y a danger pour certains, pour d’autres toujours 4e. 

Danger que les joueuses potentiellement internationales changent de couleurs. Danger que les nouvelles jeunes joueuses cherchent d’autres points d’ancrage. Danger que tout cela ne soit pas une question d’argent, de budget mais de situations cumulées les unes aux autres qui ont épuisé l’amortisseur historique que représentait ce club, à l’intérieur comme à l’extérieur avec une série de 7D (2015), 4D (2016), 8D (2017) et 6D en 2018 quand les années précédentes, dans un autre contexte, le club essonnien ne dépassait pas 3D dans la saison.

Ou/et, voire tout simplement le danger de la concurrence des autres clubs, des choix pris et à prendre comme des prestations individuelles ou collectives.

Les matches ne sont jamais joués avant d’être joués. Guingamp a joué gros en venant au Paris Fc après un mouvement qui pouvait se retourner, en interne, contre elles. Elles ont réussi leur challenge.

Les deux prochains matches du Paris Fc sont essentiels pour leur nouvelle Histoire. A elles de faire un exploit : face au Paris Saint Germain, face à Montpellier pour ne pas s’habituer à mettre les pieds dans un gruppetto qui peut envoyer dans la naze n’importe quelle équipe.

William Commegrain lesfeminines.fr

. Montpellier Hsc (2-1) accroché par Rodez.