Il y a quelque chose de très anglais dans cette histoire. A écouter les uns et les Autres, la célèbre Football Association était informée, par un rapport qui trainait dans les placards des salons Chesterfield de l’honorable institution, de faits reprochés et reprochables quant à des situations « comportementales précises » qu’auraient eu Mark Sampson (34 ans) en tant que coach de Bristol Academy (2009-2013), sans qu’elles soient du domaine de l’illégal.

Suite à une dénonciation anonyme de 2014 concernant son passage à Bristol Academy, une enquête d’un an (Mars 2015) avait été menée amenant au constat que le coach anglais avait dépassé les limites des frontières entre les joueuses et un entraîneur et qu’il suffisait d’une bonne formation et d’un mentorat pour que les choses redeviennent ce qu’elles auraient dû être.

Nous étions en mars 2015 et se profilait à l’horizon ce qui sera la performance anglaise du football féminin : une médaille de bronze au Mondial Canadien, faisant exploser l’audience des Lionesses sur les terres de Churchill.

Seulement, ce dossier est ressorti de son placard et sa lecture complète a fait comprendre aux dirigeants de la FA que les faits ne pouvaient autoriser le sélectionneur anglais à poursuivre sa mission à la tête de la sélection féminine. Il leur est, de plus, reproché une lecture entre les lignes des dirigeants de la FA et de la Ministre des Sports Tracey Crouch qui y avait vu plutôt « un désordre ».

Devant s’expliquer sur l’employabilité de Mark Sampson en 2013 (embauché juste après l’Euro 2013 catastrophique de l’Angleterre), devant s’expliquer sur sa non-lecture complète du rapport par les instances et de plus, devant s’expliquer sur des propos présentés comme racistes par la joueuse internationale Eniola Aluko, d’origine nigérienne (30 ans, plus de 100 sélections) et que Drew Spence (24 ans, Chelsea, 2 sélections) seraient prêtes à confirmer selon son avocate Katharine Newton, .. sans aucune échéance internationale officielle, à vingt mois de la Coupe du Monde, après l’Euro 2017 (demi-finale de l’Angleterre) ; la FA se trouve à devoir trouver une réponse à une situation ressortie des placards sans qu’elle ait passé la barre du judiciaire.

Au coeur de 3 évènements alors que les propos racistes auraient été indemnisés par la FA ; les dirigeants anglais ont décidé de mettre immédiatement un terme au contrat du gallois (fin septembre 2017), juste après la victoire lors de la première journée de qualification (Groupe 1) à la Coupe du Monde 2019 remporté face à la Russie (6-0).

Selon « TheGuardian », et le directeur Général de la FA Martin Glenn, Mark Sampson était resté calme mais en colère quand son licenciement lui a été notifié au 4ème étage de Wembley. Les prochaines rencontres officielles se joueront le 24 novembre en recevant la Bosnie-Herzégovine (Groupe 1 – Coupe du Monde) avec au préalable, le match amical France-Angleterre du 20 Octobre à Valenciennes.

Il va falloir trouver un nouveau sélectionneur ou une nouvelle sélectionneuse à l’Angleterre : bronze au Mondial 2015, demi-finaliste à l’Euro 2017, non participante aux JO de 2016, tout nouveau 3è mondial depuis le 1er septembre 2017 et sérieux candidat au titre mondial en France en 2019.

Il y a quelque chose à mieux comprendre dans cette histoire factuelle d’avant 2013 quelque soit sa nature, explosant en 2017, dans une équipe qui vient d’avoir la 3ème place mondiale, et dont l’Equipe précise que le sélectionneur avait le soutien de ses joueuses.

William Commegrain lesfeminines.fr

Article basé sur la source Theguardian, complété par (Sources l’Equipe).

« Drew Spence, une joueuse métisse de Chelsea, a remis à la FA un témoignage écrit dans lequel elle accuse Sampson de lui avoir demandé, lors d’une réunion au cours de sa première convocation en équipe nationale en octobre 2015, combien de fois elle avait déjà été arrêtée par la police. Les propos de Drew Spence corroborent la version d’Eni Aluko, internationale anglaise d’origine nigériane, qui avait la première révélé l’incident sans préciser qui était la cible des propos de Sampson ».  « En août dernier, Aluko avait également affirmé que Sampson lui avait demandé de faire attention à ce que sa famille nigériane n’amène pas Ebola à un match à Wembley. Il a nié à plusieurs reprises avoir tenu de tels propos ». « Ce limogeage intervient au lendemain d’une victoire de l’Angleterre contre la Russie (6-0) en match de qualifications pour la Coupe du monde 2019, lors de laquelle Sampson avait reçu le soutien de ses joueuses ».