Le truc est énorme. Corinne Diacre, actuellement coach du Clermont Foot 63 (L2, 8è du championnat) est nommée sélectionneuse de l’Equipe de France au 1er Septembre 2017 pour 4 ans, en vue de la Coupe du Monde 2019 organisée en France, en remplacement d’Olivier Echouafni qui avait pris la fonction l’an dernier à la même époque, le 17 Septembre face au Brésil pour un bilan de 8V, 7N, 1D avec une victoire sur les USA et le gain du Tournoi ShebelievesCup 2017 mais surtout un Euro catastrophique en terme de contenus et de résultats (quart de finale, 1V, 2N, 1D et une seconde place de groupe).

La coach 43 ans, première femme française titulaire du BEPF  en formation initiale(2014) après Elisabeth Loisel, a fait un excellent parcours en Ligue 2 alors qu’elle était la première femme à entraîner une équipe de football professionnel masculine française, reprenant le flambeau derrière Helena Costa qui s’était spectaculairement désistée en un mois de poste au Clermont Foot 63 (mai 2014).

Coach qui sera restée le plus longtemps à la tête de Clermont (140 matches) ; actuellement 8è de Ligue 2 avec 2V, 2N et 1D, qualifiée en Coupe de la Ligue après deux victoires face au Chateauroux de jean-Luc Vasseur qui avait lâché quelques mots désobligeants quand il était coach du PFC à son égard puis, face au PFC lors du second tour ; elle présentait pour sa quatrième saison, tous les arguments pour postuler à une place de barragiste en Ligue 2 (3è) et avait acquit un réel respect dans ce monde fermé du football professionnel masculin.

Je ne pense pas qu’une autre femme puisse atteindre cette dimension dans les dix ans à venir.

C’est donc après un travail incroyable, des compétences certaines et un potentiel en devenir que l’ex-internationale française (121 sélections de 1993 à 2005) vient au secours du projet de l’équipe de France féminine de football : aller au plus haut pour la Coupe du Monde 2019 organisée à domicile.

Elle a fait un sacré choix et les instances fédérales ont dû être convaincues qu’il serait impossible à Olivier Echouafni de remplir cette mission après l’Euro 2017 réalisé par l’Equipe de France, imposant à tous un statut de quart de finaliste et plus particulièrement aux mass-médias (TV et support presse) qui font l’image de l’équipe de France féminine, peu compatible avec l’ambition de la CM 2019 subissant en plus la concurrence de la réussite sportive des autres sports collectifs féminins (Basket, Hand, Rugby).

L’ex-capitaine de l’Equipe de France féminine est totalement reconnue dans le football féminin français et international. C’est un capital que n’avaient pas Olivier Echouafni (2016-2017) et Philippe Bergerôo (2013-2016, 1/4 du finaliste Mondial 2015 et JO 2016). Elle a officié comme adjointe de Bruno Bini de 2007 à 2013 et a connu le groupe qui a apporté à la France ses titres honorifiques de demi-finaliste, et meilleures résultats en Coupe du Monde 2011 et comme quatrième des JO 2012. Elle s’est distinguée dans le club de Soyaux en le faisant remonter de la D2F pour retrouver la D1F comme un acteur historique. Plus jeune, elle a été la seule fille à gagner l’extraordinaire « Concours du jeune footballeur » qui faisait rêver les gamins de France.

Elle est très forte. Mais n’oublions pas que ce sont les joueuses qui jouent le match.

La France féminine s’honore d’une vraie compétence féminine ; aux joueuse de le mériter.

Corinne Diacre communiquera sa première sélection contre le Chili (15 Septembre à Caen) et l’Espagne (18 Septembre à Calais)

William Commegrain lesfeminines.fr