EN direct sur Cstar. vendredi 7 Juillet. 20h50. Certains sont en vacances scolaires, d’autres en retraite ; la plupart travaille dans leur quotidien, l’esprit au soleil et à ces semaines de congés payés qui vont bientôt arriver. Les sportifs de haut niveau ont remis le costume de la performance pour essayer de glaner un titre, suprême récompense, pour les meilleures et simplement de la reconnaissance pour les autres.

Qu’y-a-t-il de plus frustrant que d’avoir mis tant d’efforts dans un objectif et de recevoir le simple fait d’avoir participé quand, souvent, rien ou pas grand chose, ne séparent les championnes des autres.

Il parait que lorsqu’on y a goûté, on n’en perd jamais le goût ni la volonté.

Le sport, pendant un temps, était plus égalitaire et les champions qui avalaient les titres comme on avale les raisins d’une grappe bien fournie ne se comptaient qu’à l’unité, tous sports individuels confondus : Mark Spitz, Seiguei Bubka, Edwin Moses, Karl Lewis, Usan Bolt.

Aujourd’hui, il est plus courant de voir des équipes comme des champions aligner des séries de titre. Comme si leur corps était en fait une entreprise, en pleine phase de décollage pour arriver à profiter de la croissance qui le maintient dans une forme de maturité, ne constatant le déclin que bien plus tard. Entre cinq ou dix ans.

La France féminine a décollé en 2011 sans avoir de médailles depuis. Elle stagne en quart de finale dans les compétitions. Et pourtant, tout a été fait pour qu’elle s’améliore. Les outils et les décisions n’ont été prises que pour cela. Bonnes ou mauvaises, là n’est pas ou n’est plus le propos.

Aujourd’hui, Basta ! C’est maintenant. S’il faut une vérité, il faut qu’elle soit établie maintenant, en 2017, ailleurs qu’en France, dans une épreuve internationale continentale : l’Euro.

Le Japon a réussi en 2014 à vaincre le signe indien en devenant pour la première fois de son histoire Champion d’Asie. A la fédération, acteur exogène mais prioritaire de la performance de l’équipe de France féminine de football de montrer que derrière les mots et les décisions, il y a une vérité. Celle de la réussite ou de l’échec.

A défaut, cela veut dire que les décisions prises tout au long de cet immense paquebot qu’est en train de devenir le football féminin a débordé de par trop sur son élite, lui coupant les ailes.

Dans la réussite, c’est que le plan servi aux médias aura le goût de la très grande cuisine française : celle de Bocuse, 2ème chef mondial et de l’élite mondiale.

Le terrain est l’expression de la réussite ; le travail physique, tactique, technique et mental en sont ses sources.

Ce France-Belgique est le premier plat présenté par l’Equipe de France : un antipasti. Il faut faire en sorte que cela soit une réussite. Louis Nicollin, grand mangeur devant et maintenant dans l’Eternité, n’aurait pas aimé qu’il en soit autrement dans son antre montpelliéraine : la Mosson.

Alors, régalez-nous. Equipe de France féminine.

William Commegrain lesfeminines.fr