La France, 3è mondial depuis fin 2015 et seconde équipe européenne derrière l’Allemagne, se prépare à son 6è Euro consécutif (97, 2001, 2005, 2009, 2013, 2017) à Clairefontaire depuis le 21 Juin. Pour la dernière semaine où les réservistes feront encore partie de la sélection, les gardiennes sont au travail.

Elles sont quatre : Sarah Bouhaddi (OL, 31 ans), 118 sélections, 3 championnats d’Europe à son actif (2005, 2009, 2013), titulaire et qui a commencé l’aventure avec les Bleues en 2004 ; Mèline Gérard (27 ans), appelée depuis qu’elle est à l’Olympique Lyonnais (2014-2017) soit en 2015 bien que seconde gardienne dans son club, 11 sélections à ce jour et qui vient de signer pour Montpellier Hsc et Laetitia Philippe, actrice de la seconde place du Montpellier Hsc, (26 ans, Montpellier), avec 0 but encaissé depuis le 25 février, 4 sélections, qui a connu sa première aventure chez les bleues en 2009, subissant la concurrence de Céline Deville et Sarah Bouhaddi.

Olivier Echouafni a sélectionné, comme quatrième gardienne et réserviste, Pauline Peyraud-Magnin (25 ans, OM) formée pendant 9 ans à l’Olympique Lyonnais et qui a commencé son aventure avec la D1F sous les couleurs d’Issy FF pour suivre dans le Forez (ASSE) et exploser cette saison avec l’OM (2016-2017), 4è du championnat, vivant sa première aventure avec les A.

Magnifique travail des gardiennes de l’Equipe de France, monté par Antonio Mesa.

Il y a là les quatre meilleures gardiennes françaises, titulaires à leur poste sauf Méline Gérard, seconde gardienne à l’Ol mais qui a joué cependant les matches de Coupe de France 2017, pour en être vainqueur.

Les gardiennes, un profil qui avec les ambitions des clubs, devient rare en France.

Derrière ce travail incroyablement filmé par Antonio Mesa, il y a un jeu de chaises musicales pour la saison 2017-2018 qui se joue en filigrane.

Si Sarah Bouhaddi est certaine de son poste de N°1 à Lyon, elle regarde la future gardienne numéro 2 qui va être recrutée et donc certains disent qu’il s’agirait de Pauline Peyraud Magnin de l’OM, dont son intérêt pourrait être celui qui a été celui de Méline Gérard : les titres, un entraînement plus relevé avec des joueuses internationales et une rémunération plus attractive.

D’un autre côté, les joueuses n’existent qu’en jouant et le poste de gardienne de but, souvent critiquée en football féminin, demande de la pratique hebdomadaire en compétition pour acquérir l’expérience et la confiance qui font l’amélioration.

Alors, il est clair que si Hope Solo venait à atterrir sur les rives de la Canebière, la jeune joueuse aurait plus intérêt à chercher une place de titulaire dans l’optique de la Coupe du Monde 2019 à moins que les deux clubs (OM et OL) ne lui garantissent, une sélection même comme seconde gardienne. Hope Solo n’allant pas jusqu’à changer de nationalité pour devenir française.

En sachant qu’en football féminin, les occasions de se mettre en valeur sont rares quand on est dans une équipe très dominante, quand au contraire, avec maintenant les staffs qui s’étoffent et les vidéos qui se développent, le plus important est d’être sur le terrain pour être vue et analysée.

Méline Gérard et Laetitia Philippe vont s’opposer pour une place de titulaire à Montpellier et une seconde place comme joueuse de Coupe de France. Avec le départ de Solène Durand à Guingamp et l’arrivée de Maryne Gignoux au Val d’Orge (20 ans) que j’ai trouvé excellente en 2017, le niveau des gardiennes titulaires s’élève et rien ne permet de penser que les deux habituelles convoquées en équipe de France comme numéro 2 et numéro 3, le seront dans l’avenir.

Il faudra ne pas se rater avec Montpellier qui se trouve engagé dans les trois compétitions (Championnat, Coupe et Coupe d’Europe) et ma récente et longue interview de Jean-Louis Saez (1h30 d’échanges) et dont les extraits seront publiés d’ici peu montre bien que c’est la concurrence qui sera la pierre angulaire de ces choix, tout le monde en tirant bénéfice et profit.

William Commegrain lesfeminines.fr