En gagnant 5-0 face à son dauphin (match avancé de la 18è journée), Montpellier a tapé fort et avec précision sur la porte du PSG pour marquer sa présence quant à cette seconde place qualificative pour l’Europe. Nul doute que le PSG de Patrice Lair comme de ses joueuses l’ont entendu. Cela va donner du sens aux prochaines rencontres des deux clubs dans « un mano à mano » qui pourrait se terminer lors de la dernière journée.

Il reste que cette journée a d’autres enjeux, sauf peut-être l’opposition entre Saint-Etienne et l’Olympique Lyonnais au Groupama.

Six matches et cinq enjeux lourds si on exclut le match de l’Olympique Lyonnais face à Saint-Etienne (défaite au match aller de Saint-Etienne 0-4 à domicile) laissant présager une victoire des fenottes comme dans la plupart des oppositions qu’elles rencontrent dans le championnat ; le tout écrit sans vouloir porter un discrédit à Saint-Etienne qui, cette saison, va réaliser au minimum, une demi-finale de Coupe de France.

C’est l’occasion de rappeler quelques réalités qui sont actuellement très prononcées. Vous ne pouvez pas attendre la même performance dès lors qu’entre deux équipes, l’une s’entraîne tous les jours de manière professionnelle pour peaufiner des détails athlétiques, tactiques, techniques et collectif quand l’autre ne peut le faire que le soir et avec une gestion personnelle comme autonome de chaque joueuse alors que l’Olympique Lyonnais a l’avantage de l’obligation de l’employeur envers le salarié.

Si, il y a quelques années de cela, il était envisageable de pouvoir espérer un résultat avant le match, notamment avec des clubs comme Juvisy-Essonne ; aujourd’hui, cela ne peut se réaliser qu’au vue d’une contre performance lyonnaise qui ne se prévoit pas mais se constate après coup.

Saint-Etienne aura néanmoins une carte rare dans ses mains, en plus de celle du derby. Le dernier match de l’Olympique Lyonnais a été une défaite (0-1) au Parc OL qu’il faut néanmoins relativiser : « c’était face à l’un des tous meilleurs clubs d’Europe » dixit Jean-Michel Aulas, au micro d’OL TV juste après le match. Et elle n’a pas empêché la qualification européenne.

Le Paris Saint Germain (2è, 41 pts) reçoit EA Guingamp (6è, 22 pts) avec Montpellier bien collé aux baskets. Le PSG a une force : la couleur de leur maillot.

Montpellier a mis la barre à la bonne hauteur en réalisant une nette victoire face à l’Olympique de Marseille (5-0) ; alors son dauphin (4è) même si le club phocéen se trouvait éloigné en terme de points (-11 pts).

Les joueuses de Jean-Louis Saez ont voulu montrer qu’elles étaient toujours là après une victoire difficile (0-1) face à Albi obtenu par un pénalty transformé par l’internationale belge Janice Cayman, arrivée au mercato d’hiver des Etats-Unis.

C’est tout au long de la partie que les choses se sont enchaînées pour Montpellier avec Linda Sembrant 12′, Dekker 44′, Gauvin 56′, Cayman 64′, Thomas 89′ qui marquent pour Montpellier ce qui démontre une domination constante.

Ce faisant, elles obligent les parisiennes à faire le même résultat au Camp des Loges face à Guingamp qui avait perdu à Saint Brieuc (0-4) avec deux doublés de Cristiane et Marie-Laure Delie ; à l’origine, toutes les deux du 4-0 parisien face au Bayern de Munich au Parc des Princes.

Guingamp bien calé dans ce championnat qui commence son dernier tiers n’a jamais réussi de résultats face aux équipes du Top 3 soit l’Olympique Lyonnais, le PSG, Montpellier. On se souvient néanmoins du 4-0 infligé à Marseille, qui était cependant en position de rélégable et plus particulièrement de la surprise de la 1ère journée avec une victoire face à Juvisy qui avait fait plonger les essonniennes.

L’arme de Guingamp est connue. Il s’agit de la nigérienne Désiré Oparanozie, championne d’Afrique en 2016, et qui s’est fait une quasi spécialité de marquer aux alentours de la 70′.

Le PSG a plusieurs cordes à son arc dont une qui me parait pouvoir les rendre invincibles : c’est la couleur de leur maillot. Le chant des Ultras pendant 90′ au Parc des Princes a galvanisé les joueuses. Elles veulent le revivre. Cela pourrait ne pas être étranger à leur fin de parcours et les mésaventures de l’équipe masculine comme leur force et leur volonté d’y passer outre (victoire 4-0 sur Monaco pour le titre de la Coupe de la Ligue) va avoir un impact positif sur la performance des féminines.

Elles n’ont qu’une idée en tête : le maillot, le match, la finale et le titre.

Il faudra être fort pour les gagner.

Rodez-Aveyron Vs le Fc Metz : le FC Metz pour faire peur aux autres !

Les messines ont surpris tout le monde en gagnant face aux Girondins de Bordeaux lors de la dernière journée, quand bien même cette victoire est venue dans la dernière minute de jeu (1-2, 90′). Il n’empêche que tout esprit bien fait, armé d’une calculatrice, aura vite fait de constater que la remontada est arithmétiquement possible même si Metz rencontrera Montpellier et l’Olympique Lyonnais dans les dernières journées.

Quant à Rodez, coincé au milieu de championnat avec le désaventage d’avoir joué tous ses matches de championnat, il serait mal venu de voir les équipes moins bien classées leur passer devant sur cette journée et la suivante. Une victoire est impérative pour souffler.

Girondins de Bordeaux – Albi Asptt : la dernière chance girondine.

Le match de la journée. Le perdant verra le souffle de la ligne de relégation bien près. De trop même. Si Albi prend les trois points, alors c’est un soulagement total du côté des Cathares avec une belle marge de différences pour affronter les journées à venir lors d’oppositions jouables hormis celle du Paris Saint Germain qui aurait quelques raisons de remporter ce match au regard des conséquences du match aller qui leur coûte pour l’instant quatre points.

De son côté les bordelaises ont un calendrier d’une difficulté incroyable avec, après Albi, Lyon, Marseille, Juvisy et le PSG. Les jeunes filles de l’ex-Blanquefort auront vécu une saison surprenante mais pleine d’expérience.

ASJ Soyaux – Fcf Juvisy Essonne. Décollage pour le vainqueur et atterrissage pour le perdant.

Les juvisiennes doivent se frotter les mains de la défaite de l’Olympique de Marseille, affichant depuis 2017 la volonté de retrouver cette quatrième place au classement de la D1F qui a toujours été, le classement le plus bas vécu par le club après 30 ans environ au plus haut niveau.

Soyaux-Charente est une équipe combattante. Coincée elle aussi au milieu du championnat, elle doit essayer de retrouver des couleurs après une élimination surprise en Coupe de France face à Hénin-Beaumont et une défaite plus disputée au Camp des Loges contre le PSG (2-0).

C’est un match qui pourrait surprendre en résultat mais qui devrait être très disputé en contenu.

William Commegrain lesfeminines.fr

18è journée.

  • Rodez-Metz dimanche 2 avril 13h.
  • Soyaux-Juvisy dimanche 2 avril 15h.
  • Bordeaux-Albi dimanche 2 avril 15h.
  • PSG-Guingamp dimanche 2 avril 15h.
  • Lyon-Saint-Etienne dimanche 2 avril 15h.