En 2011, le Paris Saint Germain de Camillo Vaz jouait son match de Coupe d’Europe en perdant face à Frankfurt à domicile (1-2) après avoir pris 3-0 en Allemagne devant un public très clairsemé à Charlety. Berangère Sapowicz, gardienne de l’équipe de France au mondial, blessée, avait fait office d’attachée de presse. Cinq à six journalistes étaient présents. C’était déjà énorme. Les interviews s’étaient fait sur le tartan même du stade, au milieu des joueuses allemandes qui étaient en pleine récupération.

Partie d’une défaite en 2011, le PSG européen fait sa 3ème demi-finale de rang avec une finale européenne en 2015.

En 2017, c’est au Parc des Princes que ce quart de finale s’est joué. Devant 13.954 spectateurs, record d’affluence mais surtout accompagné par les ULTRAS qui ont mis une ambiance extraordinaire sur ce match, chantant de la 1ère à la dernière minute, pour les couleurs parisiennes.

Sabrina Delannoy, capitaine emblématique du PSG en zone mixte. Crédit William Commegrain. Lesfeminines.fr

Sabrina Delannoy, capitaine emblématique du PSG en zone mixte. Crédit William Commegrain. Lesfeminines.fr

En cinq ans, c’est un changement stratosphérique qui s’est opéré pour le Paris Saint Germain féminin. Sabrina Delannoy, capitaine emblématique de cette période, y a gagné d’ailleurs ses galons d’internationales s’exprimant ainsi en zone mixte : « On sent la progression. On n’a pas eu encore de titres. On construit les choses petits à petits. Aujourd’hui, on est là où on est. On a encore rien gagné et si la marche est un peu haute, ce n’est pas grave. On va continuer d’avancer ».

Le Barca en demi-finale, le match qui a un sens pour le PSG

Car l’esprit est bien au titre et donc à la finale. Laura Georges, dans un ensemble de réactions, reconnaissait : « Aller en finale face à l’Olympique Lyonnais, ce serait l’idéal pour le football féminin français. Maintenant, on va se préoccuper de nous et faire notre boulot. On a d’autres échéances. »

Et notamment d’affronter le Barca, qui s’est qualifié (2-0) à domicile, et que le Paris Saint Germain rencontrera en 1/2 finale : « On a hâte de jouer cette équipe du Fc Barcelone et on a hâte d’être supporté pour ce match. Il y aura un clin d’oeil pour l’équipe masculine. Maintenant, il ne faut se tromper d’objectifs. On n’est pas là pour une revanche mais on est là pour aller au bout de cette compét’ et si on peut fait le boulot de donner ce gros clin d’oeil à l’équipe masculine. On le fera. »

Esprit d’invincibilité dans la zone mixte.

On ressent comme un esprit d’invincibilité dans cette zone mixte que les joueuses semblent avoir partagé avec le public : « Les ultras, c’est particulier. Quand on voir les banderoles, le public, on ne peut pas lâcher. On joue au football pour donner du plaisir aux gens. Ce n’est pas juste notre plaisir à nous. C’est vrai que d’avoir un tel KOP, cela fait vraiment plaisir. Oui, c’était le 12è homme. En plus, ils sont avec nous dans la partie défensive et on se dit que l’on ne va pas lâcher. « 

Cristiane. Double buteuse du PSG sur ce quart de finale. Crédit William Commegrain lesfeminines.fr

Cristiane. Double buteuse du PSG sur ce quart de finale. Crédit William Commegrain lesfeminines.fr

Une joueuse secrétaire générale de la fédération !

Laura Georges, avec son statut unique au monde de secrétaire générale de la FFF et de joueuse en exercice depuis mi-mars, précisait : « C’est vrai que cela fait beaucoup d’enjeux avec ma situation de secrétaire générale de la FFF. Ce n’est pas forcément évident car il faut psychologiquement se préparer entre les matches avec enjeux où il faut se préparer et les réunions nombreuses que j’ai à la fédération. On a enchaîné le championnat, la ligue des Champions. On n’a pas trop tourné. Je prends les choses par étapes, je prends le temps de récupérer et je me concentre sur les choses que je dois faire.

Les gens veulent des résultats. On donne des résultats. On a hâte d’être au Parc face au Barca. On espère que les gens nous suivront. Pour le football féminin, c’est juste idéal. »

Sabrina Delannoy concluera ainsi. Le retour fin avril au Parc, ce n’est pas rien pour les féminines : « On n’a pas l’habitude d’être dans un environnement comme cela avec une pelouse magnifique et des supporters qui sont derrière nous comme cela, de la 1ère à la dernière minute. Et cela nous a donné un élan, poussé des ailes et c’est ce qui a fait que nos buts sont rentrés aussi. On a profité de ces moments là sur la pelouse avec la fusion avec les supporters. C’était magique. Il faut garder cela en tête pour la suite. « 

Tous les ingrédients sont réunis et je pense que cette année, on sera au RDV car pour une joueuse, ce sont des moments magiques et il faut les savourer. »

Zone Mixte : william Commegrain lesfeminines.fr