Les deux noms accolés avaient donné un intérêt à la rencontre dont l’origine revenait au Clasico masculin qui pour la première fois de l’histoire du football féminin, trouvaient à s’exprimer dans la division de l’élite féminine.

Septembre 2016. Deux équipes qui lancent leur saison en droite ligne de leurs moyens.

Nous en étions seulement à la seconde journée et l’OM venait de faire un match nul prometteur face aux Girondins de Bordeaux, club montant comme les olympiennes (1-1) qui aurait pu se terminer par une victoire sur une tête de Kelly Gadéa injustement refusé. Cependant, sous les feux des caméras d’Eurosport, les olympiennes avaient subi le jeu des bordelaises avec un premier but de Sarah Cambot à la 13′ qui ne sera d’ailleurs pas le dernier.

Paris de son côté avait enclenché un 0-4 face à Albi Asptt qui restera longtemps de mémoire toute cette partie de saison puisqu’il est toujours l’objet d’un litige à porter devant le CNOSF pour un retrait de quatre points au PSG lui retirant la tête de championnat acquise face à l’Ol le 17 décembre 2016 au Camp des Loges (1-0) tout en lui laissant la seconde place européenne à ce moment de la saison (+4 pts sur Montpellier).

Un résultat serré à l’aller (1-0) acquit dans l’esprit d’un Clasico

Cette seconde journée s’était faite au Camp des Loges et les marseillaises avaient surpris tout le monde en ne s’inclinant que sur le score de 1-0 sur une tête de Marie-Laure Delie (48′) avec un PSG que l’on découvrait et dont on cherchait le niveau après cette entrée massive de jeunes joueuses (Eve Perisset, Grace Geyoro, Ouleymata Sarr, Marie-Antoinette Katoto) comme de nouvelles joueuses (Iréne Paredes, Vero Boquete).

Le match avait été l’occasion de revoir Caroline Pizzala et Nora Coton Pelagie, anciennes parisiennes jouer au Camp des Loges ainsi que Charlotte Loze et Pauline Peyraud-Magnin (Issy FF) rejouer en D1F dans la région parisienne.

Les deux équipes ont des objectifs depuis lors.

Paris Saint Germain en a bien terminé avec les questions quant aux potentiels de l’équipe et l’expression de ses jeunes U19-U20 au plus haut niveau après son coup de tonnerre face à l’Ol au Camp des Loges (1-0) et on a assisté à l’éclosion d’Eve Perisset et de Grace Geyoro en Equipe de France A quant pour les étrangères, Irène Paredes a fait oublier la brésilienne Erika.

Paris lance sa seconde partie de saison pour atteindre ses objectifs

Si proche des objectifs, c’est une équipe parisienne commençant une nouvelle saison qui se rend à Marseille afin de valider les objectifs de Coupe d’Europe (quart de finaliste face au Bayern), Coupe de France (demi-finaliste), et championnat pour la seconde place européenne bien qu’il y ait une distance suffisante pour tenir compte de deux contre performances (une défaite et un nul) avec Montpellier (-4 pts), son poursuivant.

La 4è place, construit la saison suivante.

Depuis sa victoire face à Juvisy (2-1, 20 novembre 2016), l’OM enclenche les victoires avec sept unités sur huit en n’ayant craqué que face à l’Olympique Lyonnais (4-0). Marseille pour lequel Christophe Parra a dessiné un projet de maintien se trouve à la quatrième place du championnat grâce à une série de cinq victoires qui les avaient propulsé de la ligne de relégation (novembre 2016) à cette place si recherchée de 4è qui permet de construite, l’année suivante, une équipe de meilleure qualité. Les joueuses étant réconfortées par la performance réalisée.

C’est avec cet enjeu important pour la saison suivante qui est actuellement en préparation, poursuivi par Guingamp (-1 pt) et Soyaux (-2 pts) que les Olympiennes reçoivent, cet après-midi à 14h30 au stade synthétique habituel Robert Lebert, le Paris Saint Germain.

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L’incertitude et la performance

Inutile de s’en cacher, le Paris Saint Germain possède plus d’armes que l’Olympique de Marseille. C’est une équipe d’internationales (11 joueuses sur le terrain) face à une équipe de D1F. Ecrire autre chose serait mentir.

Sauf que le PSG de 2017, après la défaite de Montpellier (2-1), a montré par deux fois des difficultés face à Juvisy (7è D1F), en championnat (2-1) et en Coupe (1-1), dès lors qu’elles subissent un pressing fort, pour marquer et surtout « tuer le match ». Elles sont toujours en situation de pouvoir être accrochées tout en finissant par l’emporter, au finish, à la gagne. Ce qui fait d’ailleurs de très beaux matches à regarder, de moins bons à vivre quand on est supporters.

L’Olympique de Marseille, à l’image d’Hénin-Beaumont en Coupe de France et surtout de leur performance de Novembre 2016 contre Juvisy (2-1), peuvent-elles trouver l’esprit de groupe et la force de le maintenir pendant quatre vingt dix minutes face au PSG européen qui se prépare à rencontrer le Bayern, elles-mêmes confrontés à un match unique en Bundesliga « Wolfsburg-Bayern » ?

C’est l’inconnue et l’interrogation de ce match. La réponse est essentielle pour la suite des compétitions du PSG.

Le Bayern y verra une réponse (Coupe d’Europe), Saint-Etienne, une motivation (Coupe de France). Et Montpellier, une sensation (Deuxième place européenne du championnat).

Pour le PSG, bien qu’il y ait quinze points entre les deux équipes, elles ne doivent pas oublier le score très serré de l’aller (1-0). L’enjeu de ce match est très important. Il a une sauce Clasico et une sauce compétition.

Cela fait un plat relevé.

William Commegrain lesfeminines.fr

 Les autres matches de la journée :

  • Samedi 18h30. Asptt Albi – Olympique Lyonnais
  • Dimanche 14h00. Soyaux – Rodez
  • Dimanche 14h00. Guingamp EA – Montpellier
  • Dimanche 15h00. Metz – Juvisy
  • Dimanche 15h00. Saint-Etienne – Girondins de Bordeaux.