Sur le site officiel de la Fédération South Africa, la rencontre amicale de dimanche face à la France est annoncée comme étant le début d’un long périple de qualification, pour la prochaine CAF (Coupe d’Afrique des Nations) qui se jouera au Ghana en 2018 et pour la prochaine Coupe du Monde organisée en France en 2019.

L’équipe africaine vient auréolée de très bons JO en Août 2016 et d’une déception lors de la dernière CAF avec une quatrième place. Entraînant l’arrêt de la renommée coach néerlandaise Vera Pauw (nommée dans les 10 meilleurs coachs féminins 2016) et se trouvant avec une situation intermédiaire à gérer sous l’intérim de Desiree Ellis.

Les Banayana Banayan en dents de scie

Après une performance inattendue en se qualifiant pour les JO de Rio au lieu et place de l’habituel Nigéria et Cameroun, les Banyana Banyana ont réalisé de très bons JO, même si les africaines du Sud avaient cédé deux fois lors des matches de poule face à la Suède (1-2, future médaille d’Argent du Tournoi) et la Chine (2-0).

Elles avaient d’une part montrées un contenu de qualité et, en plus des scores serrés qu’elles avaient réalisé pour une équipe classé à la 51 place FIFA, fait l’exploit d’un (0-0) face au Brésil, pays hôte de la compétition olympique et classé 9è FIFA.

Cette performance permet à Vera Pauw (ex joueuse et coach), première femme des Pays-Bas à avoir obtenu son diplôme d’entraineur professionnel en 2005, sélectionneuse des africaines à compter de 2014 après avoir pris en charge les Pays-Bas féminins et la Russie, d’être dans la liste des dix meilleurs coachs FIFA de 2016.

Mais, après son changement de coach, les Banyana Banyana (CAF Novembre 2016) affichent trois défaites face aux grosses écuries africaines (Nigéria, Cameroun, Ghana), futures Championnes Africaine et Vice-championne même si les trois ont été réalisées, à chaque fois, sur la plus petite des marges (1-0). A son crédit, les Banyana Banyana comptent une victoire sur l’Egypte (0-5) et un match nul face au Zimbabwe (0-0). Un décompte récent trop peu flatteur.

Si la différence avec la France est notable, puisque les Bleues pointent à la 3è place mondiale et deuxième place européenne derrière l’Allemagne quand l’Afrique du Sud est la cinquième équipe du continent africain, classée 51è FIFA ; on sait que les équipes africaines ne sont pas à leur place.

Les équipes africaines ont un classement FIFA qui ne montre pas leurs qualités.

A l’instar de l’article précédent qui montrait que les équipes africaines sont très peu visitées par des équipes du Top 20 mondial, leur classement FIFA s’en ressent puisqu’elles ne peuvent pas gagner beaucoup de points, face souvent à des adversaires africains de même calibre.

Ainsi, le premier pays, le Nigéria, multiples Champion d’Afrique, est classé à la 35è place, le Ghana qui organisera la prochaine CAF à la 45è suivi de très près par le Cameroun (47), vice-champion d’Afrique 2016. Toutes les autres nations sont classées au-delà de la 50è place.

Les trois derniers qualifiés pour la Coupe du Monde 2015 ont été la Côte d’Ivoire (50è FIFA), le Cameroun (47) et le Nigéria (35) alors que pour les jeux Olympiques de Rio, s’étaient qualifiés l’Afrique du Sud (51) et le Zimbabwe (88).

Pourtant, elles peuvent réaliser des performances puisque le Cameroun s’est qualifié pour les huitième de finale de la dernière Coupe du Monde, perdant 1-0 face à la Chine quand le Nigéria a terminé vice-championne du Monde U20 en 2014.

Le Stade de l’Est à Saint Denis de la Réunion, qui accueillera la rencontre, diffusée à 18 heures en France sur CSTAR  et joué à 21 heures localement, devrait sonner au son de la Marseillaise avec près de 8000 spectateurs peu servis en football international et qui a produit des joueurs de qualité (Guillaume Hoarau, benoit Tremoulinas) dont le dernier a enchanté les Bleus lors de l’Euro : Dimitri Payet.

William Commegrain lesfeminines.fr