En direct sur Eurosport. 10 décembre 2016. 15h00. Olympique Lyonnais Montpellier. Elles se connaissent et souvent elles s’apprécient. Elles ont joué dans une des équipes de France (U16, U17, U19, U20, A) ou étrangères (Allemagne, Suède, Norvège, Espagne) pour les joueuses des deux équipes, plus ou moins longtemps suivant leurs talents, leurs chances, leurs opportunités.

Leurs clubs ont une histoire avec les compétitions internationales, plus ou moins suivant la période. Elles sont l’élite du football féminin français et juste avant Noël, elles se rencontrent pour protéger leurs places ou tenter leurs chances.

Pour moi, cette journée a une vérité : « Cela va être du SPORT ! »

L’Olympique Lyonnais, la star américaines du football féminin. 

Montpellier se déplace au Groupama Training Center pour s’opposer à l’Olympique Lyonnais que l’on ne présente plus autrement qu’en disant qu’elle fait partie des meilleures équipes de football féminin au Monde. Et si on est lyonnais, qu’elle est la meilleure équipe féminine du Monde. Est-il besoin de rappeler que parmi les 10 meilleures joueuses sélectionnées par la FIFA pour le nouvel « Awards » du nom symbolique « TheBest », on trouve Amandine Henry, Camille Abily, Lotta Schelin, Saki Kumagai et Dszenifer Marozsan.

Montpellier, deux fois 3ème espère gravir une nouvelle marche. 

Du coté de Montpellier, la renommée est moins étendue bien que présente puisqu’elle se trouve à l’intérieur des frontières françaises mais avec des étrangères de renom Sofia Jakobsson (Argent Rio 2016, suède), Linda Sembrant (Argent Rio), Virginia Torrecilla (Espagne).

Actuellement troisième du championnat, elles viennent pour tenter l’incroyable et faire un saut en avant que les autres équipes ne pourront jamais prévoir mais seulement constater si le résultat joue en leur faveur : une victoire ou un match nul. Cela lui ouvrirait les portes de la seconde place aux couleurs européennes. Performance qu’elle n’a plus connue depuis la saison 2008-2009. Se situant entre la troisième (3 saisons) et la quatrième place (4 saisons).

L’an dernier, les filles de Jean-Louis Saez (coach venu de L2) n’en était pas loin avec une deuxième place abandonnée au Paris Saint Germain lors des phases retour, mi-avril 2016.

Montpellier a des armes pour croire en Elles. 

Cette saison, Montpellier a renouvelé sa performance en prenant le meilleur sur Juvisy à Bondoufle (1-2, Diani 94′ ; Toletti 29′, Jakobsson 49′) mais en perdant sur la plus petite des marques au Camp des Loges (1-0, Katoto, 33′) face au Paris Saint Germain. Elles se trouvent en position d’outsider.

La dernière défaite lyonnaise en championnat était due au PSG de Farid Benstiti. Elle date déjà de plus de deux ans, le 18 Janvier 2014 (0-1). Elle avait fait le tour du monde du football féminin. On en avait même parlé au Japon et en Chine. C’est vous dire l’exploit que cela avait pu représenter.

Est-ce à dire que Montpellier n’a pas ses chances ?

Non, car s’il y a bien une équipe qui a posé des problèmes de jeu à l’Olympique Lyonnais, c’est bien le club de la famille Nicollin, notamment lors des finales de Coupe de France où on a même vu les couleurs du Sud de la France mener à la mi-temps à Calais (2014-2015).

Il reste que si Montpellier a sa chance, le leadeur reste l’Olympique Lyonnais qui joue toujours ses saisons dans l’optique de faire le triplé : champion de D1, vainqueur de la Coupe de France et Vainqueur de la Coupe d’Europe. Ce qui avait été fait la saison dernière (2016) pour la deuxième fois (2012).

L’Olympique Lyonnais, même avec la faconde du Sud, est devant Montpellier.

La force de l’Olympique Lyonnais se trouve dans ses joueuses et Gérard Prêcheur avait eu ses mots au début du championnat : « j’ai de quoi faire deux équipes de qualité ». Toutes internationales prétendantes aux meilleures récompenses internationales avec cependant, une Pauline Bremer (2 buts) qui semble suivre la route d’Ada Hergerberg (9 buts) dans son influence sur le jeu.

L’arrivée annoncée comme un cadeau de Noël d’Alex Morgan (27 ans, USA, star de ce jeu) va motiver le groupe offensif lyonnais afin ne pas perdre sa place ou tout simplement d’être dans le onze titulaire pour pouvoir jouer et participer au jeu de l’américaine.

Montpellier peut surprendre. 

La force de Montpellier réside dans l’expérience de son attaque avec Jakobsson (8 buts), Tonazzi, Le Bihan, Thomas, Léger, Gauvin même si certaines seront de repos après leur championnat du monde U20. Elles s’appuient sur une défense habituelle, solidaire et qui a les moyens de supporter les vagues lyonnaises, et Jean Louis Saez compte sur les qualités de la jeunesse montpelliéraine pour bousculer les reines lyonnaises.

Des filles qui, par leur présence et leur travail d’entraînement, peuvent dire qu’elles sont au niveau de l’Olympique Lyonnais.

Ce match est une de leur seule chance de le prouver. Il va falloir un très bon Lyon pour s’imposer.

William Commegrain lesfeminines.fr