Le championnat reprendra son équilibre début février.

La 9è journée aura une petite soeur le 1er février.

Les événements ont fait accoucher le championnat de France non pas d’une nouvelle unité, mais d’une journée jumelle qui, ironie du sort, donneront son cri dans quasiment huit semaines d’intervalles.

La raison est plus que légitime : une médaille d’argent au cou de l’équipe de France des U20 avec des joueuses qui sont, insérées dans le groupe des titulaires de chaque équipe. Suivant la célèbre maxime : « on ne peut pas être au four et au moulin », les équipes qui le pouvaient ont donc renvoyé les résultats des calculs mathématiques en février où tout le monde devrait pouvoir s’aligner sur le même nombre de journées : c’est à dire treize.

Le Vendée Foot Challenge

Un peu comme la célèbre course maritime qui envoie « les derniers fous terrestres » faire le tour des mers, seuls, sur des monstres marins de performances, à chercher le temps le plus fort, pour profiter d’une route prise en comparaison d’une autre. Bousculant les classements au grès du vent.

Le championnat de D1 va être, pendant quelques temps, à l’identique. On pourrait voir une équipe être sur le fil et tout d’un coup plonger au regard de la remontée de l’autre ou inversement, observer que le retard pris ne sera pas rattrapé, l’adversaire calant au port de l’espoir.

C’est dire si la place d’Albi Asptt est loin d’être définitive avec une onzième place pour seulement 6 journées quand Rodez Aveyron, n’est pas si loin avec trois points d’écart en jouant l’ensemble des matches proposés par la compétition (9). Et on peut imaginer que Guingamp (9) place un cierge d’espoir dans la crèche de Noël, à espérer des défaites de Juvisy (7) ou une contre performance de Montpellier (8). Sans douter que Juvisy (5è), qui est très souvent là quand on ne l’attend pas, se fera un malin plaisir de taper sur l’épaule guingampaise (4è) en disant : « SVP, la place est prise ».

La neuvième journée sur le fil de l’espoir.

Les matches se resserrent. 

Novembre est souvent le mois du désespoir. Pourtant là, il s’est transformé avec l’équipe de France U20 qui a fait rêver les jeunes françaises découvrant le véritable univers de la Papouasie Nouvelle Guinée et portées par une même dynamique, certaines équipes ont tiré « leurs marrons du feu » avec des résultats plus qu’encourageants. 

Soyaux-Charente repris par le FC Metz (1-1)

Soyaux Charente a maitrisé les débats face à Metz (1-0) avec une ouverte rapide du score (12′) par la championne du Monde militaire Babinga. Cela aurait pu finir par une victoire compte tenu que le FC Metz avait enclenché 8 défaites sur 8 journées de jouées.

Sauf que le football féminin est en train de changer. D’une part, en ne permettant plus à des équipes qui ne soient pas lyonnaise (OL) ou parisienne (PSG) d’aggraver plus avant le score ; et d’autre part, en conservant les mêmes qualités d’abnégations justifiant, comme pour l’équipe de France face au Ghana (2-2 à la 95′), de marquer un but dans les toutes dernières minutes (92′, Gomes Jatoba). Ce qui constitue, pour les messines, et apres 8 journees, leur 1er but en championnat.

Il n’y a pas si longtemps, le score se serait terminé sur un 3-0.

Montpellier se fait peur face aux Girondins de Bordeaux. (1-0). 

Montpellier a la réputation de ne pas pouvoir tenir ses performances sur la durée. C’est ainsi et Jean-Louis Saez comme ses joueuses travaillent depuis trois ans pour que la maxime change. Cette saison semble être celle du changement.

Le match est remporté sur la marque (1-0, 72′) par un but de Laetitia Tonazzi, l’attaquante la plus âgée du championnat (35 ans) et qui pourrait postuler au titre de la plus dynamique d’esprit. Les filles du Sud se sont heurtées à une équipe girondine qui a un esprit de groupe assez unique, sortie de la D2 féminine sans grand recrutement, mais avec des qualités de groupe qui leur permet de croire en de futures performances.

Dans le football féminin -ce qui te préserve- ce n’est pas le contenu .. ce sont les points du match nul ou de la victoire. Les Girondines repartent avec beaucoup d’espoirs qui n’auront de réalités que s’ils se transforment en points. C’est la dure réalité de la D1 féminine.

Rodez Aveyron craque devant Guingamp (0-3).

Le souci de Rodez n’est pas tant qu’elles encaissent trois buts pour n’en marquer aucun. Cela n’est qu’un problème. Celui d’un match. Le souci de Rodez est ailleurs. Depuis six matches, les aveyronnaises ne remportent pas de matches et se trouvent engluées dans une zone qui peut vite se transformer en sables mouvants.

De leurs côtés, Guingamp marche sur l’eau. Elles prennent des scores sévères face aux gros du championnat avec un 9-0 à Lyon et un 0-4 face au Paris Saint Germain mais pour autant, elles ne perdent pas une miette de moral en gagnant les matches qu’il faut gagner, face à des équipes qui sont pour cette saison inférieure et qui ne leurs poseront plus de problèmes au goal average particulier.

Guingamp, à ce rythme est bien parti pour assurer une cinquième place comme lors des deux saisons 2014 et 2015. Voire mieux si affinités.

Bilan : Metz reste 12è avec 8D et 1N. Soyaux avec 8 matches est calé au milieu du championnat (2D, 3N, 3D). Bordeaux est le club montant le mieux classé (2V, 2N, 5D) mais a joué tous ses matches. Montpellier est à une portée de fusil du PSG pour la deuxième place avec 8 victoires et 1 défaite quant à Guingamp, elles trônent à la quatrième place du championnat (4V, 2N, 3D) alors que Rodez (1V, 3N, 5D) est collé aux équipes qui comptabilisent cinq défaites. Surprenant quand même après leur meilleure saison de l’an dernier, couronnée par une demi-finale en Coupe de France et une 5ème place en championnat.

William Commegrain lesfeminines.fr

Matches reportés au 1er février : 

  • Saint-Etienne – Paris Saint Germain
  • Asptt Albi – Olympique de Marseille
  • Fcf Juvisy – Olympique Lyonnais.