Comme prévu, le Ghana a été redoutable dans ce match avec une égalisation (44′, 1-1) juste avant la mi-temps, répondant à l’action Gauvin-Cascarino, bien terminée par la lyonnaise (30′) mais surtout lors de ce second but à la 65′ (1-2) plein d’opiniatreté plaçant un pointu pour subtiliser la balle à Hawa Cissoko qui leur permettaient juste de réaliser la performance qu’elles souhaitaient, après cette défaite imméritée à la 89′, face à la Nouvelle-Zélande.

Seulement, elles ont rencontré un super état d’esprit français. Il en faut de la concentration et de l’envie collective pour marquer un but essentiel dans les derniers instants de jeu.

Un super état d’esprit français.

Clara Maéto et les nerfs d’aciers

Cette jeune équipe de France a montré un superbe état d’esprit avec l’égalisation de Clara Matéo (entrée à la 68′) en toute fin du match (95′) sur un centre déposé au cordeau de Delphine Cascarino, bien partie pour être nommée la meilleure joueuse de cette compétition.

Ce but montre à quel point, le poste d’avant-centre demande un jour, à ne pas réfléchir, et un autre jour, son contraire.

La jeune joueuse de Juvisy, passée par la Roche sur Yon, avait raté une occasion en Or lors du premier match face aux USA, en assurant un centre de la même Delphine Cascarino, là où il aurait fallu envoyer une mine. Elle avait réfléchi à la situation et les buts vides ne demandaient pas autre chose que ce qu’elle avait tenté. Sauf que, venu du diable vauvert, une américaine avait sorti la balle d’un tacle inattendu mais volontaire. Cette action avait certainement coûté la victoire à l’équipe de France, ressortie avec un (0-0) qui n’était pas si mauvais face aux USA.

Là, sur un centre au bout de l’espoir (95′), quand le Ghana a enfin les points qui lui convient et que la France se trouve « la tête dans le sac », la jeune fille « étudiante en sciences et génie des matériaux » se concentre pour ne pas sortir cette balle inespérée, la reprend de la tête pour qu’elle aille superbement au fond des filets, et offre à la France une égalisation qui devrait lui permettre d’aller au second tour.

C’est avec la tête et en réfléchissant qu’elle marque ce but à la dernière minute.

Le poste d’avant-centre est fait de « zig et de zag ». C’est ainsi et il faut beaucoup d’expériences pour détecter ce qu’il faut faire : « agir d’abord ou réfléchir d’abord ».

Là, Clara Matéo met un but qui pourrait donner le titre mondial à la France. Avec un tel état d’esprit tout est possible. Sauf, que même avec le titre, la France ne sera pas encore Championne du Monde chez les A en 2019. Il faudra travailler pour que ces jeunes joueuses se mettent au plus haut niveau. En attendant, elles ont « le vent avec elles », et c’est tant mieux.

Mylene Chavas, une gardienne pleine d’avenir.

Je serais Olivier Echouafni, je ne tarderais pas à convoquer cette jeune joueuse, inconnue mais talentueuse, qui a tout du Hugo Lloris. Simple, précise, déterminée, compétente et chanceuse.

Mylene Chavas, la gardienne française, que je n’imaginais pas aussi grande après l’avoir vu à Clairefontaine, a montré qu’elle avait du talent – peut-être celui de Mickael Landreau – en renouvelant sa performance de compétition avec ce pénalty arrêté à la 82′ de face à la ghanéenne Samira Abdul-Rahman qui a sauvé le parcours des « bleuettes ».

Elle avait réalisé la même prestation en finale de l’Euro 2016 en repoussant sur le poteau le pénalty de la capitaine espagnole, Nahikari Garcia (53e), ce qui avait permis à la France d’obtenir le titre.

Cette jeune fille, joueuse de Saint-Etienne, est certainement promise à un bel avenir. Hervé Didier ne la laissera pas partir facilement. On peut penser que la place de Saint-Etienne dans le classement de la D1F a aussi son origine dans les mains de cette championne d’Europe U19.

La Nouvelle-Zélande est en-dessous du niveau requis. 

La Nouvelle-Zélande a montré qu’elle ne pourrait pas participer au second tour de ce mondial. Face à une équipe américaine sans grand talent, elle a été incapable de faire ce que les ghanéennes ont réussi, croire en leur bonne étoile alors que la chance les avaient placé première de leur groupe.

Elles se sont faites manger « à l’envie » par une Mallory Pugh, opiniâtre qui, à l’affût, a marqué deux buts plein de détermination. Remontées pourtant à la 76′ et sous la grâce d’un nul qui aurait mis les Néo-Zélandaises en tête de leur groupe ! .. Elles ont craqué sur un contre de Watt à la 82′ donnant la victoires aux « stars and stripes » et la tête du groupe C.

La France bien placée, mais une défaite la condamnerait. 

Un nul ou une victoire devrait permettre à la France de passer à la seconde ou première place du groupe C. Le Ghana est mal embarqué. Il faudrait une victoire face aux USA de plus de deux buts de différence pour pouvoir s’imposer.

Enfin, si la Nouvelle-Zélande gagne la France, alors elle l’élimine et passe avec les USA ou le Ghana.

William Commegrain lesfeminines.fr