Au premier abord ce match  entre le PSG et Marseille, si l’on regarde l’historique de chaque club, n’est  qu’une simple confrontation entre un club promu et un club phare de D1. Mais voila, le nom de ses clubs n’est pas anodin car cela fait plus de vingt ans que dans le football masculin, cette opposition déchaîne toute les passions. Et c’est donc cette année que le foot féminin peut enfin avoir droit à son « clasico » (ou clasica ). C’est peut être là l’ambiguïté que nous offre le foot, faire d’un match qui pourrait sembler déséquilibré à la vue des effectifs, un match qui donne envie d’être suivi.  Cet après midi, l’objectif pour les parisiennes est de remporter les 3 points toujours dans l’optique de concurrencer Lyon, alors que l’OM doit éviter de sombrer en encaissant une « valise », qui pourrait lui être préjudiciable mentalement pour l’avenir.

L’OM laisse entrevoir un possible exploit.

Sur le terrain, une fois les joueuses en place, la logique est respectée, c’est à dire qu’au 4-3-3 parisien s’oppose un bloc compact des phocéennes via un 4-5-1.  L’entame est parisienne, l’OM est d’entrée acculé dans sa moitié de terrain. Il faut attendre la 11ème minute pour que les filles de Christophe Parra, profitant d’un coup franc, puissent sortir de leur camp. Le PSG domine totalement mais a du mal à se procurer beaucoup d’occasions car en face, le collectif est vraiment bien huilé avec une vraie entraide des marseillaises pour défendre. Les côtés parisiens sont sollicités avec  un fort penchant pour  le côté droit  où la paire Sabrina Delannoy – Ouleyemata Sarr arrive à perforer la défense olympienne.

A la demi heure les marseillaises décochent leur premier tir via son attaquante Viviane Asseyi, car si l’OM défend, il y a tout de même une volonté d’aller vers l’avant avec 4-5 joueuses qui partent en contre en cas de bonne relance. Ouleyemata Sarr permute avec Marie Antoinette Katoto, sans doute pour rééquilibrer les offensives parisiennes, et cela se ressent car Eve Perisset sur son flanc gauche met plus de pression.

A la fin de la première mi-temps force est de constater que la défense phocéenne fait vraiment preuve de combativité dans les duels. Outre l’aspect combatif un vrai respect des consignes collectives se fait ressentir, ce qui explique ce 0-0 à la pause.  Patrice Lair sur son banc semble patient puisqu’il encourage vraiment ses joueuses sur chaque initiative ou perte de balle.

Paris se facilite la seconde période rapidement

Le coach parisien fait rentrer Cristiane à la place de Ouleyemata Sarr avant la reprise sans doute pour apporter un peu plus d’explosivité pour casser les lignes marseillaises. Dans la continuité de la première période, Paris utilise ses côtés et cela va payer dès la 48ème minute. Sur un centre venu côté gauche de Eve Perisset, Marie Laure Delie vient délivrer les quelques 2000 spectateurs d’une tête bien placée. La gardienne Pauline Peyraud Magnin ne peut qu’effleurer le cuir (1-0).

Le but de Marie laure Delie. (1-0) face à l'OM. Crédit Gianni Pablo. Lesféminines.fr

Le but de Marie laure Delie. (1-0) face à l’OM. Crédit Gianni Pablo. Lesféminines.fr

L’attaquante française qui n’est pas loin d’inscrire un doublé un quart d’heure plus tard sans la jolie parade réflexe de Pauline Peyraud Magnin. S’en suit trois corners consécutifs où à chaque fois les marseillaises s’en sortent de justesse. Le match continue ainsi de garder un peu de suspens car si Paris domine outrageusement, une erreur peut donner à l’OM une opportunité de revenir. Patrice Lair l’a bien compris en faisant sortir Laura Georges déjà avertie, pour faire rentrer Erika, en défense.

Les quinze dernières minutes voient les phocéennes s’affaiblir physiquement, alors que les parisiennes font plus circuler avec toujours l’insistance du coach parisien à ses joueuses :  » les côtés, les côtés! ». Avant le temps additionnel, un léger frisson s’empare du public sur un centre olympien mal dégagé, mais sans conséquence. Frisson qui se transforme en liesse quand la fin du match est sifflée, le PSG remporte sa première confrontation contre l’OM.

Certes les parisiennes s’imposent sur la plus petite des marges mais le score aurait pu être plus conséquent. Mais c’était sans compter sur des marseillaises qui ont véritablement fait preuve de bravoure. Leur entraîneur Christophe Parra l’a lui même avoué après la rencontre, le jeu proposé n’était pas « attrayant mais pour lui ce match était avant tout un match de promu où il fallait s’adapter à l’adversaire ». La satisfaction était donc dans les deux camps à des degrés différents, pour Paris la satisfaction d’avoir remporté les 3 points et  pour Marseille, la satisfaction d’un travail collectif réussi.

Aurélien Cardiel lesféminines.fr

Celébration de Boquete pour Delie. PSG-OM (1-0). Crédit Gianni Pablo. Lesfeminines.frCelébration de Boquete pour Delie. PSG-OM (1-0). Crédit Gianni Pablo. Lesfeminines.fr

Celébration de Boquete pour Delie. PSG-OM (1-0). Crédit Gianni Pablo. Lesfeminines.fr