Le championnat reprend ses droits après une quinzaine de jours laissés aux équipes nationales, permettant ce dernier tour qualificatif de l’Euro 2017. Le dernier match de l’équipe de France face à l’Albanie a reposé la question de la différence entre les nations, ouvrant largement le score à l’équipe dominatrice (6-0). En championnat, il en est de même.

Pour la France, la formule de cette seconde journée sera donc simple : confirmation ou infirmation des victoires de la 1ère journée ? Avec un ingrédient possible : « et si les clubs de Ligue 1 masculine en avait marre de prendre des tôles ? ».

En effet, l’habillage du championnat de D1F est tourné vers l’identité masculine. Sauf que le contenu en est bien différent. Les équipes habituelles du Top four s’imposant sur des scores larges. Trop larges des fois pour un maillot qui a une Histoire dans le football en général.

Alors, l’exploit de Guingamp face à Juvisy a-t-il un avenir ? Sur le plan tactique, certainement. On voit la difficulté à contourner des murs de défense en raison de l’amélioration tactique et physique de toutes les joueuses du championnat. Pour l’aspect technique et mental, cela reste « match par match ».

La gagne une seconde fois ?

Elles étaient quatre équipes à avoir remporté leurs matches lors de la 1ère journée avec : l’Olympique Lyonnais sur un score impressionnant mais sans surprise (0-9), le Paris Saint Germain qui a répondu à l’interrogation de ses jeunes (0-4), Montpellier qui a suivi le train des leadeurs comme attendu (0-5) et le EA Guingamp qui a vaincu, à domicile le FCF Juvisy (1-0).

(OL-Albi Asptt). Lyon, malgré ses nombreuses blessées, devrait présenter une équipe très compétitive face à Albi dans son nouveau stade le Groupama et pouvoir remporter la mise malgré la qualité d’adversité de l’équipe d’Adolphe Ogouyon qui aura eu le début de championnat le plus délicat avec le PSG et l’OL à son menu en deux journées.

Dimanche 15h00

(PSG – OM). L’affiche est belle. Elle est faite pour faire rêver comme l’opposition entre les Girondins de Bordeaux et l’Olympique de Marseille avait suscité pour cette première journée. C’est l’idée de mettre des clubs de l’élite de football masculin au coeur de la communication du football féminin. Il reste que c’est un match de football et que les différences sont importantes entre les deux équipes. D’un côté l’Olympique de Marseille qui vient de monter de D2 et a fait un match nul face à Bordeaux (club montant) et de l’autre le PSG qui depuis quatre saisons, caracole en tête du championnat avec le gain de la seconde place européenne. Les pronostics iront logiquement sur le PSG.

Dimanche 15h00

(MONTPELLIER – GUINGAMP) A l’inverse du PSG et de l’OL, l’un des adversaires de cette opposition va redescendre d’un cran dans sa progression. Montpellier travaille tranquillement et sereinement avec des joueuses internationales (France, Suède, Pays-Bas, Espagne) et propose l’équilibre le plus juste entre expérience et jeunesse en D1F. C’est une des armes de Jean-Louis Saez qui n’espère plus, que la constance.

De l’autre côté du miroir du football, Guingamp a changé son fusil d’épaule et travaille sur la formation dans un coin de France qui n’est pas aisé à mettre en avant mais qui se trouve être une terre de football sans vraie concurrence en football féminin. Avec la mise en avant de Griedge Mbock (internationale A) formée à Guingamp et vendue à l’OL. Avec la mise en avant de Clarisse Le Bihan (internationale A), formée à Guingamp et partie cette saison à Montpellier. Avec la mise en avant d’Aminata Diallo (internationale B), formée à Guingamp et partie cette saison au Paris Saint Germain ; l’association Marlène Bouedec et Sarah MBarek donne corps à ce message de formation et d’ambition. La victoire face à Juvisy lui a donné un coup de vent supplémentaire et un bon résultat à Montpellier pourrait remettre les feux des projecteurs sur la région bretonne, hôte du prochain championnat du Monde des U20.

Dimanche 15h00

Prendre la victoire ?

(Girondins de Bordeaux – Saint Etienne). Essayer, c’est l’approuver. Les Girondins de Bordeaux, après leur match nul à domicile face à l’OM, vont essayer de prendre la victoire qui les feraient être approuvées en D1F face à une équipe-type du championnat qui présente toutes les caractéristiques des qualités qu’il faut pour se maintenir.

Hervé Didier, le coach stéphanois, viendra en terre girondine pour prendre trois points.

Dans ce championnat, les coachs notent les lieux de victoire. Sans nul doute, ce match a été marqué pour être gagné. De son côté, le coach des Girondins est dans l’incapacité de garantir la même chose, quand bien même il a noté de vaincre sur cette rencontre. Faute d’expérience, il ne sait pas encore si son équipe à le niveau du maintien, d’autant moins quand on connait le gouffre entre la D1 féminine et la D2.

C’est cette certitude stéphanoise face à l’inconnu bordelais qui rend le match intéressant. L’un veut trois points. L’autre les souhaite. Au final, on pourra mesurer les deux équipes et leurs capacités à être dans ce championnat à deux descentes au lieu de trois. Tout le monde a sa chance. Il convient de la prendre.

Dimanche 15h00

(Rodez – Soyaux) Voilà une rencontre qui vaudra son décompte en fin de championnat avec le goal average particulier. Rodez a terminé sur un match nul à l’extérieur quand les ruthénoises menaient au score face à Saint-Etienne. Cela a du rester « au travers de la gorge » de ce club standard de la D1F qui sait à quel point certains points peuvent être essentiels. Une victoire à l’extérieur face à Saint-Etienne ne se refuse pas .. Et pourtant ! Si à cela, devait se rajouter une défaite, cela ferait deux journées essentielles passées au tamis des « emm… ».

C’est dont avec avec l’obligation de vaincre que Rodez reçoit Soyaux.

Soyaux a pris une « rouste » face à l’Olympique Lyonnais (0-9) qui n’a rien d’inquiétant sur le plan de la défaite mais démoralisatrice sur celui du score. Les soljadiciennes, en cas de performance face à Rodez, pourront la résumer ainsi : « c’était l’OL ». Dans le cas contraire, il y aurait un début d’alerte dans ce club historique de la D1F qui ne voudrait surtout pas du maillot « de la descente » à porter sur ses épaules.

En football féminin, les remontées sont difficiles. Le nombre de matchs n’est pas aussi important et les 2/3 du championnat se joue dans les quatre premiers mois de la saison.

Dimanche 15h00

(FCf Juvisy – Fc Metz).  Juvisy a six internationales A avec Julie Soyer, Gaetane Thiney, Aissatou Tounkara, Kadidiatou Diani, Anaig Butel, Charlotte Bilbault. Juvisy a des internationales U19 et U20 avec Clara Mateo et Estelle Cascarino qui viennent d’arriver. Théa Greboval, la capitaine de la sélection. Elise Legrout, Elisa De Almeida, Catherine Karadjov et Juvisy a d’anciennes internationales avec Céline Deville, Karima Benameur, Sandrine Dusang, Camille Catala, etc ..

Que peut-il arriver à Juvisy dans cette rencontre ?

Rien. A part juste la possibilité que les clubs de Ligue 1 masculin en ait marre de prendre des tôles face à des clubs féminins. A part juste que Juvisy a perdu contre Guingamp. A part juste qu’un match ne dure que 90′.

gagner pour le Fc Metz, Faut-il le pouvoir ? Faut-il le vouloir ?

Les a mis son maillot sur l’équipe d’Algrange il y a maintenant deux saisons. La première a été le théâtre de défaites cinglantes en terme de score (plus de 30 buts face à l’OL et le PSG). Pourtant les grenats ne seraient pas descendus si la formule de cette année aurait été la règle de la saison 2014-2015. L’équipe qui découvrait la D1 avait enclenché assez de victoires (5) pour faire le trou avec Issy FF (1) et Arras (2).

Les lorraines savent qu’un bon résultat face à Juvisy serait quasiment une des clés de sécurité du maintien en D1F. Prendre des points là où d’autres n’en prendraient pas. Voilà l’expérience de la D1F.

Est-ce possible ? Non. On le voit, la différence est trop grande. Juvisy s’entraîne comme des professionnelles. Ce n’est pas possible. Pourtant, sur un match de 90′, si elles le souhaitent et qu’elles décident qu’il y en a « marre » que les joueuses des clubs professionnelles masculins prennent des tôles face aux grosses écuries, n’étant là que pour habiller un championnat ; alors les couleurs grenats qui ont une histoire incroyable en football masculin peuvent leur donner une chance qu’elles méritent.

Faire un match. Leur match. Et vaille que vaille. C’est ainsi qu’elles avaient fait leur match de Coupe de France face au PSG. Et là, elles obtiendraient la reconnaissance de leur travail dans cette région lorraine qui ne demande que cela.

Pour avoir croisé une bretonne, elle était très contente : la presse régionale avait beaucoup parlé du succès de Guingamp sur Juvisy. Quand vous êtes en province et que la presse régionale fait écho de votre performance. Vous êtes le Roi.

Samedi 18 heures.

William Commegrain lesfeminines.fr