Les deux matches de l’équipe de France U20 sont passées un peu au tamis de l’anonymat face à la première d’Olivier Echouafni, nouveau sélectionneur des A, intronisé à la place de Philippe Bergerôo quelques jours auparavant mais la performance de cette équipe de France est réelle !

Voyez le premier résultat en revenant au score face à l’Allemagne (2-2), menée 2-0 sur les terres de la Mannschaft quand la règle est plutôt celle du contraire : une main mise française et un retour souvent gagnant, de l’équipe allemande. Là, Marie Antoinette Katoto, 17 ans, a décidé du contraire et a imposé sa différence à la Mannschaft, championne du monde U20 en 2014 quand même …. !

Bel exploit des troupes de Gilles Eyquem, championnes d’Europe U19, mais alors que dire du 5-0 imposé au FC Metz, anciennement FC Algrange, montée en D1F sous les couleurs du FC Metz, redescendu l’année suivante en D2 à la limite de la 9è place pour ensuite, revenir en D1F cette saison, avec une 3ème année sous les couleurs et les moyens du club professionnel du FC Metz.

Si on a affaire à une jeune équipe de D1F, on a néanmoins affaire à un club hiérarchisé et organisé pour ne pas recevoir ce genre de fessée et qui a pour ambition de rester en D1F, quand l’année précédente (2015-2016), les mêmes couleurs avaient produit un jeu plus qu’honorable en Coupe de France face au PSG (3-0).

Qui sont donc ces joueuses U20 françaises qui ridiculisent ainsi une D1F ? 

Soit, elles sont plus qu’au-dessus du lot et alors la Coupe du Monde 2016 des U20 en Papouasie-Nouvelle Guinée pourrait très bien être française avec ces signes avant-coureurs ! Une étape de plus par rapport au Canada 2014 avec la médaille de bronze de Claire Lavogez, Diani Kadidiatou, Griedge MBock, Eve Périsset , Aissatou Tounkara pour ne citer, de mémoire, que celles qui ont connu la sélection A en équipe de France.

Soit le FC Metz est en dessous du niveau qu’il faut avoir pour se maintenir dans cette nouvelle D1F. Non pas tant que cela en raison d’une défaite dans un match amical mais plutôt en raison de l’ampleur du score (5-0) et de sa constitution : un doublé de Marie Antoinette Katoto (PSG) et un triplé de Clara Matéo (Juvisy).

On peut se demander comment deux joueuses peuvent s’imposer sur un match de cette façon sans que les défenseuses ne deviennent pas plus attentives aux performances de ces attaquantes !

Les clubs féminins sous les couleurs masculines de la Ligue 1 ont de nouvelles obligations.

Le FC Metz a des couleurs grenats. Comme tout club féminin d’une section professionnelle masculine, elles sont suivies par un public bien plus nombreux que celui justifié de leurs performances.

En 2016-2017, défaite lors de la 1ère journée par Montpellier sur le score de 0-5 à domicile, les grenats ont encaissé 10 buts pour aucun de marqué ! Marie Charlotte Léger qui portait les couleurs du FC Metz avant d’aller à Montpellier, joueuse des deux équipes qui ont envoyé deux coups d’éclairs en Lorraine, a dû être surprise de ce résultat.

Les féminines du FC Metz doivent comprendre que maintenant, en D1F, en dehors des problèmes de niveau, avec un maillot de club masculin sur leur dos, elles défendent encore plus des couleurs ! L’OM le sait quand elles se déplacent, Bordeaux va l’apprendre. Le FC Metz doit l’entendre.

On se souvient encore des 34 buts encaissés par le FC Metz lors de leur première saison (2014-2015) sur les quatre matches qui les avaient opposé à l’Olympique Lyonnais et au PSG.

Défendre les couleurs des clubs masculins, c’est la nouvelle force et obligation des féminines de l’élite en D1F.

William Commegrain lesfeminines.fr

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